Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, deux cabanes de gardian de 30 m² chacune
sur un terrain de 500 m², en bordure de plage
Saintes-Maries-de-la-Mer, BOUCHES-DU-RHONE paca 13460 FR

Situation

Dans le sud-ouest du département des Bouches-du-Rhône, la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, capitale historique de la Camargue est un lieu de pèlerinages toujours actifs, autour de son église des 11e et 12e s. Celle-ci conserve les reliques de sainte Sarah dite "Sarah la noire", vénérée par la communauté des gitans. Sarah arriva sur les lieux en barque, après la crucifixion de Jésus, avec Marie-Salomé, Marie-Jacobé et Marie-Madeleine, trois autres saintes chrétiennes dont elle était la servante et qui ont donné leur nom au village.
Aujourd'hui station balnéaire et petit port de pêche apprécié des plaisanciers avec Port Gardian, la commune, grâce à sa protection par la loi Littoral, préserve son authenticité. Reliées à Arles et à son TGV en 40 min environ, Les Saintes le sont aussi à Aigues-Mortes via Montpellier, grâce au bac du Sauvage, qui assure la traversée toutes les demi-heures en quelques minutes.

Description

Les deux cabanes de gardian font partie d'un ensemble d'une trentaine construit en 1955 par les derniers maîtres cabaniers vivants sur l'isthme qui sépare l'étang des Launes et ses flamants roses de la mer et de ses mouettes. Elles sont accessibles par la route du bord de mer le long de la digue, après les ancrages de Port Gardian.
Elles participent du regain d'intérêt suscité avec le film "Crin Blanc" qui remit au goût du jour la Camargue oubliée de Fulco de Baroncelli et ses traditions. Le film évoquait les jours heureux s'écoulant au rythme de la nature, dans des paysages intacts entre rivages maritimes, étangs et salines formées par la main de l'homme sous Napoléon III, pour tirer profit des richesses naturelles du grandiose delta du Rhône tout juste domestiqué.
Les cabanes à pignon – nom historique des cabanes de gardian – furent d'abord réservées aux pêcheurs. Puis elles abritèrent les bergers, les saliniers et les gardians, gardiens de taureaux et chevaux élevés en semi-liberté. Véritables "cow boys" locaux, ce sont eux qui leur donnèrent leur nom actuel.
Construites pour résister à des conditions climatiques rudes et posées au beau milieu des pâtures à taureaux ou en bordure d'étangs, elles s'immergent dans la faune bigarrée des oiseaux migrateurs et des célèbres flamants roses. Les cabanes obéissent à des règles architecturales précises, fruit d'une ingéniosité dont les premières traces remontent au 16e s. Visibles dans certains tableaux de Van Gogh, ce sont des bâtiments en longueur, de 30 à 120 m² selon l'usage. Blanchie à la chaux vive, leur façade sud exhibe un pignon en losange caractéristique. La façade nord est en abside et surmontée d'une croupe pour réduire la prise au Mistral. Peu ou pas de fenêtres. Le toit est toujours en sagne, à deux pentes fortement inclinées pour permettre l'écoulement des pluies, rares mais violentes. Celui de ces cabanes date de 1955 et a été refait à l'identique en 2005, la durée de vie d'un toit en roseau étant d'un demi-siècle.

Les deux cabanes de gardian

Érigées avec des matériaux modernes, à l'exception de la toiture toujours en roseau – sagne –, elles sont assises sur des fondations avec une chemise de faîtage en ciment sur grillage. La structure porteuse est constituée non plus par des poteaux en bois, mais par des fermes triangulées reposant sur les murs gouttereaux. Avec la croix camarguaise penchée qui coiffe l'extrémité du chevron central de l'abside, les cabanes modernes conservent la forme des anciennes et permettent à leur image singulière de perdurer dans le paysage camarguais.
Chacune des habitations, de 30 m² environ, renferme une chambre à coucher et un espace cuisine avec cheminée en brique à hotte pour l'une. Les sols sont en béton ciré ou en parefeuille de terre cuite. S'il n'y a jamais de chauffage fixe dans ces cabanes, un chauffage mobile – radiateur à bain d'huile – assure ici le confort nécessaire.
Enfin, une extension au fond du jardin abrite des toilettes, une douche et un bloc machine à laver.

Le jardin

Protégé de l'ensablement de la plage par la digue et la route qui le séparent du front de mer, il est clos sur les quelque 500 m² qu'il occupe. Le classement en zone protégée interdit toute plantation de variété étrangère à la Camargue. Il est ainsi verdi par un gazon local, résistant à la sècheresse aussi bien qu'à la salinité des embruns, des griffes de sorcière y ajoutant leurs fleurs violettes et jaunes toute l'année, et par des arbustes, les tamarix, produisant des chapelets de chatons duveteux de couleur rose dès la fin de l'hiver.
Au fond du jardin, côté étang des Launes, un bloc sanitaire a été érigé.
Une douche extérieure solaire apporte un confort immédiat au retour de la plage.
Enfin, un emplacement pour une voiture épargne les tracas de stationnement pendant les mois d'été.

Ce que nous en pensons

Le site, un isthme séparant mer et étang, comme le bien sont réellement uniques au monde. Exactement en limite de la bande littorale des 100 m, les cabanes avec leurs sanitaires au fond du jardin représentent un rêve d'enfant revécu à l'âge adulte et une promesse de liberté comme le monde moderne en offre encore peu.
Villégiature favorite des familles provençales pendant les périodes de vacances avec uniquement une route à traverser pour gagner la plage et la mer, elles peuvent aussi être régulièrement louées au moins neuf mois sur douze, comme la plupart de celles du voisinage, et constituer ainsi une source de revenus non négligeable.
Spartiates, certes elles le sont. Mais ce sont des cabanes, des vraies, avec leur part sauvage, et c'est précisément la raison pour laquelle elles sont à investir et à chérir.

520 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 744460

Surface cadastrale 535 m2
Surface du bâtiment principal 60 m2
Nombre de chambres 1
Surface des dépendances 5 m2

Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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