Depuis le nord du village, l'accès en voiture à la propriété est aisé, jusqu'à la zone de stationnement, abritée par un hangar qui constitue l'unique dépendance de la maison. En arrivant depuis le sud, cette dernière se situe le long d'une rue du centre de Cabrières, non loin de l’église paroissiale Saint-Vincent d'origine romane, sur laquelle le regard s'attarde volontiers avant d'accéder à la propriété. Dans cette partie du village, la majorité des bâtiments sont en pierre et orientés vers le château du 13e s., privé, reconstruit à la fin du 16e s. après l'épisode vaudois.
C’est le cas de la maison, bâtie en pierre au 18e s. sur une parcelle close de murs d’environ 200 m². Située le long d'une rue quasi piétonne, la bâtisse, dans sa partie orientale, fait face à la dépendance, qui abrite les garages. Perpendiculairement à cette rue, un accès à l'ouest est possible depuis la cour de la maison, la voie conduisant directement au château du village.

La maison familiale

Orientée est-ouest, élevée de trois niveaux, elle domine les bâtiments voisins. Délicat, en observant la façade, de délimiter la propriété tant se fait sentir l'harmonie dans les matériaux et couleurs des diverses habitations de la rue. Celle-ci est en pierre de taille apparente jointoyée, les encadrements de baie sont également en pierre.
L'habitation se compose de deux parties qui se rejoignent au rez-de-chaussée et au second étage. Elles peuvent être dissociées en une maison familiale et son duplex indépendant.

Le rez-de-chaussée
L'entrée s’effectue à l’est par une porte voûtée et vitrée protégée d’une grille en fer. Ses murs sont en pierre et son plafond traditionnel provençal garni de plâtre entre les quess de bois. Les deux portes en bois qui s'y trouvent renferment un placard et le local technique de la maison dont la cuve à fuel.
Au fond de l'entrée, sous l’escalier en pierre, se dissimule une mini-cave entièrement voûtée. Le sol en pierre uni s'étend jusqu’à une cuisine entièrement équipée et dallée. Elle a pris place dans l’ancien salon à l’ouest de l'habitation dont la luminosité est assurée par une verrière qui apporte un éclairage zénithal et par une baie ouvrant sur la cour. Un îlot central fait de cet espace un important lieu de vie et de commensalité dans la maison.
Plus haut, au-dessus de la ligne de regard, les vestiges de l’ancien escalier de l’étage en pierre semblent suspendus au mur.
À sa droite, un premier salon-salle à manger permet par trois baies vitrées en fer de rejoindre la cour côté ouest. Un poêle a été installé dans l'ancienne cheminée engagée dont le chambranle et le manteau sont en bois. Le sol en résine beige contraste avec la pierre et unifie les deux salons du rez-de-chaussée.
Un couloir dissimulant astucieusement un placard et des toilettes conduit au second salon, ouvert par des baies à l’est, garnies pour l'une d'elles par une porte vitrée et voûtée permettant une seconde entrée depuis la rue. Jadis cuisine, la pièce présente divers éléments qui se fondent aujourd'hui dans le décor combinant rangements, vaisselier et bibliothèque. Enfin, face à la porte, un escalier de service à quart tournant conduit au premier étage.

Le premier étage
Un palier dessert de part et d'autre deux chambres à coucher, une salle de douche à l'italienne et des toilettes. À l'ouest, la baie qui illumine la première chambre s'ouvre sur la cour. La pièce bénéficie d'un accès direct à la salle de douche. À l'est, les deux fenêtres à ossature bois et petits carreaux s'ouvrent sur la rue. Les grands placards qui complètent l'aménagement permettent par exemple d'y loger un lave-linge. Les sols sont revêtus d'un carrelage
gris, lui-même recouvert, sur l'essentiel de la surface des pièces, de tapis en fibre végétale.
Le deuxième étage
À droite du palier, un salon légèrement mansardé permet d'admirer par sa grande baie coulissante à l'ouest la vue sur les toits du village, le château et les collines avoisinantes. Une porte-fenêtre au sud de la pièce conduit à une terrasse tropézienne dallée de pierres. Le palier dessert également une salle de bain avec toilettes et une troisième chambre, située à l'est. De là, une porte permet de rejoindre la cuisine d'été du duplex, qui pourrait être fermée pour parfaire l'indépendance de ce dernier. Les sols sont identiques à ceux du premier étage, sauf celui de la chambre, couvert d'un parquet à lames larges.

Le duplex

Accessible via l'escalier en pierre depuis l'entrée principale, la seconde partie de l'habitation, au sud, est reliée actuellement au reste de la maison au deuxième étage, la cuisine d'été-salon du duplex ouvrant, via une porte, sur la troisième chambre de la maison, orientée à l'est. Dans toutes les pièces, les sols sont dallés de pierres identiques à celles qui couvrent partie du rez-de-chaussée de la maison.

Le premier étage
Actuellement aménagé en coin lecture, l'espace qui constitue le premier niveau du duplex est essentiellement occupé par un bureau ouvert sur la cuisine de la maison, et par une bibliothèque à l'est ; il permettrait au besoin l'aménagement de la quatrième chambre de l'habitation. S'y ajoute une salle de douche avec toilettes. Le plafond provençal ancien qui marie le plâtre au bois a été conservé, la pierre apparente sur certains murs et au sol accentuant la mise en valeur des lieux. Enfin, un escalier de fer en colimaçon, partant du bureau au sol recouvert de jonc de mer, rejoint le deuxième étage.

Le deuxième étage
Une pièce mansardée, utilisée actuellement comme cuisine d'été équipée, accueille telle la pièce principale d'un studio un espace salle à manger et un coin salon. Ouvrant à l'est et à l'ouest, une porte-fenêtre et une fenêtre à petits carreaux accèdent à une terrasse tropézienne tout en pierre.

Les espaces extérieurs

La maison, quoique implantée en plein village, bénéficie de deux espaces découverts idéaux pour un déjeuner ou autre pause diurne à l'abri du soleil. Le premier est une cour située à l'ouest de l'habitation, close de murs en pierre et accessible depuis l'extérieur par deux grands vantaux en bois donnant sur la rue. Le second, une terrasse tropézienne, accessible au deuxième niveau depuis le duplex et le dernier salon, surplombe le village et présente une vue imprenable sur le château.

La cour pavée
Un dallage en opus incertum en recouvre le sol et intègre des massifs de végétaux qui ont pour effet d'atténuer l'aspect très minéral du lieu. Des cyprès, un olivier et diverses autres plantes méditerranéennes apportent une fraîcheur qu'accentue le ruissellement de la fontaine. Un lierre grimpe sur la façade de la maison et l'ornemente de sa vive couleur, contrastant avec le gris du calcaire dominant. Enfin, un auvent avec colonnes en pierre et poutre en bois permet de profiter agréablement de l’extérieur.

La terrasse
Pavée de pierres et close de murs bas ou hauts, elle forme un espace partiellement couvert du soleil à la jonction avec le studio du duplex, d'où s'apprécient en toute discrétion les habitations et la végétation alentour.