Dans le plus ancien quartier de Bagnols-sur-Cèze,
une livrée cardinalice du 14e s. et sa cour intérieure
une livrée cardinalice du 14e s. et sa cour intérieure
Bagnols-sur-Cèze,
GARD
languedoc-roussillon
30200
FR
Situation
À l'extrémité orientale de l'Occitanie, Bagnols-sur-Cèze, troisième commune du département, s'affirme comme la capitale du Gard rhodanien, au patrimoine architectural et naturel remarquable. Bâtie entre le camp de César et la Cèze, qui traverse le département d'ouest en est, l'ancienne ville thermale s'est développée grâce aux centres technologiques qui se sont implantés dans la région à la fin du 20e s. et au début du 21e. C'est au cœur du centre historique, édifié au cours du 12e s., que la bâtisse médiévale a pris place, accessible par une rue en légère pente, au calme.
Avignon et sa gare TGV se situent à 30 min, tandis que les nombreux charmes du Gard provençal se déploient aux alentours – à Uzès, dans la vallée de la Cèze –, complétés plus au nord par ceux de l'Ardèche et, au couchant, ceux des monts des Cévennes.
Description
La rue où a été édifiée la maison est perpendiculaire à l'ancienne grand'rue, traversant le centre historique du nord au sud. Elle porte le nom, dans sa version française, du maître d'ouvrage. D'origine italienne, le cardinal Orsini a exercé entre les 13e et 14e s., jouant un rôle significatif auprès de huit papes et ayant un impact direct sur la nomination de plusieurs d'entre eux. Il a rapidement rejoint la France, à laquelle il a consacré quasiment toute sa vie. L'arrivée de la papauté à Avignon a naturellement facilité l'implantation de monseigneur Orsini dans la région.
En 1321, il a ordonné la construction d'un palais à Villeneuve-lez-Avignon, dont subsistent aujourd'hui seulement quelques murs. Il a joué un rôle crucial pour la cité de Bagnols-sur-Cèze en initiant plusieurs chantiers de défense, tels que la création de fossés autour des remparts, et en contribuant à la restauration de l'hôpital principal pour améliorer la santé publique.
L'élévation méridionale de la rue présente une partie crépie, révélant un appareillage partiel en pierre de taille. Elle est percée de deux larges baies à croisées surmontant la porte piétonne. Au-delà de la triple génoise de l'avant-toit, la toiture, à deux versants et en tuile canal, dissimule le reste de la propriété. Trois corps supplémentaires s'articulent autour d'une cour centrale, chacun présentant un intérêt architectural particulier. Cependant, la particularité la plus intrigante se trouve au premier étage côté couchant : une logette probablement érigée au 16e s., soutenue par une poutre en châtaignier et construite en brique de terre cuite.
Derrière la façade noble donnant sur la rue, la maison se présente, à travers ses autres élévations, comme une construction en pierre de pays plus rustique. Ces dernières sont rythmées par de larges baies vitrées à la française, qui apportent un généreux ensoleillement aux diverses pièces du logis. La partie habitable s'étend sur deux niveaux au-dessus des caves.
En 1321, il a ordonné la construction d'un palais à Villeneuve-lez-Avignon, dont subsistent aujourd'hui seulement quelques murs. Il a joué un rôle crucial pour la cité de Bagnols-sur-Cèze en initiant plusieurs chantiers de défense, tels que la création de fossés autour des remparts, et en contribuant à la restauration de l'hôpital principal pour améliorer la santé publique.
L'élévation méridionale de la rue présente une partie crépie, révélant un appareillage partiel en pierre de taille. Elle est percée de deux larges baies à croisées surmontant la porte piétonne. Au-delà de la triple génoise de l'avant-toit, la toiture, à deux versants et en tuile canal, dissimule le reste de la propriété. Trois corps supplémentaires s'articulent autour d'une cour centrale, chacun présentant un intérêt architectural particulier. Cependant, la particularité la plus intrigante se trouve au premier étage côté couchant : une logette probablement érigée au 16e s., soutenue par une poutre en châtaignier et construite en brique de terre cuite.
Derrière la façade noble donnant sur la rue, la maison se présente, à travers ses autres élévations, comme une construction en pierre de pays plus rustique. Ces dernières sont rythmées par de larges baies vitrées à la française, qui apportent un généreux ensoleillement aux diverses pièces du logis. La partie habitable s'étend sur deux niveaux au-dessus des caves.
La maison
Le rez-de-chaussée
Commandée par une porte piétonne depuis la rue, une pièce avec voûte quadripartite en pierre, rejointoyée lors de travaux de restauration, permet d'accueillir les convives avant leur entrée dans la cour intérieure. De là, à l'issue d'une volée de marches extérieures, une porte au sud s'ouvre sur un palier. Face à lui, un ancien évier en pierre a été astucieusement préservé. À l'ouest, un escalier en pierre de taille calcaire mène à l'unique chambre à coucher du rez-de-chaussée, tandis qu'à l'est un passage relie les pièces de vie du niveau. Parmi celles-ci, le salon, avec son escalier quart tournant en bois, est la première à se découvrir. Les autres pièces se déploient au nord : une salle à manger avec cheminée et plafond à voliges apparentes, puis la cuisine dans le corps nord, qui ferme le clos. Les nombreuses baies, qui ouvrent vers la cour ou la rue, sont vitrées. Les sols sont revêtus de carrelages en terre cuite.
L'étage
Le second niveau est divisé en deux parties totalement indépendantes. Au débouché de l'escalier sud en pierre de taille, un palier permet d'accéder d'un côté à une chambre généreusement ensoleillée grâce à deux larges fenêtres à croisées, dont le sol présente un état de conservation remarquable avec un calepinage en damier ; de l'autre côté, dans la logette, se trouve une salle d'eau avec toilettes. La seconde partie est accessible par l'escalier à quart tournant en bois dont le départ se trouve dans le salon. Un palier dessert de part et d'autre deux chambres sous rampant, accompagnées d'une salle de bain avec toilettes dans la partie nord, et un bureau aménagé dans la pièce au sud, pouvant être convertie au besoin en salle d'eau supplémentaire.
La cour
Lieu central de la propriété, la cour s'établit sur deux niveaux. Le hall d'entrée, qui est situé entre ces derniers, débouche sur un palier qui les distribue tous deux. Une volée de marches permet ainsi de rejoindre les caves à voûtes de pierres, qui bordent la cour en partie basse et s'enfoncent sous le bâtiment d'habitation. Le sol est recouvert de carreaux en terre cuite de facture récente.
Au levant du palier, l'escalier accède à l'étage de l'habitation et à la terrasse, large et agréablement ensoleillée. Un noyer, qui a réussi à se frayer une voie à travers les pierres pour retrouver la pleine terre, dispense un peu de fraicheur en été. Plusieurs autres espèces végétales y concourent aussi, en apportant de la douceur au lieu. Depuis cette partie haute de la cour, plusieurs baies assurent la communication avec l'intérieur ; la cuisine au nord, la salle à manger et le salon à l'est, enfin l'escalier qui mène à l'étage de l'élévation méridionale.
Les caves
Situées dans la continuité du niveau inférieur de la cour, elles assurent des fonctions distinctes. L'une d'elles a été aménagée en chambre d'été avec salle d'eau et toilettes sous la partie orientale de la bâtisse. Les voûtes en pierre sèche fournissent un abri agréable permettant de se prémunir contre les chaleurs estivales. La seconde cave sert d'espace technique.
Ce que nous en pensons
Si les murs pouvaient parler, leur voix ferait sans doute entendre un petit accent italien – adouci par sept siècles de vie française – tant les histoires épiscopales de première ordre qui s'y sont jouées, aux prémices de la Renaissance italienne, sont ancrées dans leurs pierres. Leurs discrets récits pourraient se mêler avec bonheur avec les petits bruits pleins de vie d'une maison familiale où résonnerait le tintement de la vaisselle lors de déjeuners festifs, où se retrouveraient des enfants rieurs et joueurs. Le lieu pourrait aussi bien se faire maison de vacances dans laquelle partager des moments de repos, après avoir flâné au marché communal.
Des lieux aussi vastes que divers, dont chaque pièce a un univers propre, où chaque occupant a inscrit sa marque, prenant part à une longue histoire qui a assurément de l'avenir.
Référence 999457
| Surface cadastrale | 124 m2 |
| Surface du bâtiment principal | 250 m2 |
| Nombre de chambres | 3 |
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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.
