un hôtel particulier qui a traversé les siècles, sa cour intérieure et ses pièces de réception

Situation
Dans le département du Tarn, entre Montauban et Albi, à proximité de Gaillac, au sein d’une ancienne cité marchande bordée par les eaux tranquilles de la rivière éponyme, étape majeure sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune a conservé une richesse remarquable, symbolisée par son église gothique classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La propriété, établie au calme à quelques pas de la place principale, des halles et des commerces, occupe une position centrale qui permet de profiter de la vie animée du bourg sans en subir les nuisances. La gare, située de l'autre côté du pont, accueille une desserte ferroviaire régulière. Toulouse et son aéroport international sont à 30 min.
Description
Le bâtiment principal est élevé de trois niveaux et comprend une tour centrale. Plusieurs entrées distribuent les principales pièces du rez-de-chaussée. Le plus spectaculaire des salons révèle un plafond à la française qui culmine à près de 7 m de hauteur. Cheminée en brique de grande ampleur, parquet en chevrons, menuiseries d’origine : les éléments d’apparat soulignent l’ancienne vocation représentative du lieu. Attenante, la salle à manger, parquetée en Versailles, est flanquée de deux placards muraux dans un vestibule contigüe et de boiseries moulurées. Dans son autre prolongement, un salon sur cour, plus intime, présente un sol en chêne massif, des stucs et une cheminée de marbre.
La cuisine, spacieuse et contemporaine, ouvre directement sur la terrasse. Elle est complétée par un cellier, une buanderie et des toilettes.
À l’étage, trois suites, chacune associée à une salle d’eau privative, une antichambre ou un cabinet, perpétuent l’esprit de confort et d’indépendance. Elles partagent l’espace avec une quatrième chambre à coucher, plus petite, et de nombreuses pièces qui n’attendent que leur affectation. Une cinquième pièce de nuit, au dernier niveau, voisine avec un grand espace polyvalent - bureau, salle de lecture ou de projection. Les vastes greniers attenant permettent l’accès à la tour qui surplombe la ville.
En sous-sol, un ensemble de caves voûtées renferme un puits, les équipements techniques et des espaces de réserve.
Non comprise dans la vente mais susceptible de la compléter, une aile annexe, pourvue d’un accès autonome sur rue et d’un ascenseur, regroupe huit pièces autrefois utilisées comme bureaux, qui pourraient devenir des chambres. Elle peut être réunie à la maison ou accueillir un usage distinct, voire être définitivement scindée.
Le corps de logis
Il jouit de l'élégance patinée par le temps des anciennes demeures d'importance. La façade en brique rouge témoigne d'une architecture noble du 17e s., rehaussée d'un beffroi quadrangulaire qui domine les lieux. Les trois niveaux s'articulent harmonieusement, rythmés par des ouvertures régulières ornées de volets blancs qui créent un contraste avec la chaleur de la brique. La symétrie classique de l'édifice est soulignée par un encadrement de porte en pierre finement ouvragé, vestige d'un art lapidaire d'une grande finesse. À ses côtés, des bâtiments annexes plus modestes semblent avoir été intégrés au fil des siècles, témoins d'une histoire riche des familles qui s’y sont succédées.
Le rez-de-chaussée
Plusieurs entrées, l’une en façade, d’autres accessibles une fois franchi le portail en fer forgé qui donne accès à la cour intérieure, accueillent les visiteurs. La plus noble d’entre elles, s’ouvre sur un vestibule souligné de boiseries blanches, au sol rythmé de carreaux de ciment, qui distribue les principales pièces du rez-de-chaussée. Deux autres accès existent, l’un par la cuisine, l’autre par un vestibule de bois qui donne sur la place du village.
La salle de réception, d’accès direct depuis la rue, s’élève sous plus de 7 m de hauteur. Les plafonds à la française, la charpente apparente, une cheminée monumentale en briques et une coursive suspendue composent les éléments marquants de cette pièce d’apparat.
Dans son prolongement, une salle à manger aux parquets de Versailles se développe dans une enfilade plus intime. Un couloir attenant, équipé de deux placards anciens intégrés, relie discrètement les espaces de service.
Un second salon, tourné vers la cour intérieure, présente une cheminée en marbre, des parquets à bâtons rompus, des lambris moulurés et une rosace dorée au plafond.
La cuisine contemporaine, largement ouverte sur la terrasse, est prolongée par un cellier et une arrière-cuisine. Des toilettes, une buanderie et un salon de musique complètent ce niveau.
Depuis le couloir, un escalier descend aux caves voûtées, qui développent 200 m² de surfaces annexes où prennent place les locaux techniques et un puits ancien.
Le premier étage
Au débouché de l'escalier en chêne, le palier distribue trois grandes chambres à coucher, chacune précédée d’une antichambre et attenante à une salle de bain privative. Les plafonds, hauts, sont soulignés par des corniches moulurées. Parquets en bois massif à lames larges, cheminées et trumeaux rythment les volumes. L’ensemble conserve bon nombre d’éléments anciens : classiques, tels que huisseries peintes, radiateurs en fonte et voûtes plâtrées dans certaines circulations, mais également plus remarquables, tel un décor en stuc en haut-relief, composé d’un ensemble d’instruments de musique ou un grand médaillon circulaire en stuc blanc, bordé d’une couronne sculptée et dorée, qui représente un enfant chevauchant un poisson fantastique, rare élément d’une collection qui ne comporte que deux exemplaires dans la région. Il surplombe une cheminée ancienne, en bois sculpté, qui présente des moulures et volutes simples, ainsi qu’un décor rubané qui file le long des montants. Le foyer est garni de plaque et chenets en fonte.
En complément, plusieurs pièces de rangement sont accessibles depuis le dégagement et les couloirs : trois débarras de tailles variées, ainsi que plusieurs espaces aux affectations diverses, comme par exemple une salle de couture ou un local de massage.
Le second étage
Desservi par un escalier central, il s’organise en cinq espaces principaux. Accessible par une porte massive qui a conservé ses imposants clous d’origine, une première grande pièce, aujourd’hui aménagée en bureau bibliothèque, se distingue par sa luminosité. Le sol est couvert de tomettes anciennes rectangulaires, les murs sont enduits et peints dans une teinte vert amande, et de larges poutres en bois rythment le plafond. Quatre fenêtres à petits carreaux, dont deux donnent sur l'église du village, assurent un éclairage naturel abondant.
Attenant à la bibliothèque, un vaste grenier, non aménagé, conserve ses murs en brique, sa charpente apparente et son sol en tomettes anciennes. Deux fenêtres éclairent la pièce, qui a gardé des traces d’anciens aménagements et une cheminée monumentale. L’ensemble forme un niveau cohérent, où les matériaux anciens ont été préservés, et les volumes respectés.
De surface presque équivalente au grenier, un débarras présente une structure simple, aux murs laissés nus et au sol en tomettes.
Une pièce de nuit supplémentaire, flanquée d’un bureau et d’une salle de bain, complète ce niveau.
La tour
Accessible via l'un des vastes greniers, la tour carrée, sobre et singulière, domine la plaine et les toitures environnantes. Entièrement bâtie en brique toulousaine, elle puise dans le registre de l’architecture méridionale cette manière discrète de composer avec la lumière et la matière. Ses ouvertures étroites, fermées de volets de bois, rythment la façade, tandis que la frise de corniche moulurée vient souligner la rigueur du couronnement. Au sommet, une galerie ajourée, ceinte d’un garde-corps de brique en claustra, évoque les anciennes loges d’observation ou les séchoirs à cocons, typiques des demeures nobles du Lauragais. Peu commune par sa hauteur et son raffinement, elle semble avoir été conçue moins pour la défense que pour la contemplation : guetter le ciel, dominer les vents et embrasser d’un regard les terres rouges et dorées du sud-ouest.
Ce que nous en pensons
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, l’élégante bourgade est là, tout autour, riche de sa culture, de ses commerces et de ses écoles, accessibles à pied. Pourtant, une fois franchi l’élégant portail en fer forgé, c’est toute la quiétude d’une bâtisse qui a traversé les âges qui se révèle dans sa confortable intimité, façonnée avec mesure par des occupants attentifs à chaque détail. Rien d’ostentatoire ici, mais une élégance tranquille, servie par des choix sobres et exigeants. Les volumes, la lumière, les circulations douces et la présence silencieuse du jardin composent un lieu de vie où l’harmonie règne en maître. Un équilibre délicat entre l’histoire, présente dans chaque recoin, la matière et le présent, qui se prolonge naturellement dans le quotidien. En voiture ou en train, les villes de Toulouse, Montauban et Albi sont à proximité, et avec elles, aéroport international, vitalité économique et rayonnement culturel. Un petit monde en retrait en somme, haut en authenticité, qui peut s'adapter à bien des usages : résidence principale ou secondaire, lieu de travail ouvert ou projet d’accueil plus large.
Référence 537759
Surface cadastrale | 702 m2 |
Surface du bâtiment principal | 450 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 90 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.