Encadré par deux colonnes carrées blanches, un large portail à double battant marque l’entrée du domaine. D’élégantes volutes entourent les initiales dorées de l’épouse du propriétaire originel.
Construite sur le flanc d’une colline qui surplombe les vergers avoisinants, élevée de trois niveaux, la folie se trouve au cœur d’un parc foisonnant aux arbres centenaires. Dérobée au regard des passants, seules son ancienne tour de guet et sa toiture émergent de la canopée.
Un chemin goudronné serpente autour d’une colline boisée pour mener à la villa principale. La demeure est élevée de trois niveaux sur sous-sol et protégée par un toit à deux pans en ardoise. Il est surmonté de deux chiens assis et trois cheminées en brique rose. Au nord-ouest, la flèche de la tour de guet culmine à 25 m environ. Au sud, il surplombe une piscine de 10 x 4 m, depuis laquelle un double perron mène à une large terrasse qui borde la villa sur trois côtés. Une rambarde de pierre blanche aux motifs ovales, novateurs pour l’époque, protège les deux volées d’escalier qui, symétriques, enjambent deux serres intérieures, et la terrasse.
La façade principale, en pierre et en brique, couverte d'un crépis de couleur vieux rose, est coiffée d’un fronton ouvert bordé d’un lambrequin dentelé en bois blanc. Chacun des deux étages que compte la villa présente en son centre un balcon, également en bois blanc, au garde-corps sculpté à volutes.
Enfin, le chemin, qui redescend vers l’extrémité sud-ouest du parc, mène à une maison annexe avec deux garages et une grange, desservie par un portail d’accès indépendant.

La villa principale

Grâce à sa position dominante et de larges baies – majoritairement droites –, la folie, aux traits typiques du 19e s., est baignée de lumière toute l’année.
Si les matériaux vernaculaires que sont la brique rose et les galets de Garonne constituent l'essentiel de la construction, des teintes toscanes furent ajoutées lors des rénovations réalisées par les propriétaires actuels. La pierre blanche s'en mêle par endroits, aux encadrements de baies et aux chaînages d'angle, au soubassement comme aux bandeaux d'étage, tandis que le fer et le bois forment les fines ornementations qui animent la demeure et lui apportent une certaine distinction, typique de son époque de construction.

Le rez-de-chaussée
Le chemin mène à l’entrée de la façade nord. Une large marquise dont la structure rappelle le style Eiffel abrite une terrasse de carreaux blancs. Décorée de volutes en fer forgé blanc, une double porte en bois est surmontée d’une imposte qui arbore les initiales H et L, dont l'entrée de la propriété est également marquée.
La porte ouvre sur l’angle d’un corridor en L, illuminé par l’entrée au nord et une autre double porte, au sud, qui donne sur la terrasse surplombant la piscine. Avec de hauts plafonds aux moulures rectilignes blanches et vertes ainsi qu'un sol pavé de larges carreaux blanc et bleu profond marbré, il dessert, à gauche, un grand salon.
De 47 m² environ, il bénéficie de l’éclairage apporté par deux doubles portes, une baie élargie et deux hautes fenêtres en bois. Les trois portes assurent un accès direct à la terrasse. Au milieu de la pièce trône une cheminée en bois sculpté de quelques volutes végétales. Un parquet s’accorde aux teintes médium de son manteau. Un assemblage harmonieux de couleurs vert, blanc et doré décore le plafond, embelli de gypseries rondes sculptées de feuilles d’acanthe, au centre de chacune de ses deux parties et en leurs angles.
À droite, le corridor mène à une salle à manger, de 18 m² environ. Répondant au style décoratif du grand salon, ses murs présentent des panneaux de bois moulurés. Une cheminée de marbre rouge veiné de blanc finit d’habiller la pièce, parquetée et surmontée d'un plafond pareil à celui du salon. Une cuisine aménagée, de quelque 14 m², communique avec la salle de repas. En son sein, une large cheminée occupe l’entièreté d’un mur.
Des toilettes s'ajoutent à l'ensemble ainsi qu’un accès à la tour qui abrite l’escalier en bois desservant le sous-sol, les deux étages et une plateforme en son sommet.

Le premier étage
L’escalier accède à un palier intermédiaire, isolé par une porte en bois vitrée avec impostes latéraux et supérieurs. Des carreaux colorés égayent la vitre centrale de la porte, qui conduit à un nouveau corridor en L.
Agrémentée d’une large fenêtre avec vue sur le parc, la première partie forme un espace de lecture ; la seconde est éclairée de part et d’autre par deux doubles portes en bois, dont l’une ouvre sur un balcon qui surplombe l’entrée nord. Le corridor dessert à gauche deux chambres avec chacune une cheminée en marbre, gris foncé veiné de blanc pour l’une et rouge bordeaux veiné de blanc pour l’autre, ainsi qu'une salle d’eau. Leur surface est de 23 m² environ. Au fond, se trouve une petite salle de bain. Elle profite de la lumière d’une double porte avec impostes qui conduit au balcon central, côté sud.
À droite, un salon avec cheminée de marbre aux diverses teintes de gris et beige veinées de blanc ajoute un espace de vie de 18 m² environ à l'étage.
L'étage compte une dernière chambre, d'une vingtaine de mètres carrés comme les deux premières. Le parquet, d’origine, apporte une touche chaleureuse à l’ensemble des pièces de repos.

Le deuxième étage
L’aménagement du grenier enrichit la villa d’un appartement indépendant au style résolument contemporain par ses volumes ouverts, ses matériaux et ses teintes contrastées. Une large pièce de vie, d’une surface de quelque 70 m², englobe un salon, un espace bureau et une partie cuisine. Elle dessert trois chambres, d’environ 8 à 13 m², ainsi qu’une salle d’eau avec toilettes.
Largement éclairé par deux doubles portes vitrées en bois dont l’une donne sur un balcon central, six fenêtres, deux chiens-assis et cinq fenêtres de toit, l’ensemble présente le confort de vie ad hoc pour le quotidien.

Le sous-sol
D’une surface au sol d'environ 170 m², il regroupe une chaufferie, une ancienne buanderie, une cuisine d’été, les deux serres intérieures et une dernière pièce. Une double porte en bois et une seconde porte accèdent à la terrasse de la piscine. Les communs présentent au sol des carreaux de ciment anciens aux couleurs vives, formant des mosaïques de dessins floraux et de monogrammes IHS.