La villa est implantée au centre d’une grande parcelle, de plus de 3 000 m², cerclée par une clôture en fer forgé et percée d’un grand portail central qui ouvre sur la rue. L’accès en voiture s’effectue par une petite impasse ménagée à l’ouest du bien, qui dessert également les quelques propriétés situées en aval. Un petit pavillon d’une superficie au sol d’environ 25 m² occupe l’angle sud-est du terrain.
De style anglo-normand, la maison est orientée nord-est-sud-ouest et a été construite en 1898 en pierres meulières, briques et tuiles. Classée « bâtiment remarquable », elle présente toutes les caractéristiques historiques et architecturales des « Affolantes » des bords de Seine. Ces vastes demeures de vacances, d’un style atypique et éclectique, ont été érigées par des marchands et des industriels fortunés entre 1830 et 1914 grâce à l’expansion du réseau ferroviaire. Leur panel architectural est vaste, empruntant aux manoirs anglo-normands comme aux chalets exotiques, en passant par de petits châteaux de style néo-Louis XIII entre autres exemples pour certains loufoques. Leurs points communs : de grandes baies et des ornements – colombages, terrasses, balcons décorés ou patios – qui tous sont faux. Ces singulières villégiatures sont ensuite devenues le lieu de résidence de nombreux artistes, tels Rosa Bonheur et Stéphane Mallarmé, venus y trouver inspiration.

La villa

Les façades de l’imposante bâtisse, au soubassement en pierre meulière, sont recouvertes d’un enduit blanc cassé et percées de nombreuses et vastes baies rectangulaires garnies de fenêtres à petits carreaux. La façade avant, qui donne sur la rue, est plus basse et moins imposante que celle située côté jardin, majestueuse grâce à un dénivelé naturel du terrain qui crée un effet de mouvement. Toutes deux révèlent une organisation architecturale du bâtiment en cinq parties distinctes, animées d’autant de décrochements et surmontées de toitures en tuiles plates anciennes de styles et de hauteurs variées, percées ça et là de lucarnes à croupe. Des bandeaux en brique rouge encadrent et rythment certaines parties de la villa. Deux tourelles plus hautes semblent émerger de l’ensemble. Leur toit est à deux pans pour l’une, en pavillon à l’arrière et à croupe à l’avant pour l’autre. La partie supérieure de la plus haute est habillée de colombages de parement. La façade principale, qui tourne le dos à la rue, présente quant à elle un pignon élevé sur de lourds piliers en brique rouge, qui forment des chaînages d’angle et rappellent ceux de la tourelle voisine. Le rez-de-jardin, en saillie sur sa partie centrale, ouvre sur une grande terrasse et présente un balcon protégé d’un garde-corps en fer forgé. La bâtisse développe environ 443 m² habitables, répartis sur quatre niveaux.

Le rez-de-jardin
Il est accessible par les grandes baies de la bâtisse qui ouvrent sur la terrasse, par une petite porte extérieure à l’ouest ou encore par un escalier intérieur en pierre, qui dessert le rez-de-chaussée. Il présente une superficie d'environ 80 m², partagés entre deux salons. Le sol de l’un d’eux est recouvert de grandes dalles de travertin beige, et les fenêtres sont à double vitrage. Une salle d’eau avec un sauna occupe un espace de détente à proximité. S’y trouvent également environ 80 m² de caves, réparties en quatre pièces, dont une chaufferie avec une chaudière à gaz à condensation couplée à une pompe à chaleur, installée en 2024.

Le rez-de-chaussée
Deux entrées permettent d’accéder à l’intérieur : une principale sur la façade avant et une petite porte latérale. Elles desservent deux vestibules en enfilade. Le premier, aménagé de placards, conduit à une petite buanderie, à l’escalier qui mène aux étages ainsi qu’à celui qui descend au rez-de-jardin. Le plus grand vestibule dessert quant à lui une cuisine, des toilettes, plusieurs salons, un petit bureau et un corridor, qui mène à une chambre ainsi qu’à une salle de bains. Le rez-de-chaussée compte ainsi cinq pièces pour une surface totale d’environ 100 m². Les deux salons les plus à l’est peuvent facilement être convertis en une chambre principale autonome. Le salon central s’ouvre sur une vaste terrasse-balcon de plus de 16 m². Il est orné d’une imposante cheminée ancienne en bois et d’un plafond aux poutres apparentes. Le niveau bénéficie d’une abondante luminosité grâce aux grandes fenêtres qui s’y trouvent. Les sols sont en damier de carreaux anciens dans les vestibules ainsi que dans la cuisine et en parquet à l’anglaise dans les autres pièces. Les plafonds, élevés, sont ornés de moulures et de boiseries. Enfin, de petites cheminées anciennes en marbre clair ont été conservées dans le bureau et dans deux des salons.

Le premier étage
Un escalier d’époque, en chêne, s'élève dans une cage d’escalier aux murs couverts de boiseries d'appui. Il mène à l’étage et débouche sur un palier qui dessert une petite cuisine et qui ouvre ensuite sur un couloir, le long duquel se répartissent quatre chambres, dont deux sont en soupente, deux salles de bains et des toilettes. Une des chambres situées au fond communique avec une autre pièce, qui peut faire office de garde-robe ou de bureau. Les sols de l’étage sont principalement couverts d’un parquet clair d’époque.

Le deuxième étage
Accessible par un petit escalier en bois en colimaçon situé dans le couloir du premier étage, le dernier niveau, situé sous le toit, se compose d’un ensemble de cinq pièces aux dimensions modestes reliées entre elles par un palier. Il est possible de réaménager le niveau en plusieurs chambres de taille moyenne ou en un seule, très vaste, en réorganisant les pièces. Les sols sont en parquet clair, tout comme ceux du premier étage. De grandes baies éclairent abondamment les pièces, peintes en blanc, et ménagent toutes une vue dégagée sur les environs.