Situation
Surplombant la commune où elle se trouve, dans l'ouest de la Bourgogne-Franche-Comté et le nord de la Nièvre, la propriété se trouve au centre d'un village labellisé parmi les « Petites Cités de Caractère ». Dès le Moyen Âge, l'endroit était une étape de passage sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. La commune abrite notamment une église classée qui date du 13e s., édifice de style gothique rayonnant qui allie noblesse et élégance. Ses deux clochers se dressent au milieu des toits pentus de la cité environnée de collines verdoyantes. Le monument religieux renferme l'un des rares trésors du Nivernais et un remarquable triptyque du 16e s.
Le village historique, par endroits de style gothique et embelli depuis l'époque médiévale grâce à l'or rouge, qui a contribué à la création d'un réseau de caves surnommé « la seconde ville », compte plusieurs commerces nécessaires à la vie quotidienne. Un marché anime la commune chaque semaine. La demeure se situe à quelques encablures de Vézelay et de la ville de Clamecy, où une gare SNCF dessert Paris-Bercy en 2 h 30.
Description
La maison est élevée de deux niveaux sur cave. Sa façade avant est percée de nombreuses baies pleines de grandes fenêtres dites « mouton et gueule de loup », aux menuiseries en bois typiques du 18e s. Au rez-de-chaussée, elles sont protégées de contrevents pleins de couleur gris perle et, à l'étage, de persiennes et de garde-corps finement ciselés. Quelques marches en pierre accèdent à une double porte d'entrée en bois surmontée d'une imposte en verre qu'orne une ferronnerie ouvragée. À proximité, une porte cochère, très ancienne, permet aux véhicules de se garer. La façade arrière de la maison fait face au jardin et à la grande arche du garage. De ce côté, le rez-de-chaussée communique directement avec la terrasse par l'intermédiaire de hautes portes-fenêtres. Une entrée polygonale entièrement vitrée permet d'accéder au jardin.
Le bâtiment se prolonge par un second, en retour d'équerre, aux grandes baies à arc en plein cintre avec fenêtres à petits carreaux. Il est accessible par un escalier en pierre, qui dessert les espaces intérieurs ou le jardin. Au bout de celui-ci, un garde-corps révèle une vue plongeante sur le village. Une seconde entrée, protégée par une vigne, avec sa volée de marches en pierre, descend directement dans les ruelles. Une glycine parcourt et colore une façade de l'extension, le long d'un escalier qui conduit directement à la cuisine. Quelques marches accèdent à une terrasse surélevée en pierre de Bourgogne, qui longe la construction et dévoile une vue sur les vertes collines de la campagne environnante. Du côté du jardin, enfin, une cour intérieure dissimule une piscine chauffée.
La maison principale
La propriété a rencontré et logé des personnes célèbres, notamment l'amiral Paul Galleret qui, pendant 42 ans, a loyalement servi la Marine nationale et manifesté une indéfectible fidélité à l'égard du général de Gaulle, dont il fut un collaborateur de l'ombre apprécié.
Le rez-de-chaussée
Le hall d'entrée présente des murs immaculés qui mettent en relief les tomettes d'origine au sol. Il dessert une première chambre à coucher parquetée et éclairée par deux grandes fenêtres, qui donnent sur le village. Une porte s'ouvre sur un dégagement, qui conduit à une salle d'eau avec douche à l’italienne, lavabo en marbre et toilettes entièrement refaites, au sol de terre cuite là aussi.
L'entrée distribue également un premier salon, qui a été aménagé en salle de cinéma. La pièce est ornée de moulures au plafond et des fenêtres avec serrures à espagnolette et volets d'origine, séparées par un mur en pierre apparente, ménagent une vue sur les maisons anciennes du village. Une cheminée à foyer ouvert réchauffe la pièce, parquetée à l'anglaise. Le premier salon communique avec un second, ouvert sur la terrasse extérieure qui domine le jardin. De larges fenêtres à grands carreaux et une porte-fenêtre éclairent les murs colorés, qui rehaussent les tomettes octogonales au sol. Un âtre en pierre et en tuileau agrémente la pièce.
De l'autre côté du vestibule, se tient une salle à manger avec tomettes d'origine, poutres apparentes et cheminée en pierre. Tout un pan de mur, également en pierre, fait face à une série de baies qui donnent sur le jardin. Trois marches permettent d'accéder à une cuisine, équipée de grands placards et d'un îlot central dont le plan de travail est en pierre. Les murs de la pièce, jointoyés, répondent au sol parqueté de larges lattes en chêne, de couleur miel.
Une porte accède à la piscine et une seconde conduit à un escalier droit avec rampe qui mène à une salle atypique. Traversante, celle-ci se distingue des autres pièces du niveau par ses volumes, sa remarquable hauteur sous faîtage de plus de 5 m, ses murs en pierre et ses larges baies, ouvertes à la fois sur la piscine et sur le jardin. Une cheminée contemporaine repose sur un dallage en pierre de Bourgogne. Depuis le hall d'entrée, enfin, un escalier minéral avec marches de repos conduit aux chambres de l'étage.
L'étage
L'escalier, en pierre, se termine par deux marches en bois et un garde-corps en métal noir ouvragé qui lui apporte une certaine noblesse. La cage d'escalier, de couleur blanche, est percée d'une baie et agrémentée d'une alcôve. Il débouche sur un palier pavé de tomettes qui distribue plusieurs pièces aux portes vieillies, avec crémones d'origine.
Une première chambre, aux teintes du 18e s., donne sur le village. Elle se pare de poutres apparentes blanchies et d'une cheminée d'apparat avec tablette en pierre. Une salle de bains jouxte la pièce. Entièrement restaurée en conservant le sol d'origine, elle est pourvue de quelques étagères.
Une seconde chambre sur rue se différencie des autres par son plancher en bois de chêne à larges lattes. Sa cheminée repose sur une dalle en marbre qui prolonge la surface de l'âtre devant le foyer. Elle est surmontée d'un trumeau en bois sculpté. La pièce est aménagée de placards.
S'ensuit une troisième chambre au sol en tomettes hexagonales, assez spectaculaire par son volume et sa luminosité grâce à trois doubles fenêtres alignées côté jardin. S'y distinguent des solives apparentes et une cheminée en pierre, très stylisée. Une salle de bains lui est attenante, ainsi que des toilettes séparées. Elle est équipée d'une baignoire à pattes de lion et de deux vasques en marbre blanc. Des portes moulurées aux poignées raffinées dévoilent une garde-robe de qualité, qui occupe tout un pan de mur. Le sol est couvert selon les endroits d'un parquet ou de tomettes anciennes. De retour sur le palier, enfin, une dernière porte ouvre sur une buanderie avec toilettes.
Les dépendances
Elles s'étirent perpendiculairement au bâtiment principal. Sous un toit à deux pans en tuiles plates de Bourgogne, les façades sont percées de baies pleines de portes en bois de couleur bleu ciel.
La première dépendance est un atelier, de quelque 15 m², dans lequel se trouve un escalier en pierre qui descend vers des caves voûtées, d'une surface d'environ 100 m². Elles sont agrémentées d'anneaux métalliques fichés au sommet des escaliers d'accès au deuxième niveau qui, autrefois, servaient à descendre sans heurts les tonneaux de vin.
La seconde dépendance est un bûcher, d'une surface d'approximativement 12 m², suivi d'un autre local de même grandeur.
Le jardin
Surplombé par la terrasse, il est planté de divers rosiers aux multiples couleurs accolés à un mur d'un ancien bâtiment. Des hortensias et de la lavande accompagnent des plantes d'autres essences et embaument les lieux. Au fond du jardin, se trouve un vieux marronnier, qui apporte un peu d'ombre en période estivale. Un banc en pierre, installé à proximité, permet d'admirer la vue sur la campagne environnante. Une vigne court le long d'un mur et ornemente le départ de l'escalier qui descend dans le village tandis qu'une glycine fait face aux rosiers et anime la volée de marches qui conduit à la cuisine.
La piscine, de 7,5 m x 3,6 m, dissimulée de l'autre côté du bâtiment, est entourée de murs vieux de plusieurs siècles, au-delà desquels apparaît nettement l'église aux deux clochers qui s'élève au centre de la cité. Face au plan d'eau, un banc en bois repose sur un dallage en pierre et quelques papyrus apportent un certain exotisme au jardin.
Ce que nous en pensons
Une demeure bucolique et calme, qui mêle harmonieusement l'authenticité de ses éléments d'origine et la modernité d'aménagements récents, mariant entre eux les ornements et équipements des diverses époques qu'elle a connues et intégrées. La fluidité de la circulation intérieure et les grands volumes, réchauffés par de larges cheminées anciennes, font du vaste logis un lieu de vie confortable autant que soigné, sans travaux à prévoir. Un lieu d'inspiration, idoine pour les penseurs, les doux rêveurs ou les bibliophiles. Paul Galleret, contemplant son ancienne habitation, n'aurait pas manqué d'évoquer Descartes et son exigence en matière existentielle : « le bonheur ne se perçoit pas sans esprit et sans vigueur ».
Référence 243844
Surface cadastrale | 913 m2 |
Surface du bâtiment principal | 320 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 60 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.