Situation
Dans la partie orientale de l'Occitanie et de l'Hérault, à moins de 15 min au nord de Montpellier, au sein de la très recherchée communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup, un village entouré par un patrimoine naturel remarquable abrite la propriété, d’une ampleur insoupçonnée.
Cœur historique du Languedoc, célèbre pour sa faculté de médecine – la plus ancienne du monde – fondée en 1220, Montpellier est aujourd’hui devenue une métropole de son temps, ouverte aux cultures contemporaines, aux sciences, aux nouvelles technologies et aux loisirs.
Disposant de deux gares TGV, d’un aéroport international qui la relie au reste de l’Europe et du monde, elle est dotée d'un réseau ferré et routier qui en fait l'une des capitales régionales les mieux desservies du pays.
Description
Depuis un chemin qui traverse une partie du village, l’accès à la propriété s’effectue par une haute grille en fer forgé à deux vantaux, à motif de lances à pointes coniques, encadrée par deux nobles piliers en pierre dont les boisseaux sont sculptés de motifs géométriques et les chapiteaux surmontés d’une vasque portant une sphère.
Dans l‘axe de la grille apparait la façade principale, percée de quatre larges baies à chaque niveau et surmontée d’un toit en tuile canal à quatre pans. Puis se donnent à voir, au débouché de la pente assez raide sur laquelle la demeure est érigée, les dépendances, la maison de gardien toujours en fonction, un hangar ancien et, en clôture d’angle, un pigeonnier à toit de pierres formant un cône.
À l’abri de son parc arboré clos – l’un de ses atouts majeurs, qui la tient éloignée des agitations de la ville –, elle s’assortit à bonne distance de l'habitation d’un bassin ancien en fer à cheval, alimenté par une fontaine d’eau courante, ainsi que d‘une piscine, plus récente.
Aujourd’hui, la maison porte largement les traces de transformations qui l’ont éloignée de sa configuration initiale. Mais elle a su conserver quelques éléments remarquables aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur : contrevents anciens et garde-corps ouvragés, sols d'origine en bar gris de Montpellier et en parefeuille, multiples cheminées en marbre, quelquefois avec trumeaux, enfin impostes fixes en stuc au-dessus de certaines portes.
La maison de maître
Inscrite parmi celles qui furent construites pendant l’âge d’or du genre architectural en France, entre 1850 et 1890, elle est reconnaissable à sa forme rectangulaire et à ses grandes pierres d'angle apparentes. Édifiée au sommet d'un terrain dont elle rattrape la pente, la maison est élevée de trois niveaux, et de quatre au nord. La façade principale est percée de quatre larges baies avec contrevents et garde-corps en ferronnerie, bordant des petits balcons à l’étage noble.
La façade est présente, elle, un double escalier en pierre à garde-corps en fer forgé très ouvragé, menant à un perron vitré dans le goût Napoléon III. Ce dernier est lui-même couronné d’un garde-corps à motif de balustres de style classique, protégeant un large balcon-terrasse.
La demeure se prolonge au sud par une extension en rez-de-jardin, en forme d’orangerie, aujourd’hui à usage de remise, couronnée d’une balustrade en pierre qui masque son toit en tuile canal, le subterfuge architectural ne manquant pas d'élégance.
À l’ouest, une autre volée, plus spartiate, abritée par une marquise métallique à festons, permet l’accès au grand escalier intérieur à garde-corps en ferronnerie, dans le goût classique provençal, qui distribue une cuisine, un salon et une chambre donnant sur le perron-terrasse.
C’est aujourd’hui devenu l’entrée principale.
Enfin, des transformations ont éloigné la maison de sa configuration initiale, l’objectif récent d'y faire cohabiter plusieurs familles expliquant le bouleversement des circulations qui s'y est imprimé et le doublement voire le triplement de certaines pièces comme les cuisines.
Le rez-de-chaussée
L‘accès aux pièces ne suit plus la distribution première de la façade noble. C’est par l’escalier de service et non plus par celui à perron vitré que s’opèrent désormais les circulations.
Une chambre et un salon ont été aménagés en place de la salle à manger d'origine et de l’ancien salon, déplacé à l’extrémité nord, les deux pièces ouvrant sur le perron aujourd'hui à usage de véranda. Elles sont accompagnées par une salle de bains.
Les murs sont recouverts de papiers peints et certains sols de dalles anciennes en bar gris de Montpellier.
Le premier étage
Le niveau, à l’agencement disparate, comporte quelques cheminées originelles en marbre des Pyrénées, des menuiseries et contrevents de belle facture ainsi que de très beaux sols revêtus de dalles de bar gris de Montpellier ou de parefeuilles anciens par endroits couverts par un récent parquet flottant. Ainsi, au sortir de l’escalier, un accès à la chambre principale ouvrant sur le toit de la remise avec sa curieuse balustrade classique. Accessibles par le même couloir de desserte, un petit salon et une salle à manger ouvrent sur le balcon-terrasse au-dessus du perron véranda avec vue plongeante sur le parc, puis s'ensuivent un autre salon, une cuisine et une salle de douche.
Le deuxième étage
Un couloir de desserte similaire à celui du niveau inférieur donne accès à une chambre aux dimensions modestes, une lingerie au plafond surbaissé, deux grandes pièces à coucher ouvrant sur la façade principale et le parc par de curieuses fenêtres à hauteur de sol, une nouvelle cuisine, une salle de bain et une dernière chambre.
Les dépendances
Elles se composent d’un pavillon à couronnement pyramidé et toiture à quatre pans en tuile canal, sans doute autrefois à usage d’écuries et de grange à fourrage, qui, après une réhabilitation totale, héberge pour moitié un cabinet d’architectes et une résidence de gardien. C’est là un bâtiment assez modeste, fonctionnel et de belle allure, situé dans la cour à l’arrière de la maison de maitre.
Un hangar fermé en pierre le tutoie, avec couverture à deux pans de tuiles canal, alors qu’un pigeonnier au toit de pierre conique copié de l’antique ferme l'arrière-cour devenue entrée professionnelle.
Enfin, une bâtisse en pierre apparente abrite plusieurs cuves de vinification en béton, témoins du passé viticole du village.
Le parc
D’une superficie de 2,5 ha, presque également répartis sur les flancs de la maison principale, son attrait réside notamment dans son labyrinthe de buis taillés en topiaires serpentant dans une futaie mixte, très fournie, de résineux et de feuillus. Pins, cèdre centenaire, platanes, micocoulier mènent le visiteur vers un antique bassin de pierre en forme de fer à cheval, alimenté par une fontaine latérale tandis que, à une autre extrémité du parc, se trouve une piscine récente. Dans la futaie mixte, se développe une étonnante plantation de sycomores groupée en un petit massif forestier qui rappelle celles du Nouveau Monde.
Ce que nous en pensons
Une demeure endormie à ranimer. Et un rare exemple du genre, très français, que fut celui des « maisons de maitre », prototype patrimonial d’un modèle architectural autrefois glorieux.
Si les aménagements intérieurs réalisés en un peu plus d’un siècle en ont bouleversé l’équilibre originel, retrouver ce dernier est à portée de quelques travaux, facteurs d'une totale liberté quant à la configuration finale. L’essentiel étant de dessiner un nouvel agencement pour une noble demeure où accueil et intimité se combinent, à deux pas de la ville ; et d'en garder la patine singulière, qui fuit l'éclat.
Le parc et labyrinthe, richement arboré, contribuera assurément à restituer à la propriété tout son sens quel qu’en soit l’usage, maison d’hôtes ou habitation de famille dans son domaine, tout de vert et de mystère.
Référence 384404
Surface cadastrale | 2 ha 55 a 80 ca |
Surface du bâtiment principal | 623 m2 |
Nombre de chambres | 8 |
Surface des dépendances | 550 m2 |
dont aménagées | 125 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.