Situation
Dans le centre de la région Normandie et du département du Calvados, la propriété occupe un paisible village près de Saint-Pierre-sur-Dives, dont l'histoire est étroitement liée à son important patrimoine religieux et à son rôle stratégique dans la région. En témoignent son abbaye, bâtie sur plusieurs siècles, et ses halles, exemple remarquable de l'architecture civile médiévale. À cette époque, ladite terre appartenait au seigneur et duc Guillaume de Normandie. Cette région naturelle abrite un riche patrimoine bocager et forestier au creux de belles vallées encaissées. La Dives, fleuve côtier remontant vers Cabourg et les côtes de la Manche, suit paisiblement son cours depuis l’Orne et longe les abords du domaine.
À quelques minutes en voiture, se trouvent les principaux services et commerces de bouche. Caen ne se situe qu’à environ 35 km au nord. Les côtes de Cabourg se trouvent à peine à 40 min de voiture et la capitale se rejoint soit par le train soit par la route en 3 h.
Description
Construite à l’orée du 20e s., la demeure est une élégante villégiature au cœur de son parc ou “villa des champs”. La bâtisse, à l'image de celles édifiées par la bourgeoisie d’affaires d’avant la Première Guerre mondiale, était auparavant nommée “Le château”. Les façades sont enduites d’un sable local de couleur crème. L’ornementation est empruntée à l’architecture classique ; chapiteaux, guirlandes, murs en bossage, chaînages d'angle et encadrements de fenêtre sont rehaussés d’un blanc immaculé. La façade sur rue est davantage chamarrée que celle de l’arrière, qui donne sur le parc. Bâtie sur trois niveaux, la demeure est surélevée. Un escalier bordé de rambardes en fer ouvre sur un perron. Le logis est rythmé par quatre baies, situées de part et d'autre de la porte, au premier niveau, cinq au deuxième puis six élégants châssis de toiture au dernier. À l’arrière, deux portes-fenêtres ouvrent sur une large terrasse accessible par un escalier à double révolution ; s'y ajoutent trois hautes fenêtres, tandis que les deux étages en comptent cinq chacun. Le toit, à la Mansart, coupé à quatre pans et à brisis courbé, est d'ardoise et surmonté d'épis de faîtage ainsi que de deux imposants conduits de cheminée au niveau des pignons.
À l’avant, une allée gravillonnée dessine les espaces de circulation tandis que des tapis de pelouse esquissent de belles perspectives. Le parc est à l'anglaise et de beaux arbres centenaires enserrent la demeure. À l’entrée de la maison, de chaque côté de l’escalier, des haies d’ifs soulignent les tableaux des fenêtres du rez-de-chaussée. À l’arrière, un couloir de nage a été bâti dans le sens de la largeur face à la maison. Depuis le patio qui couvre la terrasse, un escalier accède à une plage carrelée qui entoure la piscine et qu'encadrent trois palmiers. Une allée gravillonnée délimite deux larges espaces enherbés jusqu’aux limites de propriété, d’imposantes ceintures d’arbres dissimulant les environs. S'ajoutent à l'ensemble une serre ancienne et une dépendance, de 150 m² environ, à rénover. Au-delà, se distinguent des espaces champêtres puis la Dives, qui s’écoule paisiblement.
La maison de maître
À l'issue de quelques marches en pierre, la demeure ouvre par une lourde porte en bois décorée de vitraux colorés et protégée d'une ferronnerie. Deux vases Médicis en marquent symboliquement l’accès.
Le rez-de-chaussée
Le premier niveau ouvre sur trois grandes pièces au décor raffiné. Organisées suivant un plan pragmatique, elles répondent aux canons des aménagements de la fin du 19e s. Les trois pièces développent de beaux volumes et une importante hauteur sous plafond. Un vestibule présente un sol en mosaïque de la fin du 19e s. L’escalier, en son centre, en bois tourné et de style Louis XIV, donne accès aux deux étages. Depuis une double porte ouvragée, le vestibule distribue à gauche un grand salon d’apparat à double exposition et au sol en parquet à point de Hongrie. Sa cheminée est en marbre et de style Louis XV et ses corniches de plafond sont peintes dans le goût Directoire, rappelant le trumeau de cheminée, du même style. La salle de séjour, accessible soit par le salon soit
par le vestibule d’honneur, fait office de salle à manger, avec vue sur le parc et la pièce d’eau. Elle est de même facture que le salon à ceci près que le sol est à bâtons rompus et la cheminée de style Louis XIV, surmontée d’un trumeau Empire. De l’autre côté, se tiennent une cuisine soignée et des toilettes. Enfin, caves et anciennes cuisines des domestiques se partagent le sous-sol.
Le premier étage
L'escalier dessert un palier central, qui distribue quatre chambres avec parquet à bâtons rompus ou à lames, selon les pièces et cheminées en marbre gris, de style Louis XV ou Louis XVI. Bien exposées, les pièces à coucher bénéficient chacune d’une douce lumière. Deux salles d’eau carrelées et aux teintes fraîches se partagent le reste du niveau.
Le deuxième étage
Le palier du dernier niveau, parqueté, distribue trois chambres. Moins volumineuses que celles de l’étage inférieur, elles bénéficient d’aménagements tout aussi soignés, avec notamment des placards en boiserie, et forment des espaces confortables. S'y ajoutent un bureau, une salle d’eau avec baignoire et douche ainsi que des toilettes.
Le sous-sol
Il s'étend sur deux niveaux : le premier niveau inférieur comprend le local chaudière et un ancien logement indépendant, tandis que le second abrite trois caves.
Le parc
Clos de murs et savamment entretenu, il est de belles dimensions, approchant les 1,4 ha. Conifères, chênes et hêtres arborent essentiellement les contours de la propriété. Autour de la maison de maître, de nombreux massifs forment une enveloppe verdoyante à la fois bien dessinée, soigneusement taillée et riche d'une certaine diversité. Quelques palmiers et autres plantes d'ici ou d'ailleurs entourent le bassin. La serre, de forme oblongue, est garnie de ses vitres anciennes et, quoique à réhabiliter entièrement, elle représente un beau potentiel pour des usages possiblement assez variés.
Ce que nous en pensons
La maison de maître n’a pas volé son ancienne appellation de “château”. Par sa grâce et sa noblesse, elle domine en merveille le paysage champêtre des environs. Entre tradition et modernité, elle est une villégiature toujours confortable. “Traditionnelle” parce que ses allures de petit château lui ont permis d'en épouser parfaitement les codes. “Moderne”, la demeure l’est tout autant car, dès l’époque de sa construction, elle bénéficiait des avancées techniques que les ingénieurs du 19e s. avaient mis en place pour un séjour confortable, ce que les propriétaires successifs ont su préserver. Enveloppée d’un parc où les pelouses alternent admirablement avec massifs et arbres centenaires, la maison de maître revêt les atours nécessaires pour y retenir ses hôtes. Avec en point d’orgue, sa ravissante pièce d’eau, parfaitement intégrée à l’ensemble. Ni trop près ni trop loin des grands axes, le château bénéficie d’une situation géographique optimale, formant un lieu idéal pour s'en aller sur les plus beaux chemins du patrimoine normand.
Référence 326573
Surface cadastrale | 1 ha 36 a 34 ca |
Surface du bâtiment principal | 400 m2 |
Nombre de chambres | 7 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.