Située en impasse d’une petite route communale, l’entrée de la propriété se fait par une grille motorisée en ferronnerie. Un chemin parcourt un sous-bois, contourne la maison par l’arrière et conduit à des garages et à une terrasse de style Directoire. Elle ouvre une perspective majestueuse sur le parc en contrebas et sur l’Erdre, ici en son point le plus large. En nette déclivité, le parc planté d'arbres centenaires s’achève par une berge de près de 100 m de long, agrémentée d’un ponton privé.
Petite maison de plaisance érigée sur les bords de l’Erdre en 1821 par l’ancien maire de la commune, elle fut remaniée par la suite avec l’ajout d’une double lucarne de style Directoire. Deux ailes sont ajoutées au début du 20e s., qui la gratifient de sa véritable allure de folie nantaise, du nom des villégiatures construites par les industriels fortunés de l'époque.
De forme rectangulaire, la folie est composée d’un corps central de trois travées, flanqué de deux ailes d’une seule travée chacune.
En haut de la parcelle, près de la grille d'entrée, enfin, se tiennent de discrètes dépendances, utilisées pour le stationnement de véhicules et pour du stockage de matériel. Leurs murs en moellon de schiste et leurs toits en tuile ne dépareillent pas avec ceux du noble édifice aux façades enduites et à la toiture d'ardoises.

La folie

Érigée sur un niveau de soubassement qui occupe toute la surface du bâti, elle est élevée de trois niveaux dont un sous combles pour le corps central. Les ailes ne comptent quant à elles qu’un seul niveau. L’édifice est construit en moellon de schiste sur un soubassement en granit et en schiste. Les façades sont enduites, les encadrements des baies, chaînes d'angle, corniches, modénatures et la double lucarne sont en tuffeau. Les toitures couvertes d’ardoises sont à quatre pans pour le corps central et à trois pans pour les ailes. Le niveau de soubassement est éclairé par des soupiraux en anse de panier, les baies du rez-de-chaussée sont surmontées d’un dais, celles du premier étage sont en plein cintre. Coiffée d’un large fronton courbe surmonté d’un ornement en pierre, la double lucarne est percée de deux étroites baies cintrées. Toutes les fenêtres sont munies de volets intérieurs et, à l'extérieur, de persiennes en bois sur la façade côté Erdre ou de volets roulants motorisés sur les trois autres côtés.
Devant la maison, avec une perspective remarquable sur l’Erdre, une large terrasse couverte de graviers est délimitée par une balustrade en brique. Le parapet en tuffeau est orné de grandes poteries.
Au sud, la façade côté Erdre est presque intégralement recouverte par une vigne vierge et une opulente glycine couvre le soubassement de la terrasse jusqu’au parapet.
D'une surface totale d’environ 350 m², l’édifice est double en profondeur.

Le rez-de-chaussée
L’entrée se fait depuis la terrasse par un perron à double volée situé devant la baie centrale et ceint d’une rampe en ferronnerie. Une porte à deux vantaux ouvre sur une double galerie au sol de marbre en damier noir et blanc. Elle dessert d’un côté un bureau avec parquet à points de Hongrie où se dressent une cheminée à la Pompadour et une bibliothèque murale, puis une chambre avec sa salle d’eau, qui donne sur l’arrière. De l’autre côté, une salle à manger au même sol à damier que dans le vestibule communique avec un salon avec parquet à points de Hongrie qui s'étend via un grand oriel sur le pignon est. Les cinq pièces ouvrent sur la terrasse, le parc, puis l’Erdre à perte de vue.
Accessible également depuis la galerie, une cuisine moderne donne sur l’arrière de la maison avec une porte de service extérieure abritée par une marquise, une antichambre avec parquet à points de Hongrie, une petite véranda qui relie des toilettes et deux départs d’escalier, l’un qui conduit vers les étages, l’autre dissimulé derrière une porte mène aux pièces logées dans le soubassement.

Le premier étage
Il occupe uniquement le corps central de la maison. L’escalier mène à un grand palier qui distribue deux vastes chambres à coucher côté Erdre et, à l’arrière, une petite chambre aménagée avec garde-robe et des toilettes. Chaque chambre dispose de sa propre salle de bains et l’une d’elles est tournée vers la rivière. Des parquets flottants couvrent les sols, ainsi qu'une moquette sur le palier et dans la garde-robe. Sur le palier, une porte extérieure donne sur une petite terrasse aménagée au dos de la maison. Une passerelle permet d’accéder directement à ce niveau depuis le haut du parc.

Le deuxième étage
Également situé dans le corps central et raisonnablement mansardé, il est organisé autour d’un couloir qui distribue trois chambres à coucher, une salle de bains avec baignoire, des toilettes et un petit grenier. Dans deux des chambres, les sols sont couverts d'un parquet en chêne à l’anglaise ; dans la troisième ainsi que dans la salle de bains, ils sont recouverts de moquette. Les deux dernières pièces sont éclairées par les fenêtres jumelles de la double lucarne.

Le niveau de soubassement
Il est accessible par un escalier intérieur depuis le vestibule ainsi que par deux portes de service situées sur les côtés de la maison, en contrebas de l’entrée. Il occupe toute la surface de la demeure, corps central et ailes comprises, et est éclairé par des soupiraux en anse de panier côté terrasse.
Il est composé d’une succession de pièces ayant chacune son usage : une grande cuisine avec sol en ciment, une chaufferie et sa réserve de fioul et de bois toutes deux avec sol en terre battue, deux petits ateliers aveugles, deux pièces aux carreaux de ciment servant de réserves et une grande cave au sol en terre battue. L’ensemble du niveau est raccordé à l’électricité et à un système de chauffage partiel. Deux escaliers extérieurs permettent d'accéder au soubassement depuis le jardin.