Dans la vallée de l’Eure, à proximité de la commune médiévale de Bernay,
une maison bourgeoise du 18e s., ses dépendances et son jardin en terrasses
Bernay, EURE haute-normandie 27300 FR

Situation

Dans le département de l’Eure, à la frontière du pays d'Ouche, dans l’aire d’attraction de Bernay et à quelques encablures du site de l’abbaye du Bec-Hellouin, paisiblement irriguée par la Charentonne, la commune est marquée par l’héritage de la ruralité et des activités proto-industrielles développées sur son territoire. Ancienne fondation gauloise, elle doit son essor à sa situation géographique, à la croisée de routes commerciales stratégiques. Discrète, la ville n’en demeure pas moins un lieu chargé d’histoire qui a connu d’importants soubresauts notamment durant la Révolution. Le père d’un célèbre écrivain du 19e s., en livrant les archives aux émeutiers, permit d’éviter que le château régissant la seigneurie ne parte en fumée lors de la Grande Peur à l’été 1789. Aux 19e et 20e s., deux ingénieurs et physiciens – dont un prix Nobel – y séjournèrent, attirés par le cadre de vie. La ville n’a rien perdu de son doux aspect suranné, les demeures rustiques à colombages ajoutant au caractère pittoresque de ce côté de la Normandie avec ses châteaux, églises, couvents et abbayes. À l’orée d’importants espaces boisés d'un site Natura 2000, entourée de paysages agrestes, la cité évolue dans un environnement bucolique. Les artères du petit centre dynamique abritent commerces de bouche et services de proximité.
La gare de Bernay, à 10 km, permet de rejoindre rapidement Caen et Rouen en TER. Paris-Saint-Lazare est à 1 h 30 en train, l’échangeur de l’autoroute A28 à quelques kilomètres.

Description

Anciennement partie intégrante du fief d’une famille de maréchaux, la rue où se situe la maison a gardé une appréciable ambiance surannée, à deux pas des commerces et à proximité de l’église du village. Bâtie dans les années 1760-1770, la demeure constitue un précieux héritage du bâti urbain dévolu à la famille, issue de la noblesse d'épée ; dans les années 1750, cette dernière avait obtenu du roi Louis XV une charge héréditaire sur la Normandie en récompense des faits et gloires d’un duc et maréchal qui s'était illustré durant la guerre de Sept Ans (1756-1763).
Le logis a été édifié sur l'extrémité haute de la parcelle, étendue sur plus de 390 m². Divisées chacune en cinq travées, les deux façades principales, à colombages, sont percées de baies rectangulaires avec menuiseries à petits bois et contrevents. Elles sont coiffées d'une toiture à quatre pans de tuiles plates, que surmontent cinq lucarnes à croupe ainsi que deux souches de cheminée au droit des pignons.
Un jardin en terrasses épouse délicatement la déclivité du terrain. Une dépendance a été construite en partie basse. L'ensemble est clos et environné d'un espace verdoyant, qui ouvre de belles perspectives sur quelques demeures, d’anciens bâtiments de ferme, les coteaux puis, clôturant le paysage en même temps qu'elle l'ouvre au loin, la campagne à perte de vue.

La maison

Bâtie sur un plan massé, elle repose sur de solides fondations qui épousent la déclivité du terrain côté jardin. Le mur de soubassement est en pierre jointoyée locale. Côté rue, la façade principale a quasiment conservé son aspect initial. Une porte de style Louis XV aux formes chantournées, surmontée d’un auvent en brique, donne le ton de l'ensemble. Quatre ouvrants à petits carreaux avec contrevent à un battant illuminent le rez-de-chaussée et, avec la porte centrale, elles sont alignées sur les cinq baies du premier étage, tandis que deux lucarnes éclairent le second. Les éléments en bois, de teinte bleu lavande, sont en harmonie avec le grain des colombages bruns, eux-mêmes se détachant des murs ocre pâle enduits à la chaux. La façade arrière répond à l'élévation avant à la différence que son entrée débouche sur un escalier double ouvrant sur le jardin en terrasses. Les deux étages supérieurs se distinguent de ceux de la façade sur rue par la présence de trois fenêtres et trois lucarnes. Les pignons à pans de bois sont aveugles.

Le rez-de-chaussée

Le niveau est agencé autour de deux grandes pièces latérales reliées entre elles par un vestibule ouvrant côté rue et côté jardin. Détail remarquable, l’escalier a conservé sa rampe ouvragée en fer forgé à volutes d’époque Louis XV. Le sol est en tomette rouge patinée, à l'exception de celui du salon, revêtu d'un parquet du 19e s. à chevrons de couleur miel. Les deux pièces, modernisées, ont conservé leur cheminée de style Louis XV en pierre tendre. Celle du salon est surmontée d’un trumeau avec glace au mercure d’époque Louis XVI, sa taque porte la date de 1778, indiquant l’époque de construction de la demeure ou un premier chantier de rénovation. Dans le salon, les soubassements en bois courent sur toute la surface des murs. Des placards lambrissés rechampis au ton gris Trianon et aux formes chantournées agrémentent l'espace. Côté jardin, les pièces surélevées ouvrent sur de belles perspectives forestières. Le rez-de-chaussée comprend également des dégagements et des toilettes.

Le premier étage

L’escalier à quarts tournants, couvert d’un tapis de sol de couleur beige, débouche sur un palier aux murs ornés d’une peinture laquée au ton bleu nuit. Les deux chambres, latérales, sont agencées suivant le même plan qu’au niveau inférieur et la décoration répond aux mêmes codes esthétiques : parquets à chevrons, cheminées du 18e s. en pierre sculptée, soubassements et placards avec boiseries Louis XV. Deux salles d’eau rénovées, dont une située au bout du couloir central, accompagnent les pièces de nuit.

Le second étage

Il a été l’objet d’une restauration et d'une modernisation qui s’accordent avec le style des niveaux inférieurs. Un dégagement fait office de mezzanine. Deux chambres, situées sous les combles aménagés, sont accessibles par un couloir central. Sur la totalité de l'étage, le sol est couvert de tomettes anciennes rectangulaires en terre cuite patinée. Les poutres sont apparentes. Les portes, clenches comprises, datent du 18e s.

Le jardin à l’anglaise et la dépendance

D’une surface d’environ 390 m², le jardin est accessible depuis le double escalier qui dessert une première terrasse en pierre ancienne. Sous la structure maçonnée aux murs de brique, trois portes pleines, une centrale et deux latérales, ouvrent sur la cave. Passé un second escalier, l’étage inférieur, organisé autour d’un chemin pierreux, donne accès au jardin à l'anglaise proprement dit.
Plus loin, se détache une petite structure du 19e s., jadis probablement à usage de commodités, rénovée depuis. De plain-pied, elle peut faire office de logis secondaire. Entre les deux, un espace gazonné où s'épanouissent de nombreux rosiers anciens aux délicates teintes rose, crème et jaune. Un imposant magnolia et des plantes arbustives épousent ici et là les murs pierreux jusqu’en contrebas.

Il est possible d'acquérir en plus une parcelle attenante de 741 m², comprenant un hangar partiellement rénové et un garage, permet notamment d’agencer un jardin secondaire ou un potager.

Ce que nous en pensons

Une demeure bourgeoise du 18e s. d’une grande élégance, à l’image du petit taffetas de velours autrefois posé sur les joues des galantes. Coiffée d’un curieux auvent aux allures de caquetoire, la maison à pans de bois présente un je-ne-sais-quoi d'aristocratique. Attrayante de tout côté, elle ne ménage pas ses effets de surprise.
Pourtant, depuis l’époque de Louis XV, elle n’a en rien subi les outrages du temps. Entièrement rénovée dans les règles de l’art depuis lors, elle honore les besoins de la vie contemporaine, le pari, tenu, ayant consisté à la conformer à de hautes attentes de confort tout en préservant son cachet ancien. Établie au cœur d’un paysage bucolique et vallonné, la maison constitue un élément patrimonial incontournable du joli coin de Normandie où elle se tient, fière et tranquille.

390 000 € Honoraires de négociation inclus
360 000 € Honoraires exclus
Forfait de 30 000 € TTC à la charge de l'acquéreur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 964384

Surface cadastrale 1031 m2
Surface du bâtiment principal 121 m2
Nombre de chambres 2
Surface des dépendances 40 m2



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Conseiller
Bernay et sud de la vallée de la Charentonne

Guillaume Dognin +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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