Avec l’arrivée du chemin de fer – Paris-Fontainebleau en 1849 –, la vallée de la Seine devient un lieu de villégiature pour les bourgeois et artistes parisiens. La propriété s’inscrit dans la tradition des villas des bords de Seine, qui ont un jardin en terrasse sur le fleuve et un kiosque.Accessible depuis une petite rue calme et sans issue, où les demeures bourgeoises rivalisent d’élégance, et à une quinzaine de minutes de marche de l’église du village classée MH, la propriété se compose de deux bâtiments de forme rectangulaire : la maison principale – la plus ancienne – qui date du 18e s, face à la rue derrière laquelle s’écoule la Seine, et une seconde maison du 19e s. en retour d’équerre. Au centre : une cour pavée séparée de la rue par une grille en fer forgé ouvragé. Les murs des bâtisses sont recouverts d’enduit clair et percés de nombreuses baies encadrées de persiennes de teinte céladon. En face, de l’autre côté de la rue, se trouve un petit jardin rectangulaire qui domine la Seine, en appui sur des contreforts en pierre. Il est discrètement délimité par des grilles anciennes et abrite un kiosque d’époque. À droite du jardin, un petit portail métallique ouvre sur un escalier moussu égayé de campanules, qui mène à une berge privative engazonnée, au dénivelé adouci par un mur en pierre et non accessible aux promeneurs.

La maison principale

Orientée nord-sud, elle donne sur la Seine. Elle compte quatre niveaux d’environ 60 m² chacun et se compose de quatre travées. Le toit, à deux pans couverts de tuiles plates anciennes, est percé de lucarnes à pavillon et de fenêtres de toit. Un escalier central en pierre, protégé par une marquise, rehausse le rez-de-chaussée et mène à l’entrée principale, dont la porte, d’époque, est en bois à imposte vitrée.
Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée ouvre sur un vestibule, où un escalier ancien en bois dessert les étages. À gauche se présente un vestiaire, et à droite, un bureau avec une cheminée et des placards d’époque, encastrés, qui mènent à une buanderie et à une chaufferie. Derrière le vestiaire se trouve une vaste salle de bains et des toilettes. Les sols du niveau sont couverts de tomettes hexagonales anciennes, à l’exception de la salle de bains et du bureau, où elles sont recouvertes par un parquet à lames droites.


Le premier étage
Le niveau est constitué d’une vaste pièce aménagée en plusieurs espaces. La lumière, traversante, y est abondante. Quatre grandes fenêtres invitent la Seine à pénétrer dans la pièce où se répartissent harmonieusement la cuisine, la salle à manger et le salon. Un plancher en chêne épais unifie l’ensemble. Les poutres ont été mises à nu et sablées. Une cheminée en maçonnerie, à foyer fermé, réchauffe les lieux.


Les combles
Le troisième niveau comprend deux chambres traversantes et une salle de bains. Les pièces de nuit profitent pleinement d’une vue apaisante sur le fleuve. L’une d’elles est munie d’une garde-robe. La charpente et les murs en pierre y sont partiellement apparents. Les sols sont majoritairement en parquet ancien, mis en valeur par le blanc des parois. Un grenier, accessible depuis l’étage par une échelle, ajoute un confortable espace d’entreposage.

La cave
Voûtée et en pierre, elle a été aménagée en espace de détente. La porte d’entrée en bois a été réutilisée comme élément de décoration intérieure et remplacée par une porte vitrée, apportant ainsi un supplément de lumière naturelle. Telles des petites alvéoles blanches appuyées sur ses murs en pierre apparente et posées sur un sol en béton ciré, un hammam avec douche, un sauna et un salon invitent à la relaxation. La cave abrite en outre un local technique et des toilettes.

La maison latérale

Couverte d’une toiture en zinc, elle s’élève sur deux niveaux habitables. Elle est accessible directement depuis la rue par la grande porte du garage ou par la cour intérieure pavée. Un balcon, au garde-corps et aux consoles en ferronnerie ouvragée, orne le pignon du côté rue. Elle comporte actuellement, outre l’existence d’espaces supplémentaires non aménagés, une surface d’environ 110 m² habitables.

Le rez-de-chaussée
Une petite entrée ouvre à droite sur une cuisine abondamment éclairée par deux fenêtres et aux murs recouverts de placards encastrés. Une cheminée de cuisine ancienne, revêtue de carreaux de faïence émaillée ornés de motifs bleus, se trouve sur le mur du fond. À gauche de l’entrée, un petit salon au sol en parquet à lames droites est doublement exposé sur la cour et sur la Seine. Des toilettes et un accès au garage sont également disponibles. Celui-ci, d’une superficie d’environ 36 m², occupe tout le côté gauche de la maison latérale. Couvert d’un sol en pavé, il permet de stationner un véhicule et présente en outre un vaste espace de rangement.


Le premier étage
Un palier dessert trois chambres et une salle de bains. L’une d’elles est éclairée par deux grandes baies, dont une porte-fenêtre avec balcon qui profite d’une vue saisissante sur la Seine et sur le petit kiosque du 19e s. Elle compte également une cheminée ancienne en marbre blanc. Les plafonds sont ornés de caissons en bois de style « point de Hongrie », semblables au parquet en pitchpin, lui aussi assemblé selon ce motif. La seconde chambre comporte une salle d’eau et des toilettes séparées qui ouvrent sur le palier. Un accès à une pièce de rangement et aux combles aménageables s'ajoute au niveau. Les sols y sont principalement recouverts de parquet.

Le jardin en terrasse sur la Seine et son kiosque du 19e s.

Entre les deux piliers d’un portail d’époque en maçonnerie enduite surmontée d’un chapeau pyramidal mouluré, une grille ancienne en fer forgé avec une frise décorative encadre avec discrétion un petit jardin en terrasse. Il est séparé de la maison par l’impasse et présente une superficie d’environ 176 m². Le kiosque, classé au titre du patrimoine de la commune, date de 1893. Fièrement érigé au milieu de l’enceinte, il s’agit d’un kiosque de jardin, pavillon de repos, ou petite fabrique romantique, destiné à l’époque à venir contempler la nature et le fleuve tout en restant à l’abri. De forme polygonale, les murs enduits et peints en blanc sont encadrés de bossages en crépi plus foncé. Chaque pan est percé d’une baie à châssis cintré et petits bois. La toiture hexagonale est recouverte de petites tuiles plates anciennes et couronnée d’un épi de faîtage décoratif.

La berge privative sur la Seine

Un petit escalier patiné par la nature se glisse entre les murs en terrasse pour accéder à la berge privée dont le sol en pelouse s’incline en pente douce vers la Seine. Un espace de détente a été aménagé au-dessus d’un contrefort en pierre, qui permet de profiter de la douceur des lieux au plus près de l’eau.