Situation
Établie à la frontière entre PACA et Occitanie, Bouches-du-Rhône et Gard, face au débouché du Gardon, la commune gardoise où se trouve le bien est la seule du département située sur la rive gauche du Rhône. Elle fait à la fois partie du pays Garrigues et Costières de Nîmes et de l'aire d'attraction d'Avignon. L'histoire a lié le bourg au cours tumultueux du Rhône depuis la plus haute Antiquité et en a déterminé l'activité principale : la vannerie.
Préservé des grands flux touristiques de la région, le site "Rhône aval" a été classé Natura 2000 au titre de la directive "Habitats, faune, flore".
À 20 min de la gare TGV d'Avignon sans avoir à traverser la Cité des Papes, 40 min de celle de Nîmes, 30 min d'Arles, 90 min des aéroports internationaux Marseille-Provence et Montpellier-Méditerranée ainsi que de la gare TGV de Montpellier.
Description
Dans le grand logis, trois époques se donnent à lire à travers l'architecture.
L'une, contemporaine de l'installation de la papauté en Avignon, au 14e s., en présente nombre de caractéristiques, comme des vestiges de fenêtres à meneaux et de modénature médiévale. C'est l'entrée actuelle de l'hôtel. Une autre époque se devine, avec le fronton néoclassique en couronnement pyramidal de la façade sud, d'une réhabilitation d'ampleur menée au 17e s. Deux étages ont alors été édifiés qui surmontent les salles médiévales voûtées du rez-de-chaussée et leurs vastes portes-fenêtres en plein cintre. À l'étage noble, un balcon-terrasse court le long des façades. L'avant-dernière réhabilitation fut menée à la fin du 18e s. avec l'ajout d'une aile, qui parachève le plan en "U", et d'une vaste porte charretière.
Le petit logis, orienté au sud, est relié au grand par une discrète porte qui ouvre à l'ouest, sous la frondaison, à travers un mur du jardin.
Enfin, les écuries, situées de l'autre côté de la ruelle est, ont été totalement réhabilitées au 21e s. en salle de remise en forme.
Le grand logis
Les vastes salles du rez-de-chaussée avec leurs volumes monumentaux portent encore témoignage de la façon peu étriquée dont on pouvait vivre dans de telles demeures nobles. La partie postérieure – celle des deux étages, imbriquée dans la structure originelle médiévale – a été entièrement rénovée en 2022 avec le souci de préserver l'âme et l'authenticité de ces façades. Selon les pièces traversées, les appareils réguliers – mais aussi irréguliers par endroits – des murs intérieurs ont été soit libérés des enduits superflus pour exalter leur beauté minérale, soit chaulés avec tout l'art et le savoir-faire ancestral des artisans locaux, soit préservés avec leurs modénatures originelles encore intactes. Dès lors qu'une singularité y était découverte, une attention minutieuse a été apportée à chaque portion de mur, de plafond ou de sol, considérée comme l'œuvre d'art que chacune est véritablement.
Le rez-de-chaussée
Au sol, les dalles de pierre de Beaucaire, multi-centenaires, ont partout été laissées intactes, de même que les plafonds à la française avec leurs imposantes poutres maitresses de la taille d'un mât de navire. Toutes les cheminées originelles fonctionnent, y compris la plus monumentale, si large et haute que l'on y pouvait faire rôtir plusieurs animaux entiers. Les portes anciennes en bois brut ou à la céruse naturelle, celle du temps que rien ne peut imiter, ont conservé leurs clenches et poignées, restaurées rigoureusement. Les hautes voûtes médiévales de pierre et les plafonds à la poutraison massive qui ont veillé sur plusieurs générations de seigneurs locaux abritent désormais, dans un décor ultra-contemporain indissociable de la vente, la réception de l'hôtel, une bibliothèque, plusieurs salons et bureaux, des espaces de coworking, un salon de cinéma, un restaurant, un bar, une cuisine et une arrière-cuisine, une cave à vin et une boutique. L’ensemble est entièrement climatisé.
Le premier étage
De part et d'autre du large escalier dont les marches, par leur usure, attestent l'usage hexacentenaire, les dimensions palatiales de la demeure prennent leur essor. Deux grandes suites occupent le niveau, configurées comme de véritables appartements pour chacune d'elles avec une grande salle de séjour, deux chambres et deux salles de bains. La même exigence de préservation des matériaux et des éléments anciens se montre du sol au plafond – qu'il s'agisse de la restauration des larges tomettes octogonales aux profonds rouges changeants, rehaussés par une mise en scène ultra-contemporaine dont chaque élément de mobilier est, là encore, indissociable de la vente, ou bien des plafonds à la française peints en blanc ou gris pastel pour ne pas assombrir inutilement les vastes volumes à l'aisance extrême.
Le second étage
Le dernier niveau est caractérisé par la même ampleur de volume que le reste de la maison avec de spectaculaires regards sur la charpente. Côté jardin se déploient deux suites : l'une, vaste, comprenant salle de séjour avec cheminée et plafond à la française peint en blanc, chambre de grande taille au sol de tomettes octogonales anciennes et salle de bains avec carreaux de céramique blanche portugaise ; l'autre avec salle de bains, chambre au parquet en chêne brut contemporain et à la poutraison qui empile, dans un jeu d'équilibre inusité, les billes de bois en soutien de charpente, donnant un parfait exemple de l'ingéniosité inégalée des maitres charpentiers du passé. Au nord-est, côté cour, se tiennent enfin deux chambres d'amis avec salle de bains, très confortables bien que de proportions plus modestes.
Le petit logis
Indépendant du reste de la demeure avec sa propre entrée sur la rue et sans doute réservé, autrefois, à la domesticité, il bénéficie aujourd'hui de sa propre piscine, un bassin carré légèrement surélevé qui met la baignade à portée de chambre. Il possède aussi son propre jardin, de taille modeste, lié à celui du grand logis par une porte dérobée à peine visible.
Le petit bâtiment abrite un spacieuse suite dont la chambre profite d'une cheminée monumentale, complétée par un poêle à bois. Les murs sont chaulés de teintes pastels et les grandes dalles en pierre de Beaucaire qui couvrent le sol attestent de l'âge avancé du logis, que rien ne laisse soupçonner tant la restauration a été menée avec soin.
Les écuries du comte
Elles sont signalées par une entrée monumentale en plein cintre. L’arc de la baie en pierre de taille, sans clé de voûte, est souligné de bossages saillants formant coquille, possible allusion au fait que le village se trouvait sur l'une des routes de Saint-Jacques de Compostelle.
Aujourd'hui, les écuries ont été transformées dans le même esprit, ultra-contemporain, que le reste de la demeure, en une salle de remise en forme avec vélo elliptique et station de musculation. De grandes dalles de caoutchouc souple noir et mat couvrent le sol, absorbant sons et chocs. L'appareil irrégulier de pierres anciennes, caractéristique des grandes écuries et préservé sur tous les murs, ainsi que l'impressionnante charpente en chêne accusent le contraste entre modernité et histoire. Une cour plantée d'un érable et ornée de sculptures contemporaines prolonge les écuries et offre un espace de plein air aux activités telles que le yoga.
Le jardin
Il s'agit là, en réalité, de l'ancienne cour d'honneur de la demeure, ajoutée à la fin du 17e s. pour ouvrir la propriété sur une rue du village. La friche qu'elle fut pendant de nombreuses décennies a cédé la place à un jardin méthodiquement tracé, où nombre de plantes d'essences locales se pressent avec bonheur dans une accumulation de verdure, qui apporte un équilibre bienvenu à la minéralité du lieu. Le jardin est aujourd'hui devenu un espace de détente de l'hôtel avec son long bassin de nage aux généreuses proportions qui ajoute à son intérêt, derrière le secret de ses hauts murs.
Ce que nous en pensons
Inattendu, rare, unique... On pourra égrener à loisir les adjectifs qui décrivent la singularité monumentale d'une telle emprise architecturale seigneuriale, au centre d'un village parmi les plus calmes et préservés de la Provence rhodanienne chère à Frédéric Mistral.
Implanté en cet endroit depuis le milieu du siècle dernier, l'hôtel-boutique, avec ses quatre immenses suites, ses trois vastes chambres, sa grande piscine et son logis indépendant, fonctionne aujourd'hui comme une maison d’hôtes de prestige fréquentée par une clientèle internationale exigeante. Acquérir un tel lieu, c'est aussi se voir confier un état d'esprit, même si la demeure peut également convenir à toute autre sorte de projet privé.
Il est des passés qu'aucun futur n'effraie et des présents faits pour traverser le temps.
4 400 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 738257
Surface cadastrale | 1102 m2 |
Surface du bâtiment principal | 1152 m2 |
Nombre de chambres | 15 |
Surface des dépendances | 181 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.