L’hôtel particulier se situe dans un ensemble architectural remarquable, celui des maisons des officiers qui furent bâties entre 1726 et 1730 dans le cadre du grand plan d’embellissement de la ville voulu par le prince Louis-Henri de Bourbon-Condé et conduit par l’architecte Jean Aubert. Réservées aux officiers civils du prince et non à des militaires, elles composent une rangée d’une grande cohérence architecturale, entre les rues du Connétable et la Grande Pelouse. Visibles depuis les vastes tribunes du champ de course, elles participent aujourd’hui au panorama exceptionnel de l’hippodrome de Chantilly.
Une large porte cochère qui permet le passage des piétons comme des voitures donne accès à une cour pavée que l'édifice renferme en son sein. La façade principale du bâtiment, en pierre de taille et orientée plein sud, présente la symétrie et la sobriété du style architectural classique du 18e s. Coiffée d'un toit d’ardoises, la maison s'étend sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage noble et un autre en attique, souligné par une corniche moulurée massive et particulièrement saillante. La façade divisée en trois travées est percée de grandes baies cintrées en arc surbaissé à la mode du 18e s., encadrées de pierres de taille, soulignées aux deux premiers niveaux par des appuis de fenêtre sans ornement et protégées de persiennes en bois peint en blanc.
La façade sud donne sur un jardin privatif calme et verdoyant, parfaitement entretenu et ouvert sur la perspective du champ de course. L'ambiance est bucolique quoique le bien soit en cœur de ville.
Au fond de la propriété, enfin, une discrète porte permet de rejoindre le champ de course, le réservoir, le château et la promenade.

La demeure

Le rez-de-chaussée
La porte d’entrée en bois plein s'ouvre sur un hall, au sol dallé de pierres de Bavière où prend naissance un escalier en chêne à double quart tournant avec son garde-corps en fer forgé. L'entrée dessert une cuisine aménagée ainsi qu'une grande pièce de réception qui a vue sur le jardin et le champ de course grâce à trois grandes baies.
D'une importante hauteur sous plafond, couverte au sol de pierres de Bavière, une salle de séjour qui fait office de salon et de salle à manger bénéficie d’une lumière traversante. Elle est ornée d’une discrète corniche de plafond et agrémentée d’une cheminée en tuileau et en pierre moulurée et sculptée de style Directoire surmontée d’un trumeau avec miroir et petite peinture décorative.

Le premier étage
L’escalier débouche sur un palier dallé de tomettes hexagonales qui distribue trois chambres à coucher moquettées, chacune avec leur salle de bains carrelée. Une première donne sur la cour pavée, les deux autres dévoilent une vue sur le jardin et l’hippodrome. La lumière est omniprésente, en particulier dans la chambre principale, de près de 20 m², avec ses deux hautes fenêtres et sa salle de bains, éclairée elle-même à travers une baie.

Le deuxième étage
L’accès se fait par un escalier en colimaçon. Un couloir central dessert, côté cour, une buanderie et une salle de bains carrelées ainsi que, côté jardin, deux chambres à coucher aux sols parquetés. L’une est d’une superficie peu courante, d'environ 25 m².