Situation
En Bretagne, la propriété est située à Quimper, capitale de la Cornouaille et préfecture du Finistère. Entre terre et mer, enchâssée au creux de ses sept collines, la ville est distante d'une vingtaine de kilomètres de l'océan, dont les marées remontent le fleuve Odet jusqu'aux pieds du palais de justice. Doublée d'une agglomération dynamique, la cité à taille humaine est réputée pour la qualité de son cadre de vie et son patrimoine historique. Paris est à 4 h de train via le TGV.
Description
L'immeuble est implanté en léger recul, le long de la voie publique. Orienté est-ouest, il est élevé de trois niveaux sur un plan carré. L'ensemble est construit en moellon enduit, sous une toiture à la Mansart. Le bâtiment est composé d'un corps de logis principal, scandé de quatre travées irrégulières. Un corps d'entrée latéral d'une seule travée lui a été accolé, en saillie légère côté rue et en retrait côté jardin. Côté rue, la façade est tournée vers le levant. L'architecte y exprime pleinement son savoir-faire, avec une grande variété de gabarits et de modénatures, ainsi qu'un travail caractéristique autour des baies. Les lucarnes de toit géminées, à linteau saillant, sont ornées d'impostes sculptées. La porte d'entrée est couronnée d'un linteau sur coussinet, lui-même surmonté d'une imposte en anse de panier. L'harmonie de la composition d'ensemble tient aux chaînages d'angle harpés, aux encadrements des baies, aux corniches décorées de carreau de céramique vernissé au deuxième étage, aux bandeaux d'étage moulurés, aux ferronneries des garde-corps. Le décor de la façade côté jardin se réduit plus modestement aux encadrements de baies en granit en légère saillie, aux ferronneries des garde-corps et à une marquise au-dessus d'un perron.
La propriété profite également d'un jardin privatif paysager.
L'hôtel particulier
Le rez-de-chaussée
La distribution de la demeure n'a pas été modifiée depuis son origine. L'entrée ouvre sur un petit vestibule. Une porte mène à un escalier vers le sous-sol. Quelques marches de pierre taillée débouchent sur un couloir traversant vers le jardin. Il distribue, d'un côté, le vestibule du corps d'habitation et de l'autre, un escalier latéral qui desservait indépendamment les locaux d'activité professionnelle du maître des lieux, ainsi que les chambres des domestiques, situées au troisième niveau. Subsistent bon nombre d'éléments de décor du 19e s. : boiseries, verre gravé, verre coloré, peintures murales en faux marbre… Le vestibule distribue quatre pièces principales. Une ancienne cuisine, orientée côté rue, fait face au petit salon. En enfilade, se succèdent le grand salon et une salle à manger, où se devine la végétation du jardin à travers les vitraux des baies. Le manteau de la cheminée en bois a été sculpté aux initiales de l'architecte et son tableau décoré de carreaux de céramique. Les sols de la cuisine et du couloir sont carrelés. Ceux des pièces de réception sont parquetés de chêne à points-de-Hongrie. Un petit couloir conduit vers des toilettes.
Le premier étage
L'escalier central, enclos, rampe sur rampe, débouche sur un couloir. Il dessert quatre chambres principales. La chambre de maître, sa salle de bains et sa garde-robe spacieuse sont orientées vers le jardin. Deux chambres jouxtent un cabinet de toilettes et une garde-robe. L'une est précédée d'une antichambre, également desservie par l'escalier latéral. Une pièce supplémentaire sert de débarras, à l'extrémité du couloir.
Le deuxième étage
Il comprend un appartement indépendant, accessible par les deux escaliers. Un large dégagement distribue une cuisine, une salle à manger, un petit salon, deux chambres, un débarras, une salle de bains et des toilettes. L'escalier secondaire accède à la cuisine et à la salle de bains. En corniche du plafond, une frise de stuc représente les neufs muses de la mythologie grecque.
Les caves
À partir du vestibule d'entrée, un escalier descend vers six caves sous l'habitation. Elles sont toutes, à l'exception de la cave à vin, éclairées par des soupiraux protégés de ferronnerie. Un escalier de service dessert aussi indépendamment la cuisine.
Le jardin
Il est accessible depuis le couloir traversant de l'entrée, après quelques marches. Dans le petit salon, une porte-fenêtre à double battant ouvre sur un perron orné d'une marquise, elle-même doublée d'une balustre en ferronnerie, ourlée d'une glycine blanche. Une terrasse pavée de dalle de pierre fait le lien entre la demeure et le jardin. Elle est prolongée par deux allées également dallées.
Orienté à l'ouest de la parcelle, ceint de hauts murs de pierre, le clos arboré est harmonieux et paysager. Un parterre enherbé met en scène un magnolia centenaire. L'ensemble est aussi planté de nombreux autres végétaux et arbustes décoratifs.
Ce que nous en pensons
Élevée sous l'égide des neufs muses de la mythologie grecque, inspiratrices et protectrices des Arts, une demeure d'architecte parmi les monuments les plus emblématiques du 19e s. quimpérois. Sobre sans être austère, l'édifice est élégant sans ostentation. Ses composants structurels sont en bon état, mais nombre de ses décors extérieurs et intérieurs nécessitent aujourd'hui une restauration. Les modénatures, gardes-corps et frises de stuc sont d'ores et déjà remarquables et participent à l'atmosphère bourgeoise d'un intérieur d'époque, spacieux et lumineux. Les futurs maîtres des lieux pourront mettre l'ensemble au goût du jour, pour apporter ce qu'il faut de confort moderne à une bâtisse admirablement bien située, idéale pour la vie de famille.
Référence 650454
Surface cadastrale | 659 m2 |
Surface du bâtiment principal | 450 m2 |
Nombre de chambres | 9 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.