Situation
À 1 h 30 au sud-est de Paris, dans une région où alternent champs et forêts, la propriété se trouve dans le centre de Michery, village d'environ 1 000 habitants, dont l'église du 13e s. est classée monument historique. La réserve de la Bassée, zone au patrimoine naturel protégé, se situe à moins de 15 km.
La commune propose les premiers services et commerces, dont une épicerie et un bar restaurant accessibles à pied, tandis que Sens est à 15 km et Fontainebleau à 35 km, deux villes à l'héritage architectural très riche.
L'accès à Paris est rapide en train, une gare SNCF se trouvant à 3 km de la propriété, ou en voiture par l'autoroute A5 ou A6.
Description
Située dans une petite rue du village, la propriété est close de murs, à l'abri des bruits et des regards, et ne laisse rien présager de son originalité. Un grand portail en métal à double battant encadré de deux piliers de briques s'ouvre directement sur un jardin enherbé parcouru de divers ouvrages d'eau. Sur la gauche, au sud, la maison d'amis se caractérise par sa tour centrale à la toiture en pavillon avec épis de faîtage. Sur la droite, au nord, exposé au sud-est, s'étend le logis principal, tout en longueur, avec un retour d'équerre à l'angle ouest. Derrière cette dernière, s'élève un four à pain. La construction est devancée par un bassin, traversé d'un pont arqué en vieilles tuiles plates que protège un garde-corps en métal bordé par quelques volutes finales. Leurs toitures en tuile plate de Bourgogne constituent l'unique matériau commun à toutes les bâtisses.
Plus loin, une baie en plein cintre, surmontée d'un œil-de-bœuf, percée dans un mur décoratif paré de tuiles rondes, mène à la deuxième partie de la propriété. Là, s'étend un plus vaste espace bordé à l'angle sud-ouest d'un ermitage au toit d'ardoises et aux multiples couleurs, que longe une terrasse abritée par un auvent en métal et en verre.
Le logis principal
Sous son toit à double pan, sa grande façade enduite est percée de baies encadrées de briques et protégées de contrevents en bois semi-persiennés. S'y trouve la vaste porte d'entrée principale également en bois et vitrée, comme l'imposte qui la surmonte ou les panneaux dormants qui la bordent.
Le retour d'équerre a été plus largement remanié. Sa façade en bois, protégée d'un avant-toit, est traversée de part en part d'une série de baies vitrées, sous lesquelles court un échiquier en vieilles tuiles. Accessible depuis une lucarne capucine avec porte-fenêtre, son toit-terrasse au sol de tomettes hexagonales est percé en son centre d'un clocheton vitré en dôme, qui illumine la pièce au-dessous.
Le rez-de-chaussée
Dans l'angle du "L", une vaste baie vitrée aux huisseries en bois donne accès à la pièce de vie, au sol de tomettes hexagonales, de grande hauteur sous charpente. Sur le côté, se trouvent une table ronde en pierre de Bourgogne, au centre de laquelle un renfoncement tient lieu de foyer de cheminée, et la large hotte pyramidale qui la chapeaute. Au cœur de la pièce, le puits de lumière du clocheton illumine l'espace à travers des vitraux du 19e s. Dans la continuité, au sein de la petite branche du L, se tient une vaste cuisine avec espace repas, baignée de lumière du lever au coucher du soleil. Sa séparation est matérialisée par un bar encadré de deux piliers en pierre du 12e s. Elle est équipée d'un piano de cuisson et agrémentée d'une cheminée en pierre de la même époque, en provenance d'une abbaye de la région. Son sol mêle petits et grands carreaux de terre cuite en un dallage à cabochons, le tout ceignant une marqueterie circulaire centrale à motif de roue.
De l'autre côté de la pièce principale, dans la grande branche du L, se suivent en enfilade une bibliothèque entièrement en bois, colorée par les vitraux qui l'illuminent, et un ensemble composé d'une garde-robe, d'une chambre à coucher avec sa cheminée en bois sculpté de styles 18e et 19e s. ainsi que d'une salle de bains. Les sols sont parquetés en damier et des boiseries recouvrent les murs précieux juxtaposés en rosaces ; le plafond de la salle de bains est décoré de mosaïques.
Le premier étage
Depuis la grande pièce de vie, un escalier droit en bois donne accès à une grande mezzanine et à une vaste pièce sous combles qui sert actuellement d'atelier avec un point d'eau. Un deuxième escalier similaire, de l'autre côté de la pièce, mène à une seconde mezzanine sous combles au sol parqueté d'un motif géométrique rare. Là, se situe l'accès au toit-terrasse par la lucarne capucine.
La maison d'amis
Située en face du logis principal, elle bénéficie de larges vues sur le jardin grâce à sa terrasse couverte en retrait et ses diverses baies. Ses façades enduites de couleur bisque sont coiffées d'une toiture en croupe et percées de fenêtres de toit, ainsi que d'une lucarne jacobine en brique.
L'entrée débouche sur une pièce de vie au sol de tomettes hexagonales, agrémentée d'une grande cheminée blanche, avec son espace cuisine. À côté, une salle de bains, avec parquet et mur en pierre apparente d'un côté, est illuminée par un vitrail ancien. La baignoire constitue une pièce unique également ancienne, venue d'Italie.
Enfin, un escalier droit en bois mène à un palier qui dessert des toilettes et deux chambres parquetées, illuminées par des fenêtres de toit.
L'ermitage
Conçu comme un lieu de recueillement où la lumière, colorée par les vitraux, dialogue avec les nobles matériaux, il présente des façades en bois ponctuées d'une marqueterie en damier. Ses baies sont majoritairement en arc brisé et ses fenêtres à vitraux multicolores. Élevé d'un seul niveau, le bâtiment est devancé par une terrasse pavée de petits carreaux en terre cuite, protégée d'un avant-toit ainsi que d'un auvent en verre et en fer.
L'intérieur se divise en deux pièces aménagées en bois, du sol en damier lustré au plafond illuminé par les reflets de la lumière colorée.
Le four à pain
Surmonté d'un abri ouvert à la toiture en pavillon à pans convexes, il a été bâti avec des matériaux de grande qualité, aux tons bleutés et orangés mêlés.
Le cellier et les caves
Le premier, aménagé de nombreux placards et de plans de travail en bois, donne sur le jardin et sur la cuisine.
Une cave importante est située sous la maison d'amis et une seconde, plus petite, sous le logis principal.
Le jardin
Véritable laboratoire de création, il mêle harmonieusement le végétal, le minéral et le métal. En son centre, trônent trois marronniers adossés à une petite butte de rochers sur laquelle coule une cascade qui se jette dans un bassin. Relié au bâtiment principal par un mur de ruines de style baroque, un campanile en couronne le sommet, à l'aplomb de terrasses en pierre pavées de carreaux hexagonaux en terre cuite. Plus loin, un dôme de verre à la structure métallique représente, pour l'artiste qui l'a conçu, la connexion entre le ciel et la terre.
De nombreuses allées pavées permettent de circuler aisément entre les plates-bandes fleuries, les bassins où l'eau s'écoule librement et les arbres d'essences exotiques. La perspective dévoile également des vues sur l'église du village.
Ce que nous en pensons
Un havre de paix des plus originaux, aux traits et à l'atmosphère indéniablement singuliers, à l'image de l'artiste qui les a façonnés telle une œuvre de maître, en apportant de la rondeur à la rectitude de l'architecture fermière originelle. L'ensemble témoigne avec bonheur du défi de mêler des styles variés en un tout harmonieux, avec des matériaux de qualité dominés par l'omniprésence du bois. Aussi confortables qu'inclassables, le logis, les bâtiments annexes d'habitation ou de recueillement et leur jardin commun attendent désormais de nouveaux occupants qui sauront perpétuer la dynamique architecturale d'un lieu en évolution permanente. Ou simplement entretenir le plaisir d'habiter dans un endroit unique et pluriel, baroque et authentique, à nul autre pareil.
Référence 159302
Surface cadastrale | 1520 m2 |
Surface du bâtiment principal | 310 m2 |
Nombre de chambres | 3 |
Surface des dépendances | 50 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.