Au pied du mont Ventoux, au cœur d'une vallée privée, un domaine de 41 ha,
son mas fortifié, sa distillerie et ses dépendances entourés de champs de lavande
son mas fortifié, sa distillerie et ses dépendances entourés de champs de lavande
Sault,
VAUCLUSE
paca
84390
FR
Situation
Sur le versant nord-est du parc naturel régional du mont Ventoux, proche des villages perchés de Sault, d'Aurel ou de Simiane-la-Rotonde, au creux des détours que font les paysages du plateau d’Albion, là où les lavandes fleurissent à perte de vue et embaument l’air jusqu’à l’ivresse. La propriété est établie dans une région reconnue pour ses reliefs prodigieux, ses énergies telluriques et ses paysages aux confins de la Provence sauvage de Giono et de Pagnol. S'y étend un immense bassin aquifère, pris entre la montagne de Lure et le mont Ventoux, au centre d’un plateau calcaire, parsemé de plus de 200 avens et particulièrement connu pour sa célèbre exsurgence : la fontaine de Vaucluse.
À l'abri des nuisances contemporaines mais à distance idoine des services et des grands axes de circulation à l'instar d'Avignon TGV ou de l’aéroport international Marseille-Provence, situés à moins de 90 min de route.
Description
C’est sans doute l’une des régions de Provence les plus sauvages qui soient encore. Constitués de hauts plateaux ponctués d’une demi-douzaine de villages à peine, souvent des acropoles rocheuses à faible densité de population, ces paysages virgiliens, peuplés de chèvres et de moutons, ont conservé leur caractère naturel et agricole d'antan. Le territoire, à cheval entre la Drôme provençale et le Vaucluse, jouit depuis plusieurs décennies d'une protection renforcée par la création des deux grands parcs naturels régionaux que sont celui du mont Ventoux et celui du Luberon.
Quatre grands types d’habitat s’élevaient traditionnellement sur ces plateaux : dans les villages, les « maisons en hauteur » avec loggia ; hors de ces derniers, les « maisons à terre » toutes en longueur, les « maisons à cour » avec dépendances groupées autour d’une cour et les « maisons à tours » ou fermes fortifiées, très isolées, avec cour, tours d’angle ou pigeonnier.
Les catégories n’étant pas figées, il était fréquent de glisser de l’une à l’autre et d'adapter les constructions en fonction des besoins du moment. C’est précisément le cas de ce mas, qui emprunte un peu à chaque type avec à la fois loggia, tour d’angle et cour, rassemblant en forme de hameau un mas, une distillerie de lavande et des dépendances fortifiées qu'adoucit à distance la présence d’une grande piscine fort invitante. Abritée dans une combe, entourée de 41 ha, la demeure est en outre de celles où tout est favorisé pour développer une vie en autarcie.
Quatre grands types d’habitat s’élevaient traditionnellement sur ces plateaux : dans les villages, les « maisons en hauteur » avec loggia ; hors de ces derniers, les « maisons à terre » toutes en longueur, les « maisons à cour » avec dépendances groupées autour d’une cour et les « maisons à tours » ou fermes fortifiées, très isolées, avec cour, tours d’angle ou pigeonnier.
Les catégories n’étant pas figées, il était fréquent de glisser de l’une à l’autre et d'adapter les constructions en fonction des besoins du moment. C’est précisément le cas de ce mas, qui emprunte un peu à chaque type avec à la fois loggia, tour d’angle et cour, rassemblant en forme de hameau un mas, une distillerie de lavande et des dépendances fortifiées qu'adoucit à distance la présence d’une grande piscine fort invitante. Abritée dans une combe, entourée de 41 ha, la demeure est en outre de celles où tout est favorisé pour développer une vie en autarcie.
Le mas
Orienté au midi et au couchant, opposant sa façade septentrionale aux fureurs du Mistral, le mas est accessible au débouché d’un chemin sur le flanc nord d’un massif forestier, depuis la sortie du village voisin. L’accès principal menant à sa porte charretière, devenu piétonnier, a été remplacé par une allée carrossable gagnant le sommet de la butte contre laquelle le mas est campé.
Deux corps de bâtiment composent ce dernier, l'un au nord, contre la butte, élevé de trois niveaux et l'autre au midi, au-delà de la cour intérieure, allongé et dédoublé d'ouest en est, surplombant les champs de lavande à ses pieds. Le premier est surmonté à son angle occidental par un ancien colombier formant une tour carrée au-dessus des toitures. L'accès principal y est aujourd'hui assuré, au dernier niveau, par une véranda contemporaine dans le goût de Baltard.
L’ensemble, qui donne l'impression d'habitations rassemblées autour d'une cour, est de facture simple, à l'image des habitats ruraux en Provence. Les façades, en appareil irrégulier de pierres apparentes jointées des carrières du Luberon, dialoguent constamment avec la déclivité sur laquelle elles sont assises. Les couvertures en tuiles romaines anciennes, formant une mosaïque hétéroclite typique des habitats diversifiés, sont par endroits bordées de génoises. Le mas a été soigneusement restauré, avec linteaux de porte en chêne massif, escaliers extérieurs en pierre marqués par plusieurs siècles d’usage, murets de restanques, puits traité en borie, fenêtres à petits carreaux et contrevents en bois couleur olive verte.
Le rez-de-chaussée
La réorganisation du mas avec sa nouvelle entrée au nord au dernier niveau place aujourd'hui le rez-de-chaussée au sommet de l'habitation. Son accès par la véranda permet de gagner la cage d'escalier principale, largement éclairée au sud par une terrasse aménagée dans la toiture, ainsi que deux pièces d'observation dans le pigeonnier. Trois chambres chacune associées à une salle d'eau sont quant à elles accessibles directement depuis l'extérieur. L’omniprésence de la lumière a prédominé dans les partis pris architecturaux tandis que l’homogénéité s'imposait dans le choix des matériaux : au sol, dalles de pare-feuilles ou de pierre grise de la montagne de Lure ; murs et plafonds chaulés de blanc ; portes intérieures en chêne naturel ; baies pleines de fenêtres à petits bois, contrevents traditionnels provençaux à double tablier peints en vert.
L'entresol
Accessible soit par la cage d'escalier au cœur du corps principal, soit par la cour intérieure au sud, ainsi que directement à l'extérieur au levant et au couchant, le niveau est constitué de pièces à vivre et de chambres. À l'ouest, une agréable terrasse est recouverte d'une pergola. Dans le corps secondaire au sud, l'angle nord-ouest est occupé par deux chambres, que commande un escalier extérieur au départ de la cour. Grâce à la déclivité du bâti et aux différences de niveaux, l’ensemble dégage une impression de variété architecturale avec le même parti pris de sobriété et des matériaux identiques à ceux employés dans le reste du mas.
Le rez-de-chemin
Accessible depuis l'ancien chemin d'accès au mas protégé par deux larges portes charretières de part et d'autre de la cour intérieure, le niveau constitue le cœur de l'ancienne propriété vivrière qui faisait office de basse-cour, aujourd'hui agréablement pavée et ombragée des ardeurs du soleil du midi. Le corps principal renferme des pièces à vivre et d'autres, semi-enterrées, à usage de celliers, tandis que le corps secondaire abrite une suite de chambres chacune associées à une salle d'eau. Le goût spartiate observé dans les autres parties du mas s'y déploie aussi, avec la chaux naturelle comme seul matériau de recouvrement des murs, accentuant le caractère résolument méditerranéen du lieu.
Le rez-de-jardin
Le niveau le plus bas est accessible par l'extérieur du mas. Entièrement tourné vers le midi et largement éclairé, il surplombe les champs de lavande qui s'étendent à ses pieds et comporte trois chambres ainsi que trois salles d'eau avec chacune leur accès propre.
Les dépendances
Implantées sur le sommet de la butte qui constitue une sorte d'oppidum au cœur d'une vallée boisée, plusieurs annexes voisinent discrètement avec le mas : un élégant pavillon percé de baies aux quatre points cardinaux, un kiosque surplombant la vallée, une piscine contemporaine à rénover et une distillerie.
Le pavillon
Construction de plan carré d'un seul niveau surmontée d'un toit en pavillon, la dépendance abrite une pièce unique, largement éclairée par des fenêtres à petits bois. Elle permet l'observation autant que le recueillement dans un environnement boisé et abrité.
Le belvédère
Simple auvent surmonté d'une couverture en pavillon, le kiosque est situé légèrement en contrebas de la butte et jouit d'une vue dégagée sur la vallée au nord.
La piscine
Creusée à mi-chemin entre le mas et ses dépendances, la piscine, de plan rectangulaire à pans coupés, est entourée d'une plage dallée de pierres. L'étanchéité est assurée par un liner. Elle jouit d'un ensoleillement agréable tout au long de la journée.
L'abri de jardin
Proche du mas, un simple auvent abrite la distillerie. Sur ces plateaux où se cultivent traditionnellement la lavande, il n’est pas rare de trouver une distillerie entre le mas d’habitation et les champs. Souvent simple hangar, celle-ci obéit à un seul impératif : se trouver au plus près des champs de lavande. Ici, dans la combe, elle se trouve tout à son aise.
Le domaine forestier et les champs de lavande
La parcelle, d’un seul tenant et d’un peu plus de 41 ha, est composée de taillis vallonnés et de plantations de lavande. La futaie est riche d’un mélange d’essences endémiques : chênes pubescents, chênes sessiles, hêtres, trembles, bruyères callunes et genêts à balais, entre autres.
La préservation de la flore dans cette partie de la Provence a permis à une faune très variée d’en faire son sanctuaire : des cervidés, de grands rapaces diurnes et nocturnes, et une multitude d’autres oiseaux peuplent les bois alentour dont l’outarde canepetière, grand volatile très craintif qui vit uniquement à l’abri des hautes herbes et des espaces non cultivés. Il y en a ici suffisamment pour son bonheur.
Ce que nous en pensons
C’est un lieu dont la forte charge énergétique et esthétique est immédiatement perceptible. L’étendue, en toutes directions, d’un paysage intouché, la qualité exceptionnelle de l’air, l’absence de nuisances et de bruits autres que ceux des cris des aigles de Bonelli, maîtres des airs et des cimes, en font un lieu de ressourcement privilégié voire idéal.
Un tel environnement, si rare dans l’agitation contemporaine omniprésente, constitue un emplacement de prédilection pour l’organisation de séminaires en immersion dans la nature ou de retraites méditatives. Un hôtel aux allures d’ermitage contemporain pourrait tout autant y poser son mobilier et son décor. À moins que des sages singuliers ne s'y établissent, qui y cultiveraient leur intériorité comme leur potager, dans les grandes largeurs et largesses d'une nature souveraine.
Référence 831393
| Surface cadastrale | 41 ha 92 a 6 ca |
| Surface du bâtiment principal | 433 m2 |
| Nombre de chambres | 15 |
| Surface des dépendances | 80 m2 |
| dont aménagées | 80 m2 |
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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.
