Situation
La gare TGV de Saint-Maixent-l'Ecole, comme l'autoroute A10, sont à une quinzaine de kilomètres. La ville de Niort, préfecture des Deux-Sèvres, se rejoint en une demi-heure de route et l'aéroport de Poitiers en 50 min. A 4 km un gros bourg est prodigue de tous les commerces et services. La région, à dominante agricole, bien portante économiquement, est vallonnée et boisée. Le village lui-même est séparé en deux collines par la Sèvre niortaise dont les méandres prononcés, plus en aval, enserrent le chef-lieu. Le fleuve irrigue ensuite l'envoûtant marais Poitevin avant de se jeter dans l'Atlantique au nord de La Rochelle (100 km).
Description
Le rez-de-chaussée est l'étage de réception. Un grand salon, un petit salon, une bibliothèque ou bureau, la salle à manger multiplient les décors : parquets anciens à larges lames cloutées, cheminées toutes différentes, plafonds à poutres ou stucs délicats. Des tomettes carrées vénérables accentuent le charme d'autrefois de la cusine. Dans un autre corps de logis, une vaste salle, surnommée "la chapelle" et accessible par le petit salon, donne des idées de bals, de concerts ou de représentations théâtrales.
Quatre chambres, chacune dans un style intéressant, ont pris place au 1er étage. L'une d'elles est dotée d'un cabinet de toilette. Vaste salle d'eau avec toilettes.
Au 2e étage, sous le toit isolé, une pièce de repos est ouverte sur l'escalier. Une dernière chambre très lumineuse a l'avantage d'être proche de la salle de bains avec toilettes. Le reste du niveau est consacré à des greniers. Quant au rez-de-jardin, il se répartit entre cuisine d'été et chaufferie (chauffage central aux pellets), atelier, salle d'eau d'été avec toilettes, cave.
La toiture de tuiles est en bon état, comme la couverture des dépendances. Beaucoup de fenêtres sont à double vitrage.
Le jardin s'articule en six espaces parmi lesquels la cour fermée sur trois côtés grâce à deux granges et la piscine en quadrilatère irrégulier, profonde.
Les quatre niveaux de la maison à restaurer - qu'une petite cour sépare de la première -, sont desservis par un escalier en vis sans doute plus ancien que la date qui surmonte la porte d'entrée en plein cintre : 1724. Huit pièces au total pourraient revivre, sans compter trois caves et deux greniers. Certaines huisseries ont été changées et tous les volets sont récents. Un jardin intérieur, auquel un palmier donne une note méditerranéenne, s'ouvre sur une terrasse sous laquelle - grâce à la pente de la rue qui descend vers le pont sur la rivière -, un garage a pu être logé.
La demeure principale
La façade la plus imposante, sur quatre niveaux, est tournée vers la Sèvre : avec son toit à deux pans, elle fait penser à un grand chalet de pierre. Elle est flanquée à gauche d'un corps de logis en ressaut dans lequel se trouvent, à l'étage, une vaste pièce surnommée "la chapelle" et, en rez-de-jardin, un atelier de couturier qui a remplacé une chambre d'été. Perpendiculairement, une première dépendance et, en retour d'équerre de celle-ci, une autre grange ménagent un des espaces intimes du jardin. Mais l'entrée "noble" est sur une des rues qui descendent vers le petit fleuve. Elle se fait par un portail qui informe aussitôt sur le statut de la demeure : deux colonnes toscanes sur piédestaux portent un entablement complet. Sur la frise, une inscription : "L'an premier de la République Fse Richard Labbé a fait bâtir pour vivre libre ou mourir". Sont ainsi connus d'un seul coup les idées politiques du propriétaire et l'âge de la demeure qui, dans sa forme actuelle, remonte à la dernière décennie du 18e s.
Le rez-de-chaussée
Il regroupe les pièces de réception. À gauche en entrant, le grand salon, sur parquet du 18e s. à larges lames cloutées, bénéficie d'une double exposition. Une cheminée en calcaire, originale, un peu naïve, le décore : manteau très sobre sur piédroits cannelés mais hotte architecturée par deux pilastres à tailloirs multiples qui soutiennent une forte corniche. Au centre, dans une moulure dessinant comme la coupe d'un édifice : une étoile. Poutres au plafond, placard à portes de bois dans le mur. En face du grand salon, à droite en entrant, une bibliothèque (ou bureau) a tous les atours d'un décor bourgeois : moulures et rosace au plafond, cheminée surmontée d'un miroir sur un panneau classique égayé par un tor de fruits. Le classicisme se manifeste, dans toute la maison, par les chambranles moulurés des portes sous une petite corniche qui les rend particulièrement élégants. De l'autre côté de l'escalier central, le petit salon, qui donne, lui, uniquement sur la façade jardin, est aussi sur parquet ancien et sous un plafond aux poutres apparentes. C'est là qu'est le passage vers la "chapelle", vaste salle sur deux niveaux de hauteur et qui occupe en fait un autre corps de logis. Les deux salons sont reliés en façade, derrière l'escalier, par une petite pièce éclairée par une grande fenêtre. La cuisine, restée dans son jus et attirante avec ses vieilles tomettes carrées, sa haute cheminée et son garde-manger à portes de bois dans le mur, communique à la fois avec le petit salon et avec le vestibule perpendiculaire au premier sur lequel débouche l'escalier et où s'ouvre aussi une deuxième porte, vitrée, de la bibliothèque : la fluidité des circulations est un atout. Au fond de ce deuxième vestibule, un tambour mouluré donne accès, au fond, à la salle à manger aux murs isolés. Elle jouit de deux expositions et sa décoration est raffinée : la hotte de la cheminée fonctionnelle forme comme un édicule sur pilastres ioniques. D'autres motifs néo-antiques ont été convoqués pour les stucs délicats du plafond. Les palmes de la rosace centrale sont en fort relief.
Le premier étage
C'est celui des chambres. Les fenêtres y sont légèrement plus petites, selon le principe bien connu qui les fait progressivement diminuer de taille en allant vers le haut. A droite de l'escalier, la chambre qui est au-dessus du grand salon reçoit la lumière du jour, comme lui, de deux côtés et, comme lui, est sur parquet ancien et dotée d'un petit placard à portes de bois dans une niche. Sa cheminée est très sobre. Un dressing pourrait être aménagé dans un modeste local séparé. Sur parquet ancien aussi, la chambre de droite, sur la façade jardin, est traversée par une poutre spectaculaire. Une troisième chambre, au-dessus de la bibliothèque, avec cheminée, a elle-même un dressing potentiel. En face : une salle d'eau avec toilettes. Enfin, au fond du vestibule, au-dessus de la salle à manger et avec le même type de cheminée, une quatrième chambre dispose de son cabinet de toilette avec toilettes.
Le deuxième étage
Sous le toit isolé et la charpente apparente, sur des parquets très anciens, lumineux grâce à la combinaison de petites fenêtres et de fenêtres de toit : un grand espace de détente-bibliothèque ouvert sur l'escalier, une chambre à la cheminée fonctionnelle d'allure contemporaine et une salle de bains avec toilettes. S'y ajoutent un grand débarras et, au fond, un grenier.
Le rez-de-jardin
Il s'agit d'un autre accès à l'intérieur de la demeure, par le portail extérieur et le jardin. A gauche de l'entrée, une cuisine d'été sommaire abrite la chaudière à pellets. Elle est suivie par une salle de douche minimaliste avec toilettes et par un atelier (porte-fenêtre sur le jardin) dans le bâtiment qui fait avant-corps à gauche de la façade. A droite de l'entrée : une cave où affleure le rocher sur lequel la demeure a pris de solides appuis.
Les dépendances
Deux granges à réhabiliter forment un "U" avec l'avant-corps de la façade. L'une accueille une salle à manger d'été rudimentaire, l'autre, fermée par une belle porte de bois à claire-voie renferme un ancien four à pain à une extrémité et le local technique de la piscine à l'autre. Entre les deux : le matériel de jardin.
Le jardin
Il multiplie les espaces, six au total, pour tous les moments de la journée, les activités, les humeurs… La piscine au sel, en quadrilatère irrégulier, y occupe une place de choix. Elle présente l'avantage d'être profonde, jusqu'à plus de deux mètres. Un cheminement vers la piscine aboutit à une sorte de tonnelle qui se prête aux petits-déjeuners d'été. De là l'eau apparaît par des ouvertures dans un mur ancien. Ailleurs, un puits, toujours en eau, a son histoire dans le village. De l'autre côté de la rue qui borde la Sèvre, un petit verger appartient à la propriété.
La maison à restaurer
Elle est potentiellement aussi intéressante que la demeure principale dont elle est séparée par une petite cour donnant aussi sur la rue qui mène au pont de la Sèvre. La pente provoque un jeu de niveaux : ainsi les caves sont ouvertes sur la rue (four à pain) et une terrasse, de plain-pied avec une cour intérieure dans laquelle prospère un palmier, surmonte un garage tout à fait utilisable. Tous les niveaux sont desservis par un escalier en vis dans une tour : une porte de claveaux en plein cintre qui porte la date 1724 y donne accès. Trois caves (puits), quatre pièces au rez-de-chaussée, quatre au 1er étage, deux greniers, une loggia dominant la cour au palmier. Les bois ont été traités, certaines huisseries changées, tous les volets sont récents.
Ce que nous en pensons
Grande famille, habitat partagé, communauté artisanale ou artistique, lieu d'ancrage d'une bande d'amis : la grande maison de notable et sa voisine à restaurer ouvrent largement le champ des possibles. La silhouette altière de la première est comme un fond de scène vue des bords de la Sèvre toute proche. L'escalier en vis de la seconde est l'axe d'espaces qui réservent bien des surprises, comme la loggia ouverte sur le palmier d'une cour intérieure. La qualité de vie du village aux deux collines semble garantir celle de nouveaux occupants. Hiver comme été il flotte ici dans l'air comme un petit air de fête.
Référence 798388
Surface cadastrale | 1878 m2 |
Surface du bâtiment principal | 560 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 300 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.