Près du centre-ville, dans une rue calme, entourée de maisons et de demeures historiques, la propriété a attiré par son caractère des artistes et des intellectuels de tous horizons. Construite en 1860 au cœur d’un jardin verdoyant, elle a abrité un célèbre écrivain russe dissident, des années 1970 à nos jours.
L'hôtel particulier, qui n'a guère évolué depuis des décennies, ne demande qu’à retrouver son éclat. Sa façade, en pierre, s’élève sur trois niveaux surmontés d’une balustrade, témoin probable d'un ancien toit-terrasse, remplacé par une couverture en zinc. La modénature est classique pour l'ensemble du bâtiment : des bossages marquent le rez-de-chaussée, un bandeau souligne le premier étage et une corniche à denticules le second ; les fenêtres, aux encadrements finement moulurés, sont organisées en travées, symétriquement réparties autour de l'axe central de la façade. C'est là que s'inscrit la porte d'entrée, à double battant, en bois et ferronnerie, en retrait d'un perron dont l'accès se fait de part et d'autre d'un garde-corps en pierre. Au centre de la façade et en surplomb de l'entrée, un balcon sur consoles sculptées est protégé par une balustrade en fer forgé.
L'hôtel comporte au rez-de-chaussée un bureau, un salon, une cuisine tournée vers le jardin et un atelier. Les deux étages sont dédiés aux chambres, avec la possibilité d’en agrandir certaines pour les convertir en de grandes pièces auxquelles s’ajouteraient des salles de bain. Le sous-sol, enfin, remarquable par ses dimensions, abrite deux pièces de rangement qui incluent un puits et une cave voûtée, digne de celles de grands viticulteurs.
La propriété est bordée par un passage piétonnier et une rue peu passante. Précédée par un jardin agrémenté d’une fontaine, elle comporte un garage pour une voiture, côté rue. La façade arbore une opulente glycine et, à l'arrière, l’espace extérieur est ponctué de magnolias, de lilas et d’autres espèces d’arbustes foisonnants.

L'hôtel particulier

Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée, à double battant en bois, vitrée et protégée par une ferronnerie ouvragée, ouvre sur un vestibule orné de carreaux de ciment d'époque à motifs de cube en trompe-l’œil et d’étoile, qui intègre une frise en spirale colorée. Le hall comporte un grand escalier central en bois tandis que, à gauche, un salon, illuminé par une porte-fenêtre orientée à l'est et prolongé d'un petit balcon, présente un parquet de chêne en point de Hongrie et une cheminée en marbre blanc. En face, sur le palier, une pièce est éclairée par de nombreuses fenêtres ainsi que par une verrière à usage d'atelier. Enfin, une porte permet d'accéder à la terrasse arrière du bâtiment et à son jardin, d’environ 400 m².

Le premier étage
Un escalier en bois, longé par une rampe en fer forgé, conduit au premier étage, dont le palier donne sur le grand jardin côté sud-ouest. Le niveau se compose de quatre chambres, d'une salle de bains et de toilettes, puis d'une terrasse, côté est, qui donne vue sur le jardin et la rue. Le sol parqueté à lames fines, les plafonds et les menuiseries moulurés, ainsi que les cheminées, sont à restaurer. Des travaux sont nécessaires, les possibilités de réaménagement étant nombreuses : la suppression de certaines cloisons, notamment, permettrait de créer de grands espaces et de bénéficier pleinement de la lumière traversante d’est en ouest.

Le deuxième étage
À l’instar du premier étage, l'espace au niveau supérieur se divise en trois chambres et deux salles d'eau auxquelles s’ajoutent des pièces de rangement. De nombreuses options d'aménagement sont envisageables pour en améliorer le confort et optimiser les espaces. Le parquet, les nombreuses fenêtres, les plafonds moulurés et les cheminées en marbre feront assurément opter pour un rafraîchissement qui préserve l'authenticité des lieux.

Les caves
Elles constituent l’une des singularités de la maison : au nombre de trois, elles sont larges et profondes, avec un sol couvert de béton. L'une d’elles abrite un puits et une autre bénéficie d’une hauteur sous voûte de près de 3 m.