Situation
Construite sur un éperon rocheux en 1246 par Raymond VII, comte de Toulouse, la bastide de Puymirol est protégée par une enceinte fortifiée percée de quatre portes. Elle est organisée selon un plan caractéristique des villes médiévales, avec des rues droites et perpendiculaires, entourant une place centrale où se déroulaient foires et marchés au blé, qui l’ont rendue célèbre. Sa position surplombante en fit un lieu de surveillance et de défense stratégique en Agenais durant les nombreux conflits militaires de la région. Sa réputation de forteresse imprenable, certes sous domination tour à tour anglaise et française, l’a protégée des assauts et des destructions. Elle conserve donc tout son caractère et son authenticité.
À 25 min d’Agen et de sa gare TGV, qui dessert Bordeaux et Toulouse en 1 h ou Paris en 3 h 10 ; à 1 h 10 de l’aéroport international de Toulouse-Blagnac.
Description
Bien qu’il soit aisé, de l’extérieur, d’identifier chaque construction en fonction de son style et de sa hauteur, la circulation intérieure est parfaitement fluide. Restaurant de renommée internationale et auberge plus modeste, complétés par un hôtel labellisé comprenant dix chambres ainsi que des salles de réunion, l’ensemble a été décoré par un célèbre designer au style affirmé.
Dotée de tous les éléments indispensables à la tenue d’un tel établissement, notamment une cuisine professionnelle d'envergure et des espaces de stockage spécialisés, la propriété pourrait toutefois trouver une nouvelle occupation et s’adapter à une vie bien plus familiale, que ses plus de 1 500 m² permettent de combiner avec une activité à (ré)inventer.
Le bâtiment médiéval
Depuis la rue principale, à gauche, la maison la plus ancienne date du Moyen Âge. Élevée de trois niveaux, elle est couverte d’un toit de tuiles canal à deux pans. Au rez-de-chaussée, côté rue, quatre baies rythment la façade tandis que le premier étage est percé de deux grandes baies et le deuxième de deux petites ouvertures cintrées.
Adossé à la maison, un bâtiment élevé de deux niveaux permet d’accéder directement depuis la rue à l’auberge et au restaurant grâce à une large porte en bois légèrement cintrée, surmontée d’un fronton triangulaire en bas-relief que perce un oculus en son centre.
À droite de ladite entrée, faisant le lien avec le corps suivant, le mur qui protège le patio de la rue est simplement percé de deux oculi à chacune de ses extrémités.
Le rez-de-chaussée
Une porte en bois ancienne ouvre sur un hall d’entrée au sol dallé de tomettes. À gauche, une autre porte en bois permet d’accéder à une grande salle au sol recouvert d’un plancher ancien posé à l’échelle et au plafond de bois peint en bleu, soutenu par des poutres blanchies. Quatre baies, dont les encadrements de pierre et de brique ont été laissés apparents, éclairent largement la pièce. Au fond, une niche en pierre orne le mur tandis que, juste à droite en entrant dans la pièce, un foyer ouvert ancien rappelle la vocation culinaire des lieux. Face aux baies, dans le grand mur de pierre, un très large passage légèrement voûté, aujourd’hui fermé par une cloison de bois, permettait d’accéder aux pièces situées juste derrière. Il pourrait aisément être réhabilité. L'espace constitue aujourd’hui la salle de repas pour les clients de l’auberge, d’une capacité de 30 couverts.
Depuis le hall d’entrée, une autre porte s’ouvre sur deux pièces communiquant entre elles par le même large passage voûté, qui se poursuit depuis la pièce précédente. Les trois salles pourraient être réunies, sachant que les deux plus grandes servent actuellement au restaurant, dont la capacité d’accueil est de 50 personnes. Là aussi, le plafond, en bois, est peint en bleu tandis que les poutres sont blanchies. Le sol est recouvert de tomettes. Dans la plus vaste des deux pièces, une cheminée en pierre occupe l’un des murs et jouxte une niche qui sert à entreposer du bois. Tout en couleurs chaudes qui contrastent avec la pierre des murs, leur décoration, d'épais tissus, de tentures et de lustres blancs, crée une ambiance de boudoir intimiste aux tonalités baroques.
Le premier étage
Un escalier en bois à double quart tournant permet d’accéder à l’étage. De part et d’autre du palier, ont été aménagées des toilettes, pour les dames d’un côté, pour les messieurs de l’autre. Une double porte ouvre sur un large dégagement, qui sert de sas.
À gauche, une salle à manger, largement éclairée par deux grandes baies doubles, mêle habilement décoration moderne et architecture ancienne. Un mur à pans de bois rappelle les origines médiévales du bâtiment ; le plafond à la française a pris des allures contemporaines grâce à une peinture gris clair tandis que le sol est couvert d’un plancher peint en noir. À droite, se tient un salon agrémenté d’une cheminée en pierre. Le plafond, tant-plein-que-vide, et ses poutres apparentes sont peints en blanc. La lumière qui entre abondamment par deux baies doubles met en valeur la beauté des murs en pierre blonde. À gauche de la cheminée, une porte discrète mène à un escalier qui permet de descendre directement vers la cuisine. Le salon et la salle à manger sont aujourd’hui à usage de salle de séminaire ou de lieu de déjeuner privatif. En face, une pièce, qui communique avec la salle à manger par une double porte, a été quelque temps utilisée comme fumoir. Un escalier mène à l’appartement de l’étage supérieur.
Le deuxième étage
L’appartement qui l'occupe est composé d’un grand bureau ou salon, de deux chambres, d’une salle de bain et d’un vestiaire. Il est à rénover. À ce niveau également, un vaste espace sous toiture reste à réhabiliter. Il pourrait être subdivisé en deux étages compte tenu de la hauteur sous charpente.
Le patio
Uniquement accessible depuis l’intérieur de la propriété et édifié suivant un plan carré, il est bordé d’une galerie ouverte, sur trois côtés, communiquant avec les bâtiments qui la jouxtent. Des colonnes de pierre aux chapiteaux à motifs végétaux portent son toit en tuiles canal posées sur une charpente en bois. Un bassin, appuyé sur le mur non couvert, apporte de la fraicheur aux hôtes du lieu, agrémenté de végétation en pleine terre ou en pots, comme le veut la tradition. Le patio permet aujourd’hui de servir des repas en extérieur.
Les cuisines et annexes professionnelles
Destinée à restaurer les convives d’un établissement de renom, une aile de la propriété réservée aux préparations et aux stockages possède tous les espaces et éléments techniques ad hoc. Élevée de deux niveaux, elle s'étend sur l’un des côtés du patio, au-delà de la galerie, et relie le bâtiment médiéval au corps central. Elle abrite, au rez-de-chaussée, une immense cuisine professionnelle puis, à l’étage, une cuisine annexe, de nombreuses chambres froides adaptées aux différents aliments ainsi qu’un laboratoire et plusieurs pièces techniques.
Les deux bâtiments hôteliers et la cour
La partie centrale de la propriété est constituée d’un corps de bâtiment, datant probablement du 17e s., et de sa cour, où est sise la piscine. Élevée de trois niveaux, sa façade est remarquablement animée par une série de grandes baies en plein cintre.
Il est relié par une deuxième construction, d’un seul niveau surmonté d’une terrasse, à un troisième bâtiment, de dimensions similaires. Quatre colonnes en pierre rythment chacune des larges façades du portique. Côté cour, cinq baies vitrées prennent place entre les colonnes. Côté rue, entre ces colonnes, quatre baies vitrées, réparties de part et d’autre d’une double porte en bois, marquent l’entrée principale de la propriété. En surplomb de l'entrée, enfin, une balustrade recouverte de verdure protège des regards la terrasse, dont seule la gloriette en fer forgé est visible de l'extérieur.
Le troisième bâtiment, probablement édifié au début du 19e s. et plus discret que le précédent, est élevé de trois niveaux. Ses façades sont percées de baies droites, protégées par des contrevents de bois, et son toit, à deux pans de tuiles canal, est souligné par une génoise simple.
Les deux bâtiments se font face, de part et d’autre de la cour végétalisée. Aujourd’hui consacrés à l’hôtellerie, ils sont reliés par le portique, dont le centre ouvre sur le hall. À droite de la double porte, un espace a été aménagé pour accueillir les clients, complété par un bureau fermé, éclairé par deux baies sur rue ; à gauche, un petit salon permet de patienter confortablement. Les sols, parquetés, sont recouverts d’une épaisse moquette mauve ornée de motifs végétaux mordorés. Des voiles et des rideaux isolent les espaces de la rue tout en laissant la lumière y entrer. Au-delà du salon d'attente, ouvert sur le patio, un autre, plus grand, est décoré à l’identique. Son plafond à la française est peint en gris clair ; deux colonnes torsadées baroques, blanches et or, encadrent l’une des baies tandis qu’une cheminée de pierre orne le mur en face. De larges baies vitrées cintrées ouvrent d’un côté sur le patio, de l’autre sur la cour.
Sur la droite, une porte à deux battants accède à l’escalier qui mène aux étages puis à une double salle dotée de nombreuses armoires de présentation en bois naturel, vitrées ou grillagées. Le sol est couvert de tomettes tandis que le plafond en bois est, ici aussi, de couleur gris clair. La pièce est composée de deux espaces : l’un est à usage de salle à manger, l’autre présente des éléments laissant à penser qu’il s’agissait d’une cuisine. Elle dispose d’un accès direct à la cour et à la cuisine professionnelle. À droite du hall d’accueil, un corridor dessert des sanitaires puis mène à une chambre accessible aux personnes à mobilité réduite. Associée à un petit salon et à une salle de bain, cette dernière donne sur la cour et sa piscine.
Chacun des bâtiments compte deux étages, qui abritent au total dix chambres – dont neuf sont utilisées pour l’hôtel –, des espaces de rangement et de stockage ainsi qu’une cave à vin et un grenier. Deux des chambres du premier étage ont un accès direct à la terrasse, qui surplombe d’un côté la rue, de l’autre la piscine. Chacun des espaces à coucher, dont la décoration a été conçue par le même designer que le reste de l’établissement, suit un même modèle, avec quelques variantes : une très grande chambre et une salle de bain avec une baignoire sur pieds ou une douche dont les murs sont protégés par des mosaïques de verre légèrement irisées. Les sols sont recouverts de tomettes, les plafonds sont en bois avec poutres apparentes. Enfin, des placards en bois, à la manière des guichets d’entrée du parc de Versailles, y ont été aménagés sur mesure.
Ce que nous en pensons
Une propriété aux multiples facettes, qui ne cesse de surprendre par la qualité de son architecture, intérieure et extérieure, par sa composition d'ensemble, par la dimension et la variété de ses espaces comme par leur décoration, à la fois baroque et classique. Aujourd’hui porteuse d’une activité d’hôtellerie et de restauration d'envergure, elle pourrait parfaitement en conserver l’usage – option immédiatement envisageable sans travaux aucuns. Mais elle pourrait tout autant, moyennant quelques changements à prévoir selon le souhait de ses nouveaux occupants, être orientée vers d’autres projets mêlant activité professionnelle et vie familiale, ou, pourquoi pas, accueillir plusieurs familles désireuses de partager un lieu convivial et spacieux, à nul autre pareil.
Référence 966254
Surface cadastrale | 1017 m2 |
Surface du bâtiment principal | 1600 m2 |
Nombre de chambres | 14 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.