À 2 h de Paris, dans le centre historique de Nevers,
un ancien établissement bancaire national et son parc, à réinventer
Nevers, NIEVRE bourgogne 58000 FR

Situation

Dans l'ouest de la Bourgogne-Franche-Comté et de la Nièvre, non loin du parc naturel régional du Morvan, au sein d'une contrée parsemée de châteaux, lacs, étangs et forêts, Nevers, préfecture du département est une commune implantée à cheval sur la Loire, connue pour sa production de faïence à partir de la fin du 16e s. Cité importante depuis l’Antiquité, elle a été labellisée "Ville d’art et d’histoire" du fait de son patrimoine architectural remarquable, dont les témoins les plus notables sont le palais ducal, édifié à la fin du 15e s., la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte ainsi que les églises Saint-Étienne et Sainte-Bernadette du Banlay. Tous les commerces, structures et services se rejoignent en quelques minutes à pied ou en transports en commun. Divers parcs et musées se trouvent également à proximité.
La gare ferroviaire de Nevers permet de gagner celle de Paris-Bercy en 2 h, celle de Lyon en 3 h et celle de Clermont-Ferrand en 1 h 30. En voiture, Bourges est à 1 h et la capitale à 3 h par l’A77. Enfin, à 3 km à l’ouest de la préfecture, se situe un aéroport ouvert au trafic et aux avions privés.

Description

En plein centre-ville, dans une rue marquée par le caractère de ses bâtiments, datant de la Renaissance, du siècle des Lumières et ou de celui des Révolutions, se dévoile un vaste établissement bancaire daté de 1854, inchangé depuis les années 1920 et bâti sur une église abbatiale de l’abbaye médiévale Saint-Martin. Bâti suivant un plan en L, élevé de trois niveaux sous combles et sur sous-sol, l’édifice est voisiné, à l’arrière, d’un parc verdoyant clos de murs surmontés de grilles. Dans l’angle intérieur du L, se tient une vaste extension d'un seul niveau dont le toit-terrasse, pour partie en verrière, est protégé par un garde-corps en fer forgé.
Orientée est et sud, la construction est en partie devancée au sud par une cour pavée, ceinte de solides grilles peintes d'un vert impérial. Le portail d’entrée principal est encadré par deux piliers simulés en fer forgé, surmontés de lanternes. Conçu pour le stationnement de véhicules et bordé de rangées de buis, l’espace sépare la banque d’une maison de gardien. Au nord, située entre l'immeuble et un bâtiment de dépendance, accessible par un portail de même couleur pris entre deux murs en pierre de taille, une cour arrière, également pavée, constitue un second accès à la propriété. De ce côté, l’établissement est flanqué d’une remarquable tourelle de plan octogonal dominée par un épi de faîtage.
Sous des toits à croupe en ardoise, avec un léger avant-toit soutenu par des soffites en pierre sculptée, le bâtiment présente une surface au sol d’environ 3 600 m². Deux dômes avec épis de faîtage, où alternent ardoises rectangulaires et en écaille, marquent, pour l’un, la façade principale côté rue, pour l’autre, celle exposée au nord, côté parc. L’appareil est couvert d’un enduit qui laisse apparaître la pierre de taille blanche au niveau du soubassement, des chaînages d’angle et des encadrements de baie. Les percements, rectangulaires ou à arc en plein cintre, rythment symétriquement l’édifice et sont protégés par des contrevents semi-persiennés ou persiennés. Les fenêtres à croisée sont équipées de barreaux.

La banque

La construction principale est composée d’une partie administrative – qui comprend entre autres les espaces d’accueil et ceux destinés au personnel, les salles des coffres, les bureaux et le local technique –, du logement du directeur, qui s’étend sur environ 400 m², ainsi que de celui du caissier.
Percée dans un avant-corps en saillie surmonté au premier étage d’une terrasse avec garde-corps, l’entrée principale se situe sur la façade qui biseaute l’angle du L. Elle consiste en une haute baie à arc en plein cintre garnie d’une large double porte vitrée ainsi que de son imposte, protégées par des barreaux en fer forgé et séparées par une frise à motifs circulaires. Sur le côté gauche de l’avant-corps, se trouve un accès au sous-sol.
Sur la gauche de l’entrée principale, un perron avec des marches à degré convexe et une double porte vitrée en partie haute avec imposte conduisent à un hall qui mène, au premier étage, au logement du caissier.
Sur la façade sud, deux accès s'ouvrent depuis la cour, pour l’un, sur des pièces utilitaires de l’appartement du directeur et, pour l’autre, sur des bureaux de la partie administrative. Les perrons avec leurs marches en pierre, protégés par des garde-corps en fer forgé, donnent sur des doubles portes vitrées en partie haute avec imposte. À l’extrémité ouest de la façade, se trouve l’entrée d’un garage simple. Enfin, par la tourelle au nord, il est possible d’accéder directement au toit-terrasse.
Côté parc, depuis une salle de réunion, trois portes-fenêtres dans des baies à arc en plein cintre avec imposte sont équipées de contrevents persiennés en partie haute. Plusieurs autres accès se suivent sur la façade.


Le rez-de-chaussée
L’entrée principale dans les quelque 1 400 m² que compte le niveau s’effectue par un sas sécurisé au sol de mosaïques bordées de motifs géométriques colorés. Le revêtement des sols est le même dans presque tout le rez-de-chaussée. Se dévoile alors, sous une verrière à la ferronnerie géométrique de style Art déco, une vaste salle d’accueil aux murs couverts de boiseries à hauteur d’homme, avec ses comptoirs en bois sculpté disposés en U, sur lesquels sont posées des plaques de faïence signées par la manufacture nivernaise Montagnon, de même que les plinthes.
Bureaux, caisses courantes, local technique, espaces utilitaires pour le personnel, salles de réunion, salle des courriers et des coffres se répartissent la surface du rez-de-chaussée. L’aile sud abrite en outre une pièce destinée au stockage du matériel de jardin, un local à vélos ainsi que le garage du directeur. Boiseries d’appui, à mi-hauteur ou sur l’entièreté du mur, cheminées en marbre avec miroir trumeau et ferronneries en fer forgé de style Art déco caractérisent l’essentiel des espaces. Les divers escaliers qui mènent au premier étage sont équipés de garde-corps en fer forgé à motifs Art déco. Tous les espaces sont largement illuminés par les nombreuses baies qui rythment régulièrement les façades.
Le premier étage
Il se divise en deux appartements : celui du directeur au sud et celui du caissier à l'est.
Le premier est desservi par un escalier en pierre sculptée à double quart tournant garni d’un tapis rouge à motifs, qui débouche dans une vaste galerie. Boiseries peintes en blanc, parquet à l’anglaise ou à points-de-Hongrie, corniches moulurées, montants de serrure dorés et hautes fenêtres anoblissent le logement. Une salle à manger, accessible depuis la galerie, est décorée d’un lustre cage à pampilles et réchauffée par une cheminée en marbre de style Second Empire avec miroir trumeau. Deux doubles portes donnent dans un salon circulaire au plafond en coupole avec lustre montgolfière, parquet en hexadécagone posé autour d’une étoile marquetée, cheminée en marbre blanc et miroir trumeau à arc en plein cintre ainsi que vue sur le parc depuis une terrasse.
La galerie distribue deux dégagements. Le premier dessert l’ancien espace des domestiques. Celui-ci est composé d’une cuisine équipée aux murs carrelés à légers motifs floraux, d’une lingerie, de la cage de l’escalier de service ainsi que de deux chambres à coucher. Le deuxième donne de part et d’autre sur un bureau et quatre chambres à coucher avec salles de bain ou de douche privatives.

Le deuxième étage
Au sommet d’un escalier à double quart tournant, se dévoile un autre logement, à rénover. Son vestibule semi-circulaire illuminé par trois hautes baies se situe au-dessus de l’entrée principale de la banque et accède à la terrasse qui donne sur la rue. L’appartement reprend les mêmes décors que celui du directeur, à ceci près que la plupart des murs sont couverts de papier peint à motifs floraux. L’entrée distribue un salon, un bureau ainsi qu’un dégagement. Ce dernier conduit à un long couloir qui dessert une salle à manger, une cuisine, une garde-robe, un cellier, une salle de bains, des toilettes, quatre chambres à coucher dont deux avec leurs salles d’eau ainsi que l’escalier à double quart tournant qui mène aux combles. Un dernier dégagement donne sur deux chambres et des toilettes.

Les combles
Accessibles par l’escalier de service du logement du directeur et par celui de l’appartement du caissier, ils s’étendent sur la même surface que le premier étage. Sous leur charpente de métal, ils sont à restaurer et à réaménager.

Le sous-sol
Occupant environ 1 400 m², il rassemble plusieurs salles des coffres et leurs armoires blindées, des pièces d’archives, des vestiaires, une caisse centrale, un réfectoire, des sanitaires, des toilettes et urinoirs pour le personnel ainsi que diverses caves, qui abritent une cuve à fuel, une chaufferie et quelques remises. S’y trouve également le seul vestige de l’abbatiale médiévale : une voûte sur croisée d’ogives en arc brisé.

Le bâtiment de dépendances

Édifié au nord et étendu en longueur sur un seul niveau, il regroupe trois pièces, une buanderie, une remise et un garage.

La maison du gardien

Située à gauche à l’entrée de la cour avant, elle se compose de trois corps de bâtiment en enfilade, dont l’architecture est similaire à celle de la banque : enduit, chaînages d’angle et encadrements des baies apparents en pierre de taille blanche, toits en croupes en ardoise avec épis de faîtage. Une vigne vierge couvre la façade du premier corps élevé de trois niveaux et une bande de lavande court à ses pieds.
Au rez-de-chaussée, la maison se compose d’un vestibule qui distribue, d’une part, des toilettes et une salle de bains, de l’autre, une salle de séjour. S'en suit une cuisine d'où part un escalier droit qui mène au niveau supérieur.
Le premier étage déploie en enfilade un palier avec des toilettes, deux chambres à coucher et un bureau.
Le dernier niveau, sous combles, se divise entre des toilettes, une garde-robe ainsi qu’une troisième chambre.

Le parc arboré

S’étendant à l’ouest de la parcelle sur un peu plus de 7 400 m², il est clos de hauts murs en pierre et ponctué de nombreux arbres et arbustes. Résineux et feuillus s’y côtoient en harmonie et protègent l’espace des regards extérieurs, composant ainsi un paysage verdoyant empreint d’aménité en plein centre-ville.
Le parc est traversé par un chemin de terre et de gravillons, bordé de rosiers, à défricher. Au fond, se trouve un petit cabanon en brique rouge, qui permet de ranger le matériel d’entretien.

Ce que nous en pensons

Abbatiale médiévale, hôtel particulier de la famille de La Rochefoucauld puis banque nationale à partir de 1854, l’établissement ne demande qu’à entamer le prochain chapitre de son histoire grâce à un projet ambitieux de reconversion. Pièce de choix du patrimoine nivernais, il pourrait sans peine devenir les nouvelles halles de Nevers, avec boutiques au-rez-de-chaussée, bureaux ou appartements de haute qualité au premier étage, et recevoir des événements de toute sorte dans le parc orienté soleil couchant, qui peut par ailleurs constituer un espace de stationnement arboré.
Inchangée depuis les années 1920, époque où triomphait l’Art déco, la construction déploie désormais une architecture multiséculaire à valoriser. La présence d'une dépendance ainsi que la situation de l’édifice en plein centre-ville, aux abords du quartier commercial de Nevers, représentent des atouts non négligeables pour tout projet, sans compter l'immensité des lieux, la multiplicité des pièces ou la noblesse architecturale, décorative et paysagère de l'ensemble.

1 544 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 753279

Surface cadastrale 7427 m2
Surface du bâtiment principal 3595 m2
Nombre de chambres 10


Conseiller
Sancerrois

Nelly Parisot +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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