De nombreux villages pittoresques ancrés au milieu d'une nature luxuriante donnent le ton. Plusieurs entrées bordent la propriété. L'une d'elles, se compose d'un double portail en métal équipé d'un système automatique qui ouvre sur une cour intérieure agrémentée d'un parterre de pelouse. Celui-ci est semé en partie d'arbres fruitiers – comme un pommier, un cerisier, un cognassier, un poirier ou un figuier – et d'une bande revêtue de graviers pour le stationnement des véhicules. Un tilleul vieux de plusieurs siècles trône face au logis principal.
La maison se dresse au centre où quelques bouquets de buis dissimulent un escalier en pierre qui conduit aux caves. Les dépendances jouxtent le logis principal et font face à un environnement vallonné. S'aperçoit l'ancienne entrée ornée d'un double portail à hérisson avec deux piliers en pierre placés de chaque côté. La cour intérieure est close de murs rythmés de grandes colonnes en pierre blanche, ce qui laisse supposer que ce fut autrefois un endroit très fréquenté qui faisait office de relais. La façade arrière donne sur un grand parc à hautes tiges, un tennis et un bois d'acacias placé en hauteur qui surplombe la propriété.

La demeure principale

Élevée sur deux niveaux avec un retour d'équerre formé par un autre bâtiment qui jouxte les dépendances, la maison a été construite en 1802, date gravée sur un fronton sur la façade arrière du logis.
De grandes baies avec fenêtres à grands carreaux accompagnées de contrevents en bois plein illuminent le rez-de-chaussée. Caractérisée par l'ocre de la Puisaye et la blancheur de la pierre, la demeure est mise en valeur par une façade animée grâce aux nombreux linteaux et jambages en pierre blanche qui rehaussent les dessus de fenêtres ainsi que les chaînages d'angle. Des petits arcs en plein cintre à voussoirs agrémentent chaque baie. S'entrevoient des ancres de façade en ferronnerie qui servaient autrefois de renforts pour éviter la déformation des murs. Quelques appliques murales permettent de profiter pleinement du lieu la nuit tombée. La façade arrière se distingue par une double porte vitrée avec une large imposte qui ouvre sur le salon et fait face à un escalier double en pierre. Les encadrements et les chaînages en harpage en pierre et linteaux prennent une grande place et valorisent toujours les teintes ocre et blanche. Une corniche à doucine et talon court le long de la façade. Des soupiraux apparaissent au niveau du soubassement. La toiture en croupe à deux pans aux tuiles plates de bourgogne est ponctuée de cinq lucarnes capucines et d'épis de faîtage.
Un corps de bâtiment en retour d'équerre qui rappelle une tour carrée est percée d'une baie avec une double porte en bois peint surmontée d'une imposte en verre qui accède à l'intérieure de la maison. Des clochetons ornent son toit.

Le rez-de-chaussée
Une première entrée saisissante par son caractère pierreux, son plafond à la française, sa double porte en bois dotée d'un encadrement en pierre de la région qui reprend les mêmes codes que les piliers extérieurs. Les impostes en verre ainsi qu'une double fenêtre placée à droite de la première porte illuminent la pièce. Une ouverture noble conduit à un vestibule agrémenté d'une cheminée monumentale en pierre. Le plafond garni de poutres en chêne fait échos aux tomettes anciennes posées au sol. Le hall dessert d'un côté un salon traversant, ponctué d'un âtre à foyer ouvert ainsi que d'un poêle installé à proximité. Trois portes similaires moulurées et couleur gris clair ouvrent sur des lieux différents. L'une accède à une salle à manger dont les murs verts mettent en relief les lambris d'appuis blancs qui contournent la pièce. Une cheminée en marbre surmontée d'une glace d'origine parachève le décor. La deuxième mène à un petit passage éclairée par une grande baie, entrecoupée par une porte en verre et bois qui ouvre sur une chambre à coucher jaune. Cette dernière se distingue par la présence d'une cheminée en pierre surmontée elle aussi d'un miroir qui fait face à une alcôve, typique de l'époque Empire, qui permettait autrefois d'y installer un lit. Une autre chambre à coucher est équipée de placards ornés de petits et grands cadres. Les mêmes codes sont repris pour la chambre verte : une alcôve où le jeu des couleurs met en évidence les différentes moulures et le tracé des losanges ou de médaillons délicatement dessinés, des poutres apparentes peintes en blanc en écho au sol en terre cuite. Des toilettes équipées d'un lavabo sont attenants à la chambre. De retour dans le vestibule, de l'autre côté, se trouve une cuisine d'origine qui revêt un caractère singulier avec son ancien four à pain. Une porte indépendante conduit à l'extérieur. Dans le prolongement, se situe un large dégagement. S'ensuivent un espace généreux occupé en partie par des placards et une buanderie, un endroit qui dessert des toilettes avec un lavabo en porcelaine blanche revêtu d'une robinetterie très soignée, puis une salle de douche refaite à neuf, entièrement carrelée, ainsi qu'une salle de bains où repose une baignoire sabot ornée d'un carrelage de couleur. Cette dernière est surélevée, posée sur une estrade en céramique. Le décor du lavabo en porcelaine blanche reprend les mêmes carreaux de ciment. Au bout du dégagement, une porte communique directement avec la grange. De retour dans le hall, une porte équipée d'une targette ancienne ouvre sur un escalier droit en bois à double quart tournant gardé par une rambarde qui mène au niveau supérieur.
L'étage
Les murs à moellons de la cage d'escalier, recouverts d'une peinture à la chaux, dissimulent une ouverture discrète qui dévoile une grande salle de jeux pour les enfants. Arrivé en haut, se découvre un palier imposant sous la charpente apparente et ses goussets. Un conduit de cheminée recouvert de briquettes de la région divise l'espace. D'un côté, une porte ouvre sur des toilettes et une autre ouverture dessert une première chambre. Cette dernière, spacieuse et lumineuse, est aménagée de façon à la fois fonctionnelle et raffinée : d'une part, se trouve une douche avec au sol des tomettes et un lavabo en porcelaine blanche, d'autre part, l'espace pour dormir. Un pan de mur recouvert d'un papier peint fait face à une fenêtre. De retour sur le palier, une fois passé le conduit de cheminée, un couloir distribue des toilettes équipées d'un lavabo ainsi que quatre autres chambres à coucher toutes aussi singulières les unes des autres. Deux d'entre elles sont complétées d'une mezzanine. À chaque fois, un escalier droit conduit à un nouvel espace qui peut être aménagé pour dormir ou installer un bureau. L'une d'elle est agrémentée d'une baignoire similaire à celle du rez-de-chaussée et d'un lavabo avec au sol toujours des tomettes. Les deux autres chambres à coucher s'organisent avec une douche et un lavabo. Toutes les pièces à coucher sont revêtues d'un parquet au sol, de tomettes face aux douches et baignoire. Chaque pièce a un pan de mur recouvert d'un papier peint et certaines fenêtres sont protégées de garde-corps finement ciselés. Une attention particulière a été apportée au choix des carrelages colorés. Toutes les fenêtres de l'étage sont à double vitrage, comme au rez-de-chaussée.