A 1 heure de Paris, près de Chartres, surgi d'un passé lointain,
un logis du 16e siècle et ses dépendances sur un terrain de 3000 m²
un logis du 16e siècle et ses dépendances sur un terrain de 3000 m²
Chartres,
EURE-ET-LOIR
centre-val-de-loire
28000
FR
Situation
A une heure de Paris - Porte d'Orléans en voiture, 25 mn de Chartres, à 10 minutes de Voves dont la gare a des trains directs pour Austerlitz en 1h 05. Les commerces et ressources diverses sont à 10 minutes. La propriété se trouve dans un ancien village et en pleine campagne. Elle est forte ancienne. En témoigne la ferme fortifiée qui se trouve de l’autre côté de la route et dont devait dépendre ce solide logis situé en Pays Dunois dont les limites furent dessinées par l’administration franque à l'époque mérovingienne. A quelques kilomètres décéda Hughes Capet en 996 et d’ailleurs le style de cette maison évoquerait plus le Haut Moyen Age que la période incertaine mais plus récente à laquelle elle appartient : 15e, 16e éventuellement début 17e siècle mais en tous cas, pas au-delà.
Description
Au tournant d’une petite route qui se croise avec un ancien chemin sans issue, face à la tour massive d’une spectaculaire ferme fortifiée médiévale, un portail de fer forgé se dresse entre des murs anciens. A gauche immédiatement après le portail, une porte en bois mène à un jardin, aussi clos de murs et à la maison annexe. En face la maison principale apparait. C’est peut-être une maison forte, dépendant de la ferme seigneuriale tout près, vraisemblablement fossoyée. Ses caractéristiques architecturales évoquent en tous cas une vocation de sûreté pour les habitants. Dans la typologie des maisons fortes coexiste une grande richesse de constructions selon les besoins plus ou moins défensifs et elles étaient souvent construites à proximité des castra avec un air de maison villageoise. Ce qui est le cas ici.
Les grosses pierres appareillées forment des murs épais dont les ouvertures sont placées sans souci de symétrie, irrégularité qui fait le charme d’une période où le Moyen Age s’estompe lentement. Elles sont encadrées de parements en pierre de taille calcaire comme cela se rencontre dans toute la vallée de la Loire et ailleurs. Une grande grange à droite, un appentis et une ouverture cintrée dans un mur couvert de plantes grimpantes mène au pré arrière et à ses pommiers.
Les grosses pierres appareillées forment des murs épais dont les ouvertures sont placées sans souci de symétrie, irrégularité qui fait le charme d’une période où le Moyen Age s’estompe lentement. Elles sont encadrées de parements en pierre de taille calcaire comme cela se rencontre dans toute la vallée de la Loire et ailleurs. Une grande grange à droite, un appentis et une ouverture cintrée dans un mur couvert de plantes grimpantes mène au pré arrière et à ses pommiers.
Le logis
D’une surface approximative de 172 m², cette maison présente deux bâtiments côte à côte, dont l’un est plus haut que l’autre. Deux cubes étirés vers le haut à toitures de petites tuiles anciennes. La maison la plus haute est peut-être la plus ancienne. Les ouvertures se composent de la porte principale en bois à un ventail à laquelle on accède par deux degrés d’emmarchement. S'y ajoutent deux fenêtres à la française surmontées de deux autres fenêtres à parement de pierre disposées en apparence de manière aléatoire. Le bâtiment d’à côté est accessible par deux portes fermières encadrant une fenêtre simple à imposte. La façade arrière comporte 4 fenêtres disposées irrégulièrement en hauteur. 3 linteaux sont sculptés : l’un est couronné d’une accolade sculptée, motif de l’architecture civile que l’on trouve en France de la fin du 14e jusqu’au 17e siècle, un autre comporte un écu vierge, un autre des demi-pilastres sous un linteau à doucine renversée, comme celui de la porte. Ces éléments de décor confirment l'époque de construction citée.
Le rez-de-chaussée
L’entrée par le plus haut des bâtiments donne accès au salon, d’une cinquantaine de m². Probablement une ancienne salle de garde à l’époque où les pièces d’habitation se trouvaient à l’étage, ce qui est aujourd’hui le cas des chambres et salle de bain. Une grande et impressionnante cheminée de pierre flanquée de 2 pilastres à chapiteaux justes équarris abrite un insert. Les anciens carreaux au sol sont une mosaïque d’époques différentes et dans des tons accordés de bistre. Les murs sont en pierre, parfois recouverts, comme dans toute l’habitation.
Un escalier de bois récent et en parfait état mène à l’étage. Derrière l’escalier, une fenêtre, à la française aussi, rend la pièce traversante et donc lumineuse.
De l’autre côté du salon, à gauche une porte mène à la cuisine de 32 m² sur laquelle donne les toilettes et une buanderie. Un escalier de bois conduit à l’étage.
Une trappe de bois massif s’ouvre à côté des tomettes pour descendre à une cave à vin voûtée en plein cintre, entretenue et éclairée, d’une quinzaine de mètre carrés. Toutes les fenêtres de l'habitation ont été survitrées.
Le premier étage
Depuis la cuisine, l’escalier donne sur le couloir, à une chambre et une salle de bains. Au débouché du couloir un palier de 35 m² associé à un plus petit palier, celui de l’autre escalier, permet d’accéder à deux autres chambres et par une échelle de meunier récente aux combles aménageables d’une cinquantaine de mètres carrés.
La maison annexe
Avec son propre jardin clos arboré, son portail indépendant parallèle à celui du logis principal, c'est une construction de pierre pourvu d'une mezzanine en bois, de 144 m² au sol qui a reçu un permis de transformation en habitation. La toiture est pour partie en petites tuiles anciennes et en fibro-ciment. Le sol est couvert d'une chape et l'ensemble est parfaitement sain.
Les dépendances
Une grange à droite de l'entrée au fond du jardin d'entrée du logis a une surface de 150 m² au sol et haute d'une dizaine de mètres. La toiture est en bon état et en tuiles anciennes. Elle est fermée par une large porte de grange en bois et sert de garage et d'entrepôt.
A gauche un appentis couvert de petites tuiles anciennes abrite la chaudière à pellet. Sa surface est de 16 m² environ.
Les jardins
Cette propriété bénéficie de 4 jardins clos tous reliés à la demeure. Les deux premiers se découvrent passés les 2 portails : celui du logis et celui de la maison annexe. Un mur ancien les sépare avec une porte de bois et un ouverture dans le vieux mur pour passer de l'un à l'autre. De grands arbres, un prunier, un poirier, des groseilles et des cassis, un poulailler y produisent leurs bienfaits sur environ 1400 m². Plus loin, derrière la cuisine du logis, un jardin clos de 40 m² environ forme une sorte de cour verdoyante où l'on peut se tenir quand le soleil tourne. Son existence viendrait à l'appui de la fonction sécuritaire et aussi d'un certain niveau social propre aux maisons fortes : derrière les remparts que forment les constructions, la salle où les gardes veillent, s'asseyaient, dit la littérature courtoise, les amants. C'est le petit jardin clos médiéval que l'on retrouve dans tant d'enluminures. Il symbolise l'amour courtois, la pureté de l'âme et le paradis des justes. Derrière la grange un terrain face aux champs alentours clos de haies est couvert de pommiers sur environ 1500 m².
Ce que nous en pensons
Ce type d’architecture en impose par son épure. Cependant, absolument rien d’austère ne transpire de cette demeure peu banale, bien au contraire. Elle est parfaitement habitable après que qu’aient été opérés les rafraîchissements nécessaires dans les chambres et salles d’eau par exemple. Notons pour les amateurs indisposés par les cuisines dites intégrées, que la cuisine a gardé l’agrément d’un lieu domestique propre et ancien comme issu d’un texte proustien. Pour ceux qui le souhaitent elle pourrait être restaurée et rafraîchie en écartant un piège de « mise à neuf, » d’autant que les ouvertures apportent toute la lumière souhaitable.
La haute et profonde cheminée et son insert, les portes en bois, les motifs d’épis en métal au-dessus des portes concourent à donner une atmosphère médiévale et romanesque à l’ensemble tout en bénéficiant avec bonheur de la lumière du jour trop souvent réduite dans d’autres constructions de ces époques reculées.
Les carrelages du salon, kaléidoscope du temps, des goûts et des jalons des siècles aux tons magnifiquement accordés, mériteraient d’être conservés. Le jardin fruitier à l’arrière sera un paradis pour les jeux d’enfants, la maison annexe, possède déjà l’autorisation de transformation en habitation.
Référence 154522
| Surface cadastrale | 3244 m2 |
| Surface du bâtiment principal | 172 m2 |
| Nombre de chambres | 3 |
| Surface des dépendances | 200 m2 |
| Nombre de lots | 1 |
Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH
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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.
