Situation
A une heure trente de Paris en train et en voiture, à 30 kilomètres de Chartres, 15 km de Châteaudun, en plein centre sauvegardé d'un des plus jolis villages chartrains traversé de canaux et surnommé la « petite Venise de Beauce », une maison lumineuse dans un environnement paisible. La rivière du Loir y glisse doucement sous les fenêtres. Les services et commodités sont accessibles si on le souhaite sans voiture comme la gare que l’on peut aussi atteindre à pied pour rejoindre directement Paris-Austerlitz.
Description
Les allées de part et d’autre de l’édifice offrent un passage vers les jardins à l’arrière composés de deux parties élégamment séparées pour partie d’un vieux mur couvert de poiriers en espalier. L’élévation est marquée par la symétrie des hautes fenêtres à la française de part et d’autre de la porte d’entrée à grille centrale. La façade reflète fidèlement le plan intérieur.
Côté nord, un emmarchement de pierre bordé d’une rampe ancienne de fer forgé laisse penser qu’il y ait eu en son temps une entrée moins publique pour cette ancienne gendarmerie à cheval transformée en bureau de poste après la Seconde Guerre mondiale.
La maison
Construite postérieurement à 1862 selon les sources, son plan est parfaitement logique et fondé sur l’adéquation parfaite des pièces entre leur localisation et leur fonction, quelle soit diurne ou nocturne, sans oublier l'orientation, importante, notre époque aimant tant recevoir et cuisiner au sud. La distribution générale contribue à la rationalité du plan parfaitement adapté à la vie contemporaine sans place perdue mais avec les espaces de transition nécessaires, paliers etcouloirs par exemple. Chaque pièce à chaque étage est un parallélogramme. La hauteur sous plafond varie selon les étages entre 2,80 et 2,90 m De l'ancien temps a été conservé l'escalier de bois ciré. Les parquets anciens à la française ont été restaurés et vitrifiés quand cela a été possible. De grandes dalles imitant l'ancien ont pourvu au manquement dans la cuisine et dans une pièce de réception desservis par le hall pavé de carreaux de ciment dans l'esprit de la Belle Epoque.
Le rez-de-chaussée
Deux entrées se présentent au visiteur. Un emmarchement de 5 degrés sur le côté gauche bordé d'une rampe de fer forgé ouvre sur une sorte de hall d'environ 10 m2 tandis que l'entrée de face en rez-de-jardin mène de la même façon à l'intersection de l'escalier et des pièces à vivre. A gauche dans le hall un placard à manteaux, à droite une salle d'eau éclairée par une fenêtre à la française à grands placards profonds qui cachent l'utilitaire, fait aussi office toilettes d'invités sur quelques 14 m2. Un palier d'environ 7,50 m2. fait suite. A droite un bureau d'une surface approximative de 15 m2 est la tour de contrôle des arrivées et des sorties. En face un passage se fraye vers la cuisine de 12 m2 et le salon - salle à manger que sépare une large porte de bois vitrée en accordéon. L'ensemble, d'une soixantaine de m2 donne, à travers les 3 grandes fenêtres à la française, sur les jardins et au loin, sur les prés qui entourent le village.
Le premier étage
Un ancien escalier de bois en parfait état d'une largeur de 1,10 m environ est l'unique accès vers les étages. Un palier confortable d'environ 6 m2 réunit les accès vers les différents chambres. A droite la chambre de maître de quelques 20 m2 est précédée d'une family room de 18 m2 environ avec cheminée de marbre blanc sculpté de style Transition et prolongée d'une salle d'eau avec douche à l'italienne d'un peu moins de 10 m2. La jonction entre la family-room et la chambre est opérée par une cloison partielle qui abrite une garde-robe à entrée coulissante conçue par des professionnels. A gauche une porte cache l'escalier vers le 2e étage, un couloir court ensuite pour accéder à deux chambres de 10 et 12 m2 à peu près, à des toilettes de 4 m2 et d''une salle de bains avec baignoire de plus de 3 m2. Tout cet étage a été entièrement remanié au goût du jour. Les salles de bains sont neuves comme toutes les huisseries à double vitrage de la maison.
Le deuxième étage
Un escalier tapissé d'un papier peint ancien mène aux 4 chambres supplémentaires dont 2 sont en enfilade côté jardin, tandis que de l'autre côté le couloir de 12 mètres de long tapissé du même papier fleuri présente une grande pièce double d'environ 25 m2 non restaurée, et une autre chambre de 25 m2 environ, juste avant une penderie à portes en accordéon de 2 m de longueur. La première chambre partiellement mansardée et peinte en gris a été refaite et est éclairée par une fenêtre jacobine ajoutée par les propriétaires après autorisation des Bâtiments de France. A la suite, des toilettes indépendantes de 4 m2 de surface jouxtent la salle de bains d'une dizaine de mètres carrés, toute récente aussi. 2 chambres ont des fenêtres jacobines neuves, les autres des fenêtres de toit. . Tout au fond une petite pièce avec arrivée d'eau d'une dizaine de m2 attend sa destination.
Le sous-sol
Un escalier ancien en bois conduit à un sous-sol pavé de briques anciennes d'environ 75 m2 qu'une porte cintrée de bois massif à double vantaux ouvre en rez-de-jardin entre deux fenêtres positionnées en entre-sol. L'ensemble de 4 pièces successives forment un angle autour d'un palier central et constituent d'un abri voûté dont la partie centrale s'élève à 1,80 m, ce qui détermine de manière naturelle la déambulation de ceux qui ont bien grandi dans leur jeunesse. Quatre parties scandent ce niveau. La première d'une surface d'environ 15 m2 est un lieu de stockage séparé des suivants par un mur et une porte. Suit une sorte de couloir central large de 3, 50 m sur 6 environ qui débouche à droite sur une pièce de 20 m2 qui abrite les chaudières et l'arrivée d'eau, et à gauche sur une autre pièce plus haute et légèrement plus grande.
La cour d'entrée
La cour d'entrée est recouverte de graviers blanc sur ses quelques 200 m2. Elle est protégée de la rue par un mur clos enduit de chaux et un portail de fer forgé plein qui depuis la rue, dérobe à la vue des passants les activités des occupants. Des plates-bandes d'hortensias ornent les soubassements de la maison. A gauche, à côté d'un chenil récent, de hauts bambous limités dans leur expansion téméraire par les limites de leurs bacs, invitent à rejoindre par un sentier soutenu par des traverses de chemin de fer, le petit débarcadère d'accès au Loir et à sa barque attachée, le long du jardin.
Le jardin
A l'arrière de la maison et orienté au Sud / Sud Est le jardin est divisé en 2 parties par un muret ancien devant lequel poussent des poiriers en espalier. En équerre, un mur en pierre meulière forme un angle avec le garage, encastré dans une grange appartenant au voisin. A la jonction, une grande terrasse de pierre à un niveau légèrement plus élevé domine la pelouse centrale bordée de graviers qui s'étend au bord du Loir. Les chutes malencontreuses dans l'eau sont prévenues par de la végétation. Au-delà du muret une autre pelouse ceinte d'un mur de bauge coiffé de tuiles mécaniques moussues peut servir de terrain de jeu au pied d'un appentis de tôle ancienne. Derrière, le paysage s'étend le long du Loir avec ses prés lointains et ses granges anciennes.
Ce que nous en pensons
Cette construction est d’une bonne qualité architecturale : toute carrée, solide, logique, et néanmoins charmante par les hautes fenêtres, l’équilibre formé par l'élaboration parfaite de ses composants: niveaux proportionnés, ouverture à l’air, toiture d’ardoises relativement peu pentue : tout évoque une maîtrise de l'expression très française finalement depuis les enseignements de Mansart et qui s’applique ici à une construction de village. Sa fonction de bâtiment originellement administratif prend alors en cette période transitoire de la fin du Second Empire, un air de maison bourgeoise accueillante qui annonce les années fastes de la Belle Époque et l’enrichissement des provinces. La rénovation toute récente de la maison a tenu compte de son passé fin XIXe si typique avec les carreaux de ciment du hall d’entrée, les portes d’entrée de bois massif supportant dans la partie supérieure d’épaisses grilles chantournées, les pièces de réception au rez-de chaussée et les chambres à l’étage. Pour le reste tout a été pensé selon le goût d’aujourd’hui : la lumière baignant les pièces, la vue bucolique depuis les fenêtres Sud des pièces de réception et de la cuisine ouverte, le ton général harmonieux et assez dépouillé. Les huisseries toutes nouvelles en double vitrage, la facilité de chauffe, le nombre de chambres - 7 - et l’agrément assez unique de l’accès au Loir et à une barque au bout du jardin permettent d’imaginer une grande famille ou une bande d’amis se détendant les week-ends à proximité de Paris dans une maison facile d’accès et à vivre au quotidien. Le village est assez exceptionnel par la présence de cours d’eau navigables en son sein. Et c'est aussi là que l'agrément de cette maison berce les sens: sous les fenêtres et au bas de la végétation, les ondes chatoyantes, domestiquées mais énigmatiques, murmurent, frissonnent, étincellent au rythme des variations climatiques.
Référence 800550
Surface cadastrale | 905 m2 |
Surface du bâtiment principal | 300 m2 |
Nombre de chambres | 9 |
dont aménagées | 300 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.