Situation
Dans le sud-ouest de la France, entre les Gorges abruptes de l'Auvézère et les petites Causses de Savignac, la cité médiévale d'Excideuil est connue pour son château fort érigé sur une motte féodale et ses marchés au gras, aux truffes et aux produits du terroir. La ville jouit d'une réelle qualité de vie favorisée par le regroupement des principaux équipements et commerces de première nécessité. La propriété se trouve dans la même vallée, dans un hameau préservé, entouré de prés et de bois et traversé par un cours d'eau. Périgueux et Limoges sont respectivement éloignées de 40 et 70 km environ. L'autoroute A89 reliant Bordeaux à Lyon est joignable en 30 min et l'aéroport de Brive-la-Gaillarde en 1h.
Description
La maison
Sur le linteau de la cheminée, la gravure "1705" renseigne sur la probable date de construction de la maison, par la famille Guilhen, sous le règne finissant de Louis XIV. Elle resta dans la famille jusque dans l'entre-deux-guerres et connut, entre autres, Antoine Guilhen, artisan charron qui fabriquait des roues de chariots, des ridelles, des cabestans et probablement des échelles et des barrières en bois.
À partir de la modeste maison d'artisan charron, la liberté a été prise de creuser une pièce supplémentaire dans le rocher, d'intégrer des éléments et des techniques d'architecture locales pour l'agrandir, d'ajouter un escalier d'accès sur la façade principale ici, une galerie au garde-corps en croix de Saint-André là, ou de percer des fenêtres ici et là dans une extension en colombage.
Ses façades en pierre d'appareil assisé, ou en brique sur les parties à pans de bois, sont renforcées de pierres de taille aux angles et aux encadrements des baies encore non remplies. Sa toiture partiellement rénovée est en croupe et percée d'une lucarne jacobine sur la partie achevée.
Le rez-de-chaussée
Un sas d'entrée mène à la salle de séjour, accessible également par un escalier extérieur et une galerie au nord. Elle renferme une cheminée monumentale, des niches, des linteaux en bois ou cintrés en pierre et s'ouvre sur une terrasse couverte en charpente bois sur le pignon. Le sol est une chape de béton. La pièce suivante, appelée salle aux corbeaux, s'est vue agrandie par une extension en encorbellement : une architecture à pans de bois présente un revêtement extérieur en briquettes anciennes de réemploi et un espace de réserve destiné à être comblé par un isolant. Le sol est un plancher en châtaignier. Des pièces sont prévues pour la cuisine, une salle d'eau, des toilettes indépendantes, une chambre, ainsi qu'un vestibule menant à la salle basse. Les murs intérieurs sont isolés en béton de chanvre dans des cloisons à pans de bois et en enduit isolant chaux et chanvre. Les finitions sont imaginées en enduits et badigeons à la chaux. L'électricité est partiellement installée.
Le rez-de-jardin
À l'origine seule la cave voutée existait à ce niveau. Elle servait à stocker le vin en tonneaux et probablement le fromage dans les niches puisqu'il s'agissait de la pièce la plus fraîche. La salle basse fut entièrement creusée par le propriétaire actuel. Sur un hérisson - couche de 25 cm d'épaisseur de gros cailloux - avec drain qui renvoie l'humidité vers l'extérieur, se trouve : un géotextile, une couche de cailloux plus fins, une dalle de béton armé, une couche de 5 à 8 cm d'isolation en polyuréthane, un serpentin de tuyaux de polyéthylène pour le chauffage au sol, une chape de béton, ainsi qu'un mortier sur lequel repose un dallage de pierres de Bourgogne datant du 17e s. provenant de la région de Dijon. Les pierres jaunes taillées qui ont servi pour les encadrements sont en pierre d'Excideuil. Les moellons sont en pierre calcaire locale provenant de ruines et murets, le parement de maçonnerie en pierre sèche. Au plafond, les poutres et le parquet sont en chêne et châtaignier. L'insert est fonctionnel et la pièce dispose d'un évier et de l'électricité. Dans une niche se trouvent les nourrices pour contrôler et vidanger le liquide hors-gel du chauffage au sol.
Les combles
La toiture, incluant une tour de pigeonnier, est composée d'une charpente en bois ancien de chêne et châtaignier réalisée dans les règles de l'art par des charpentiers Compagnons du Devoir. Il reste 4 lucarnes et 2 châssis à poser. 50% de la volige en châtaignier est posée, côté est et pignon ouest. La toiture a toujours été sous bâches. Les photographies ont été réalisées à l'occasion d'un changement des bâches.
La charretterie
Sous un toit à deux pans couvert en tuiles plates, le bâtiment de dépendance est percé sur sa façade nord-est d'une porte charretière, d'une porte plus petite pour l'étable, d'un accès au grenier, ainsi que de deux plateformes d'envol pour les pigeons. À l'intérieur, sur un sol en pierre, les deux pièces sont surmontées chacune d'un grenier, accessible par une échelle. Une porte piétonne s'ouvre sur un petit jardin servant de potager.
La terrasse
Au niveau de la salle basse et de la cave voutée constituant le rez-de-jardin, s'étend une longue terrasse circonscrite par un mur de soutènement en pierre, dominant un pré à moutons. Dans le mur qui se termine par un puits en eau, quelques pierres percées dépassent de l'appareil maçonné permettant d'y enfoncer des montants constituant une éventuelle future tonnelle. La terrasse se poursuit vers le sud-ouest, longe les ruines, dépasse un espace de parking et l'accès au pré, puis rejoint la rue derrière un virage. De l'autre côté, elle permet d'accéder au jardin potager et à la charretterie.
La charretterie
De même configuration que la première, bien que plus ancienne puisque datant de 1712, avec des linteaux en bois et un appentis à l'arrière, cette dépendance est pourvue de l'électricité et d'une arrivée d'eau. Elle est encadrée par deux jardins soutenus par un mur de soutènement en pierre sèche, l'ensemble étant en surplomb de la terrasse sud-ouest de la maison.
Ce que nous en pensons
Il est des chantiers très rares qui donnent le courage de se lancer dans l'aventure, et celui-ci en fait partie : des années de réflexion, d'étude de l'architecture locale, de plans et dessins préparatoires, de recherches, d'achats de matériaux authentiques ainsi que d'un travail soigné et passionné ont été nécessaires pour atteindre la qualité et la singularité de cette réalisation inédite. Sa nouvelle authenticité en fait davantage une œuvre d'architecture traditionnelle qu'une restauration. Ceux qui prendront la suite trouveront un chantier brut qu'ils pourront achever en suivant leurs propres vision et finition dans un cadre enchanteur à deux pas de la rivière et des commodités.
Référence 195410
Surface cadastrale | 9076 m2 |
Surface du bâtiment principal | 231 m2 |
Nombre de chambres | 3 |
Surface des dépendances | 170 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.