Situation
En région Aquitaine, dans le département du Lot-et-Garonne, l'ancienne bastide du 13e s., construite au-dessus de la plaine de la Garonne, se situe à mi-chemin entre océan et montagne, tous deux à un peu plus d’1 h 30 en voiture. La capitale se rejoint en 3 h de train par la gare locale. La propriété est ainsi placée à 25 min d’Agen en voiture et à moins de 10 min d’un accès à l’autoroute.
« Nous irons nous fixer à Aiguillon, entre Agen et Marmande, on dit que c’est un pays aussi beau que l’Italie », résumait Stendhal. Au confluent du Lot et de la Garonne, la bourgade, outre sa plaine et ses terres qui abondent en fruits et en légumes, se raconte par son quartier médiéval, ses maisons à pans de bois et son imposant château, édifié au 18e s. par un duc exilé, et qui laisse encore aujourd’hui deviner le faste de sa glorieuse époque. La ville propose nombre de services et équipements de loisirs et culturels – stade, écoles, lycée, musée local, cinéma – et les commerces de première nécessité, tous accessibles à pied depuis la demeure.
Description
Un jardin structuré de buis, situé à l’avant et abrité par de grands arbres, répond à la façade principale et forme un écran végétal appréciable. L'espace est séparé de la bâtisse par un chemin semi-privatif commun aux habitants des maisons voisines. Sur la façade principale de la demeure, un large portail en métal signale la présence d’un garage. Dans le prolongement, une porte pleine à un pan, en bois de chêne, constitue l'entrée de service. L’accès principal – une porte en chêne sculpté à deux battants avec imposte vitrée – est à côté. La toiture, à deux pans, est en tuile romane. À l’arrière, se trouve une dépendance placée en retour d'équerre du corps principal qui le protège ainsi d'éventuelles nuisances sonores et visuelles.
Outre son appartenance à l’histoire locale du 18e s., le logis est aussi la maison natale de l'artiste Raoul Dastrac, peintre post-impressionniste de la première moitié du 20e s. né et décédé à Aiguillon. Formé à Paris, auprès de Laurens et de Dechenaud, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français et au Salon d'Automne à partir de l'année 1922. Peintre de la vie locale, il pose son chevalet à Cahors et Avignon, en Italie ainsi qu'aux États-Unis. Sa demeure de collectionneur d’art hébergera par la suite ses toiles personnelles et ses collections, dans la dernière partie de sa vie.
La maison
Orientée vers le sud-est et présentant des allures de maison bourgeoise, elle cède la part belle aux espaces de sociabilité. Le rez-de-chaussée est ainsi un lieu en grande partie aménagé de pièces de réception ouvertes sur le jardin arrière. L’étage rassemble quant à lui les parties privées, accessibles depuis la spacieuse entrée par un escalier en bois. Une rénovation de l’ensemble a été réalisée dans les années 1980.
Le rez-de-chaussée
L’accès principal dévoile un large et haut vestibule au sol couvert de carreaux de marbre noir et blanc posés en damier. Traversant la bâtisse, il dessert deux salons de réception positionnés de chaque côté, un large escalier droit en bois qui mène l’étage et, à peine visible depuis l’entrée, au fond, un passage en arc en plein cintre qui conduit à une cuisine, ainsi qu'à une salle de douche. En vis-à-vis de la porte d’entrée, ouvrant sur le jardin arrière, se trouve une autre porte en bois, elle aussi à double battant. Les solives en bois sont apparentes. Derrière la porte d’entrée, une encoignure de style Directoire dissimule habilement un local technique.
Dans les pièces de réception du rez-de-chaussée ainsi qu’à l’étage, les matériaux allient authenticité et qualité remarquable : sols en marbre ou en parquet droit de châtaignier, cheminée en pierre sculptée, placards du 18e s., solives et poutres apparentes au plafond. Le salon d’apparat du rez-de-chaussée a conservé ses boiseries, rafraîchies et stylisées lors de la précédente rénovation. Les couleurs choisies pour les murs se retrouvent au plafond sur les solives peintes. Seule la boiserie de la cheminée fonctionnelle formant trumeau est telle qu'à l'origine et pourrait inspirer la remise en état d’époque de l’ensemble de la pièce. Une porte dérobée ouvre sur une salle de douche à rénover. Les huisseries sont en bois avec petits carreaux. Elles ont conservé, comme dans toutes les pièces, leurs espagnolettes en métal du 19e s. Le sol est couvert d’un carrelage de marbre blanc à cabochons noirs.
En face, un grand salon de presque 50 m² est en réalité la réunion de deux anciennes pièces. Deux cheminées s’y côtoient sur un même mur, dont une avec miroir en trumeau enchâssé de boiseries. Comme pour les autres, ses piédroits et son linteau en pierre datent de la rénovation des années 1980. Un placard mural prend place au fond, à côté d’une fenêtre avec vue sur le jardin arrière. Au plafond, les poutres et solives sont peintes alors que le sol est composé d’un parquet en châtaignier, aux lames de dimensions variables.
Un couloir, au sol identique à celui de l'entrée, distribue une salle de douche, un accès à la cave, enfin une vaste cuisine, agrémentée d’une cheminée monumentale en pierre. Aménagée d’un évier, ceint par une faïence murale datant du début du 20e s., et de quelques rangements, cette dernière doit être modernisée. Les murs sont peints et le sol est couvert d'un carrelage en marbre veiné gris et blanc. En outre, une fenêtre et une porte-fenêtre apportent à la pièce une importante lumière en provenance du jardin arrière. Une porte pleine en chêne permet de rejoindre directement l'appentis couvert qui mène à un garage et, par une porte vitrée, à une pièce à usage de bureau.
Le premier étage
Un vaste palier distribue toutes les pièces qui le composent, ainsi que le départ d’un escalier en bois à quart tournant gauche, qui mène à un grenier. Une porte vitrée en bois située en haut de l’escalier sépare les deux niveaux. Les murs, identiques à ceux de l’entrée, sont couverts d'un papier peint qui imite la pierre.
Jouxtant l’escalier, une porte ouvre sur une pièce à usage de cuisine. Quelques placards de rangement en partie basse s'y trouvent encore ; un plan de travail est surmonté de carreaux qui courent sur un pan de mur.
Les trois chambres de l’étage sont grandes. Elles sont équipées de placards muraux du 18e s., couvertes de papiers peints sur les murs, avec sols en parquet de châtaignier. L'une d'elles présente une cheminée fonctionnelle. Le papier peint d'une autre est en velours rouge aux accents napoléoniens et sa cheminée factice est entourée de deux placards de style Empire. Une ancienne porte dérobée, aujourd'hui condamnée, pourrait être facilement rouverte pour accéder directement à la dernière chambre à coucher.
Au fond du palier, une salle de bains a été aménagée entre les murs de deux chambres ; ses équipements, composés d'un lavabo sur pied, d'un bidet et d'une baignoire, sont anciens.
Les combles
Témoins du passé de la demeure, le niveau est occupé par quatre pièces au plafond bas, ainsi que par un grenier. Chacun des espaces est éclairé par une fenêtre et pourrait être rénové et transformé. Le rouge brun des tomettes qui couvrent le sol répond à la blancheur des plafonds en plâtre anciens.
Les caves
Desservies par un escalier en pierre droit, elles forment le sous-sol de la bâtisse et sont au nombre de trois. Dans la première, une chaudière à production d’eau chaude prend place sur un sol en béton. Dans les deux autres, les murs sont bruts, en brique et moellon, et le sol est en terre battue. Les deux premières bénéficient d’un plafond en plancher hourdi et celui de la dernière cave, fait de solives et de poutres en bois, soutient le parquet du salon au rez-de-chaussée.
Le bâtiment de dépendances
Bâti d'un seul tenant, entourant le jardin arrière et placé en retour d'équerre, il renferme plusieurs espaces. Orientée au sud, sa façade a été élevée en briques foraines qui enserrent les piliers en bois soutenant la charpente. Au nombre de quatre, les pièces qu'il abrite sont restées en l’état d’origine pour une grande partie : un espace ouvert dévolu au stockage avec accès au grenier, une ancienne cuisine équipée pour la réalisation de conserves, une pièce de rangement, enfin un modeste poulailler. L’originalité du lieu réside dans la présence en son sein d’un puits souterrain d’eau potable.
Le jardin
À l’avant, il est clôturé d’un mur en pierre enduite de 80 cm de hauteur surmonté d’un grillage. Un portillon blanc en fer assure l’accès au jardin, totalement clos. Des topiaires de buis sont protégées par les ombres de divers acacias et d'un marronnier. Des massifs de laurier-sauce, de laurier-tin et de laurier-palme émaillent l’ensemble. Un coin terrasse y a été aménagé.
Le jardin arrière abrite, quant à lui, deux cèdres bleus majestueux ; sa pelouse s’agrémente de lauriers-palmes, d’hortensias et de quelques arbustes.
Ce que nous en pensons
Dissimulée dans l'alignement des autres maisons de la rue et derrière son écran de verdure, elle ne dévoile son véritable potentiel qu'une fois franchis les anciens massifs de buis. À la fois sobre et chargée d'histoire, la propriété ne cache qu'à moitié sa singularité car, très vite, se découvrent çà et là des détails révélateurs d'un passé très fourni. Son atout indéniable est d’être, au quotidien, proche de tout à pied et à quelques encablures de la gare et de l’autoroute.
De plus, l'aménagement des quatre chambres du second étage et de la dépendance ouvre le champ des possibles. L’ensemble est très bien entretenu et, même si un rafraîchissement est nécessaire dans certaines pièces, la maison est tout à fait habitable en l'état.
295 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 411039
Surface cadastrale | 1660 m2 |
Surface du bâtiment principal | 301.8 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 150.7 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.