Dans Tarascon intra-muros, au calme de l'artère la plus noble,
un petit hôtel particulier du 18e s., concentré autour de son patio
Tarascon, BOUCHES-DU-RHONE paca 13150 FR

Situation

La commune de Tarascon, petite cité provençale en pleine mutation, est connue pour son patrimoine architectural, dont son château royal médiéval, aujourd'hui centre d'art contemporain. Sa célèbre collégiale royale Sainte-Marthe, de construction romane, est également remarquable pour son riche patrimoine privé, objet de réhabilitations par de jeunes couples passionnés de vieilles pierres.
La ville compte deux collèges, dont un privé, un lycée, un hôpital, une multitude de commerces et une gare, qui la relie par des liaisons interrégionales fréquentes à toutes les villes environnantes. À 10 min de la gare d'Arles qui permet de rejoindre Paris en TGV, à 15 min des gares TGV d'Avignon et de Nîmes, à 40 min de Marseille et de son aéroport international.

Description

Dès le 15e s., la prospérité de Tarascon attira l'installation de nombreuses familles : aristocrates aussi bien que bourgeois, commerçants et membres du clergé y firent élever de belles demeures particulières, soucieux de marquer le bourg de leur empreinte. Présentant souvent des élévations monumentales, richement ornées sur le mode du maniérisme provençal qui triompha au 17e s., les hôtels particuliers tarasconnais peuvent aussi être austères et de surfaces modestes. En réalité, depuis le Moyen Âge, un hôtel particulier est caractérisé comme une demeure urbaine occupée par un unique propriétaire, la taille intervient donc pour peu dans la définition de son identité.
C'est surtout à partir du 18e s. que les petits hôtels particuliers – de moins de 300 m² – s'épanouissent dans les rues commerçantes de l'intra-muros, toujours à l'abri du mistral glacial l'hiver et du soleil brûlant l’été. Érigés pour des commerçants aisés plutôt que pour des princes de l’Église ou des couronnes fermées, ils présentent une architecture qui les rapproche davantage des maisons de notables que des arrogants palais. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui ont durement frappé Tarascon ont épargné presque la totalité de ces hôtels, chanceux d’avoir été implantés à l'écart de la voie ferrée stratégique qui longe la ville et du pont qui traverse le Rhône.
Souvent construits sur les ruines d'édifices du Moyen Âge ou de l'Antiquité romaine, ils adoptent tous, peu ou prou, les mêmes plans. Et tous utilisent les mêmes matériaux nobles : toit en tuiles canal anciennes, grands dallages en pierre grise de Barbentane, ferronneries ouvragées à motifs végétaux en garniture d'huisseries, murs en pierre calcaire des Baux-de-Provence et des carrières de Fontvieille, avec réemploi fréquent de fragments de fûts de colonnes antiques – la réutilisation des matériaux issus des vestiges sur lesquels est érigée la construction constitue ici une constante.

L'hôtel particulier

Édifié du côté nord-est d'une rue noble du centre-ville, le plus ombragé en été, l’hôtel présente une façade en pierres taillées des Baux et en pierres de réemploi. Deux hautes et larges baies, à gauche de la porte d’entrée en bois au linteau de pierre en arc, en tracent la limite. Deux étages s’élèvent au-dessus du rez-de-chaussée. Les contrevents d'origine en bois ont été conservés et restaurés – espagnolettes, tringles, gonds et verrous compris – puis peints dans le bleu traditionnel de la Camargue.
L’élément remarquable de la façade est sa niche votive sculptée dont il reste le dais et le socle, mais dont la statue a été ôtée. Aucun sacrilège dans ce retrait, mais le geste affectif d'un ancien propriétaire de ce minuscule oratoire privé qui, en changeant de domicile, a emporté la statue protectrice, par reconnaissance et par attachement.


Le rez-de-chaussée
Une épaisse porte d’entrée à double paroi de chêne plein, surmontée d’une imposte vitrée armée d'une ferronnerie ouvragée, autorise l’accès à un vaste vestibule au sol dallé en pierre de Barbentane et au plafond à la française. Il dessert une salle de séjour au plafond identique, éclairée par deux fenêtres sur rue, protégées chacune par une grille à motif de fer de lance que renforcent trois liens métalliques horizontaux et par un contrevent.
Deux chambres à coucher, une salle d'eau et une buanderie complètent le niveau, étendu sur une centaine de mètres carrés et formant un ensemble indépendant avec sols dallés ou carrelés. Au départ du vestibule, un escalier en pierre mène à une porte vitrée avec ferronnerie ouvragée qui commande l'accès à l’étage.

Le premier étage
Les trois grandes baies protégées par des contrevents et flanquées de garde-corps en ferronnerie à motif d’acanthe éclairent les pièces du niveau : une salle à manger-bibliothèque et une salle de séjour avec une cheminée en pierre sculptée et un plafond à la française. Les murs sont en pierre de taille et les sols carrelés. Dans leur prolongement, une cuisine équipée s’ouvre sur un patio aménagé en véritable lieu de vie pour l'été, sans aucun vis-à-vis.
À partir de cet étage de 80 m² environ, un escalier en vis, protégé par un garde-corps en fer forgé au niveau des combles, dessert le reste de la maison. Fait souvent oublié : le noyau autour duquel tourne un escalier en vis n’est pas forcément en pierre mais peut être en bois. C’est ici le cas, puisque le noyau est constitué par un tronc d’arbre entier. Les marches à la structure en bois, couvertes de carreaux rectangulaires anciens en terre cuite avec nez de marche en bois, accepteraient le renfort bienvenu d’un soutien maçonné.

Le deuxième étage
Quatre fenestrons d’attique éclairent deux vastes chambres à coucher mansardées, dont une avec vaste garde-robe, où triomphent la clarté de la pierre des Baux et les essences d’une poutraison habilement préservée. Une salle de bain et une salle d’eau accompagnent aimablement les pièces de nuit.
À cet étage, de 80 m² environ, les sols sont couverts de petits carreaux anciens en terre cuite, sauf dans les chambres parquetées et les pièces d'eau carrelées ; y règne la même chaleur colorée que dans le reste de la maison.

Les combles
Dans ce qui était il y a peu des combles, accessibles par la dernière volée de marches de l'escalier, ont été simultanément aménagés un petit bureau et une chambre à coucher. Les deux pièces mansardées avec poutres apparentes et murs en pierre, qui forment un cocon douillet à l'écart de l'agitation de la maison, totalisent une trentaine de mètres carrés. Elles sont éclairées par des vasistas à travers lesquels, la nuit, le ciel étoilé de Provence se donne à contempler.

Ce que nous en pensons

Une maison au charme certain, restaurée avec le goût des matériaux anciens, dans laquelle il n'y a plus qu'à poser ses valises pour savourer la beauté de la Provence environnante. Facile à gérer, à entretenir et à vivre, belle à regarder aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur – où se font remarquer quelques éléments rares, comme son escalier en vis à noyau de bois –, elle peut se faire habitation privée confortable et sans tapage ; un ensemble indépendant, au premier niveau, autorise une utilisation très souple. Ouvrant sur une artère qui renoue avec des activités artisanales oubliées, le rez-de-chaussée pourrait abriter un commerce, relié à une habitation à l'étage.
Un concentré du patrimoine provençal soigneusement réhabilité, qui ne demande qu'à poursuivre sur la voie de son épanouissement.

440 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 307542

Surface cadastrale 115 m2
Surface du bâtiment principal 280 m2
Nombre de chambres 5


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.