Dans un bourg médiéval du Rhône provençal,
une maison de village du 15e s. et ses restanques au pied d'un château
Orange, VAUCLUSE paca 84100 FR

Situation

Au nord du Vaucluse, à la croisée de trois départements et de trois régions, dans un village qui a bénéficié d’une situation privilégiée pour développer le commerce et le tourisme au fil des siècles. C'est la proximité du Rhône qui permit l'enrichissement de ses premiers marchands. Bien plus récemment, le passage de la fameuse nationale 7, symbole des vacances dans le Sud, a favorisé sa croissance par sa liaison à d'autres régions.
Ses vieilles maisons de pierres aux façades enduites de chaux se tiennent accolées, sous la protection du château qui surplombe le village, face au massif d'Uchaux à l'est et à la vallée du Rhône à l'ouest. Au cœur d'une Provence aux étés marqués par des effluves de lavande ou par les chants des cigales, et aux doux hivers tranquilles.
À 10 min de l’autoroute A7, à 40 min de la gare TGV d’Avignon et à 1 h 10 de l’aéroport international de Marseille – Marignane.

Description

Sous le regard protecteur du château, construit au 12e s., la propriété, élevée sur trois niveaux et sise à l’angle d'une rue et d'une ruelle, affiche le visage d’une robuste maison de village, avec ses deux corps de bâtiment et ses larges façades recouvertes d'enduits anciens à la chaux. Elle se distingue des bâtisses voisines par l’authenticité de sa teinte, rouge sang de bœuf, qui a persisté au long des siècles.
La façade principale - celle du premier corps -, marquée par un certain contre-fruit, est percée d’une porte cochère avec un encadrement en pierre de taille finement sculpté ; le chambranle à demi-colonnes est agrémenté de part et d’autre de deux statuettes, l’une d'ange et l’autre de diable. Une baie à arc surbaissé vient compléter les ouvertures de ce niveau. Celles des deux étages, également taillées en arc surbaissé, sont alignées avec les baies du rez-de-chaussée. Elles sont hautes et étroites au second niveau, presque carrées sous l’avant-toit.
L’élévation nord affiche une division verticale entre le premier corps, avec sa toiture à pan unique orientée à l’ouest vers la rue, et le second corps, qui s'étend vers l'est, avec une toiture identique orientée au nord vers la ruelle, impasse perpendiculaire à la rue. Les toits sont recouverts de tuiles canal et bordés par une triple génoise. Quelques baies carrées, datant probablement du 15e s., ont été percées ici et là dans la façade septentrionale, à travers laquelle une porte cochère à arc en plein-cintre permet l’accès supérieur et principal au lieu de vie.
Le reste des constructions et le jardin, au levant, sont invisibles depuis la voie publique.
Une première visite de la direction régionale des affaires culturelles a confirmé pour ces bâtiments l’hypothèse d’une enceinte noble qui abritait la demeure d'un riche marchand ou d'une famille puissante ; une étude archéologique poussée serait nécessaire pour en préciser l'origine.

La maison

Bâtie à l'angle de deux rues et s’appuyant sur la bute castrale, la maison est articulée autour d’une cour centrale où trône un escalier extérieur à deux volées avec rampe en fer forgé. Épousant la pente naturelle, l’édifice se développe sur un étage, au-dessus des caves à voûtement solide et sous les combles, accessible depuis une seconde cour, qui longe le bâtiment à l'est au niveau du rez-de-jardin.
Les façades nord et ouest donnent respectivement sur l’impasse et sur la rue. L'élévation ouest a conservé l’architecture massive de ce qui semble avoir été une maison noble. Elle ouvre sur la partie habitable de la propriété qui s’étend sur deux niveaux, essentiellement sur le premier étage.
Deux entrées permettent l’accès, au niveau du rez-de-jardin, aux espaces intérieurs du premier étage depuis la cour orientale : un percement en arc surbaissé surmonté d’un blason qui constitue l'entrée principale et une large baie à croisée récemment restaurée qui conduit à la cuisine.


Le rez-de-chaussée
Accessible depuis la rue, passé la porte cochère qui ouvre à l'ouest et mène à un porche, ou depuis la maison, au bas de l’escalier extérieur, la cour intérieure forme un clos entre les différentes ailes du bâtiment. En grande partie à ciel ouvert, le premier niveau renferme dans sa partie nord deux chambres à coucher indépendantes séparées par une salle d’eau avec toilettes. L’ensemble des lieux a été restauré dernièrement : les sols sont recouverts de carreaux en terre cuite dont les éléments remarquables ont été conservés et mêlés à de plus récents avec un souci d’harmonie ; un plafond à la provençale dans la chambre la plus à l’est et les portes extérieures ont été conservés pour leur authenticité.
Depuis l’angle nord-ouest de la maison, deux ouvertures successives conduisent aux caves : la première est une salle technique qui abrite le système de chauffage, entièrement neuf ; la seconde, plus ancienne et voûtée, constitue un cellier parfait pour les richesses alimentaires et vinicoles de la vallée du Rhône.
Le rez-de-jardin
Dans la partie orientale de la propriété, il correspond au premier niveau - surélevé au nord pour rattraper la pente et accessible depuis la ruelle - où s'étend la seconde cour avec son auvent, au-dessus des caves.
La partie habitation, quant à elle, s'organise en L et comprend toutes les pièces de vie, de plain-pied avec la cour orientale. Depuis cette dernière, l’entrée principale conduit au hall qui dessert, au sud, une vaste pièce faisant office de chambre à coucher et de bureau, avec des ouvertures côté jardin d'où s’aperçoit le château en contre-plongée ; à l’ouest, face à l’entrée, une terrasse surplombe la cour centrale où elle mène via un escalier en pierre ; enfin, au nord, le hall permet de rejoindre la cuisine et, en se dirigeant vers l'ouest, les autres pièces de vie en enfilade. C’est là que s'étend la partie la plus ancienne du bâtiment, en premier lieu la cuisine avec son plafond à solives apparentes du 15e s. qui, sous un œil aguerri, laisse apparaître quelques détails de peinture originaux. Dans le prolongement occidental, se succèdent le salon, une chambre à coucher et une salle de bains avec toilettes suivie d'une salle d'eau.
La conservation des éléments d'origine a été faite avec soin, valorisant les sols des différentes pièces, recouverts de carreaux en terre cuite, avec un calepinage propre à chaque espace. Les plafonds, ici à la française, là formés d'un plancher paysan, sont de hauteurs généreuses. L’ensoleillement des pièces est assuré par des fenêtres qui donnent au midi et au levant sur la cour, ou au couchant sur la rue. Quatre cheminées, enfin, ornent les pièces du niveau, dont l’une est surmontée d’un trumeau en gypse fin et sobre.
Les combles
L’escalier extérieur, qui permet d’accéder aux restanques, conduit depuis la cour orientale au dernier étage. Celui-ci se développe suivant un plan en L, comme le niveau inférieur de l’habitation, avec trois vastes volumes non aménagés, recouverts au sol de carreaux en terre cuite et ouverts sur l'ouest par deux fenêtres carrées.

Le jardin et ses restanques

Constituant la bordure orientale de la propriété, ils sont accessibles depuis la partie haute de l’impasse et favorisent la circulation dans le lieu de vie. Ils portent à la détente, à s'étendre à l’abri de la bignone ou sous la treille de la cuisine d’été.
C’est en empruntant l'escalier extérieur depuis la cour est que les restanques se dévoilent derrière une porte ancienne en bois massif. Entièrement modelées par l’homme depuis des siècles, elles surplombent le village et invitent la vue à se perdre jusqu’aux monts d’Ardèche. Le premier niveau, plus étendu que les deux autres, permet de lézarder sous un mûrier et de se rafraîchir dans la piscine, idéalement située car abritée du mistral par un grand mur en pierre sèche.
Le deuxième niveau, plus étroit, détient un patrimoine hydraulique oublié et ouvrage rare : une mine d’eau. Véritable puits horizontal, elle posera pour l’aventurier un réel défi pour sa remise en eau.
Le troisième et dernier niveau de restanques, moins vaste que les deux précédents, constitue une ouverture sur la garrigue, immédiatement accessible à l'est de la propriété.

Ce que nous en pensons

Puissante demeure au cœur d’un village authentique de la vallée du Rhône, la maison et son jardin illustrent la richesse des négociants qui ont su embellir ce qui était au Moyen Âge un bourg prospère. La grandeur passée du site médiéval a laissé place aujourd’hui à la douceur d'une vie retirée, à l’abri du tumulte contemporain.
Les propriétaires qui ont habité et façonné ces bâtiments et leur jardin au long de leur histoire ont su respecter leur valeur architecturale tout en les adaptant à leur mode de vie. À présent qu'ont été engagées les premières démarches de reconnaissance patrimoniale, la sensibilité et l’engagement des futurs occupants pourront permettre s'ils le souhaitent de valoriser encore davantage les singularités historiques du lieu.

480 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 706374

Surface cadastrale 1280 m2
Surface du bâtiment principal 180 m2
Nombre de chambres 3



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Conseiller
Garrigues d'Uzès et vallée de la Cèze

Joël Rozier +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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