Situation
Cité emblématique du Midi de la France au riche passé historique, culturel et architectural depuis l’Antiquité, Toulouse est aussi résolument tournée vers l’avenir, abritant les fleurons de l’industrie aéronautique et spatiale tels les entreprises Airbus, Thalès, Latécoère et Safran. Préfecture de la région Occitanie, elle se distingue aussi par l’excellence de son enseignement et la diversité de ses instituts, écoles d’ingénieurs et écoles supérieures spécialisées qui maillent son territoire. La propriété est située à Labège, commune en proche périphérie de la métropole, au sud-est, autrefois seigneurie du Lauragais où était cultivé le pastel, propriété du collège Saint-Front du 14e au 18e s. Si le cœur de village a conservé tout son caractère traditionnel, la ville qui s’étend jusqu’à Toulouse continue de prendre de l’importance grâce au développement des activités de commerce et d’entreprise qui y ont vu le jour depuis les années 1960, et les projets à venir que laisse augurer la mise en service de la future ligne de métro reliant Labège à Colomiers via Toulouse et Blagnac.
Description
Le castelet
Flanqué de deux ailes abritant autrefois les dépendances et un chai, le bâti dans son ensemble forme la figure d’un fer à cheval tourné vers la place du vieux village. La façade composée de trois travées, d’une grande sobriété, respecte les codes de l’architecture classique par la symétrie des élévations. Elle est surmontée d’un fronton à jour dont le tympan est percé d'un œil-de-bœuf, tandis que la travée centrale, aux huisseries moins larges que sur les travées latérales, accueille un cadran solaire. La cour intérieure permet de stationner les voitures, avec un espace aménagé à cet effet sous les arches, un garage couvert est également présent à l’arrière, côté parc. Sur le même côté, une petite bâtisse, accolée à une fontaine, abrite un salon d’été donnant sur les espaces paysagers.
Le rez-de-chaussée
Il comporte un hall d’entrée au sol pavé de dalles en grès de Carcassonne, pierre aujourd’hui épuisée qui servit en son temps à l’édification de la célèbre cité médiévale fortifiée. À l’extérieur comme à l’intérieur de l’édifice, la brique foraine du Lauragais octroie une coloration rouge à l’ensemble des murs. La pièce d'accueil est encadrée à gauche par la salle à manger, à droite par la cuisine. Un escalier à retour parallèle, datant vraisemblablement d’une époque postérieure à la construction de la maison, conduit au premier étage. Comme plusieurs autres pièces de la maison, la salle à manger est traversante, les baies donnant à la fois sur la cour d’honneur au sud et sur le parc arboré au nord. Ce trait confère à ces pièces une belle luminosité. Le mur côté parc est flanqué de deux petites pièces en encoignure qui servaient autrefois de confiturier, comme en atteste l’ouverture grillagée aménagée en surface haute pour leur aération. Située de l’autre côté du vestibule, la cuisine est équipée de meubles et d’appareils modernes, contrastant avec la très grande cheminée en brique foraine qui occupe un mur entier et dans laquelle sont logés un four à pain ainsi qu’un four à pâtisserie de forme renflée, de plus petite taille. En prolongement de cette cuisine se trouve le salon aménagé dans l’aile droite, autrefois un chai où se déroulait la production vinicole. Cette pièce est située en léger contrebas du niveau général de la maison. Deux robustes colonnes de style et d’époque victorienne fusent en son centre, soutenant le plancher de la salle supérieure. Elles ont autrefois servi à l’édification d’une maison dans les Indes, à l’époque où celles-ci appartenaient à l’empire colonial britannique. Dans le prolongement de cette aile, perpendiculaire au plan de la maison principale, s’étend une pièce vitrée bordant la cour, abritant une piscine chauffée qui fait partie d’une installation complète de balnéothérapie occupant les deux étages de cette aile, frigidarium au rez-de-chaussée, tepidarium au premier étage composé d’un sauna, un hammam, une douche, et un spa. Une salle de sport complète l’ensemble. Plusieurs éléments de décoration évoquent la Rome antique, tels les colonnes corinthiennes, les statues et cariatides, le sol paré de placages de marbre ou de pierres, le médaillon à face de lion faisant office de fontaine, enfin le ciel peint sur le plafond au-dessus du bassin, travail de l’artiste Roger Faggion. Le chauffage général est assuré par une chaudière au gaz de ville, raccordée à un réseau de radiateurs. Une pompe à chaleur air/air composée de cinq unités extérieures gainées assure le complément. De plus, huit panneaux solaires thermiques installés sur un versant du toit fournissent les calories nécessaires au chauffage de l’eau chaude sanitaire, qui est ensuite stockée dans un ballon.
Le premier étage
Il est composé de deux vastes pièces traversantes, séparées par un palier au sol en carreaux de terre cuite formant un damier bicolore. Chaque pièce a été rénovée en prenant soin de la rattacher à une époque et à son style. Immédiatement sur la droite, le bureau adopte les éléments de décoration du style empire, tandis que les murs et plafonds renvoient différentes déclinaisons du vert céladon. Le parquet, dans le style d'Aremberg, est en panneaux de noyer et de merisier et date des années 1900. Les murs et plafonds sont parés de corniches, moulures, colonnes et pilastres, en staff ou résine. Deux niches encadrant la cheminée accueillent chacune la reproduction d’une sculpture antique réalisée par les ateliers de moulage du Louvre. Sur le manteau, en guise de jambes, des cariatides aux teintes rouges soutiennent le linteau. Le trumeau est orné de pilastres dont les chapiteaux corinthiens portent un fronton décoré. De l’autre côté du palier, se déploie une chambre de style Louis XVI revêtue de panneaux aux teintes jaunes ocres. Les ornements, frises et rosaces décorant cette pièce évoquent la période des Bourbon. Une porte placée dans une encoignure donne sur une salle d’eau plaquée de marbre alicante, logée dans une tourelle, dont le plafond à caissons fut décoré de motifs peints par l’artiste Gérald Fabre. Dans le prolongement de la chambre, au-dessus du salon, se trouve une mezzanine à usage de bureau, ouvrant sur l’installation de balnéothérapie installée au premier étage de l’aile latérale.
Le second étage
La cage d’escalier située au milieu de la maison, peinte de moulures, niches et statues en trompe l’œil, se prolonge pour mener au second étage. Celui-ci comprend deux chambres supplémentaires tournées vers le parc, une autre vers la cour, et une grande salle de bain. Les décorations de ces pièces sont sobres, avec un certain raffinement, connoté par la présence de quelques modillons sous les poutres, le marbre de l’Aveyron en parement sur les cheminées et les médaillons en imposte au-dessus des portes.
Le petit logement
Situé au premier étage de l’aile gauche, un appartement comportant séjour, salon et chambre, domine la cour. Il propose l’espace et l’équipement requis pour loger des invités en toute indépendance de la maison principale.
Le parc
Il est planté d’arbres aux essences nobles, comprenant magnolia, cèdre, acacia, marronnier, hêtre, frêne, érable pourpre, chêne commun, tilleul, chêne rouge, févier d’Amérique, ginkgo biloba, lilas de perse, sophora, cyprès florentin, liquidambar. Des buis taillés ajoutent à l’harmonie du site. Quatre statues symbolisant les saisons ponctuent les allées, elles sont issues de la fabrique de Jean-Loup Ficat, célèbre artisan ayant repris à son compte la tradition toulousaine de la statuaire en terre cuite, à l’exemple des architectes briquetiers et sculpteurs Virebent père et fils. Le jardin est approvisionné en eau par un puits traditionnel, alimenté en été au moyen d’un forage supplémentaire. Un goutte-à-goutte irrigue le parc en permanence, tandis que l’eau de pluie est récupérée dans une citerne.
Ce que nous en pensons
Emblématique de l’architecture du pays toulousain, dans une atmosphère de village à l’abri de tout tumulte, étonnamment toute proche du centre vibrionnant de Toulouse, cette noble demeure offre de riches perspectives à l’amateur éclairé. Dans un état exceptionnel, fruit de trente ans de soins passionnés, elle se prêterait admirablement à un usage d’habitation, ses six chambres pouvant accueillir confortablement une grande famille. L’appartement séparé, l’installation de balnéothérapie et le jardin peuvent aussi être envisagés comme les pierres de touche d’une activité commerciale annexe, telles des chambres d’hôtes, les espaces aménageables permettant d’agrandir les capacités d’hébergement. Enfin, son emplacement exceptionnel autoriserait, pourquoi pas, la transformation du lieu en véritable maison hôtelière, avec sa cour d’honneur, son enceinte et son parc offrant toute les possibilités pour en faire un lieu remarquable de paix et de convivialité.
2 900 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 777057
Surface cadastrale | 5731 m2 |
Surface du bâtiment principal | 596.76 m2 |
Nombre de chambres | 6 |
Nombre de lots | 1 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.