La propriété se trouve à moins de 10 min à pied du centre-ville, le long du boulevard Raymond Poincaré, ombragé par de grands arbres, dissimulant en partie la façade sur rue de la demeure. Dans son prolongement, un élégant portail en fer forgé, encadré par deux pilastres en pierre, s'ouvre vers le jardin. Au fond de ce dernier, se tiennent trois bâtiments : une ancienne écurie sur deux niveaux utilisée en garage, un chenil avec un bûcher et enfin un ancien poulailler avec une remise.

La demeure

Édifiée en 1908 en pierre de taille, elle est couverte de hautes toitures d'ardoise et dômes carrés avec des oculi en zinc ouvragés. Les façades, aux décors sculptés de guirlandes florales, très largement percées de nombreuses baies avec fenêtres rectangulaires à garde-corps et balcons centraux en fer forgé, sont couronnées par des lucarnes à fronton triangulaire ou en plein cintre.
D'inspiration Art nouveau et École de Nancy, la construction est gravée des noms de Jules Renard et Lucien Lehmann, brillants architectes qui ont notamment construit le château de Marbeaumont, actuelle médiathèque de la ville.
La façade s'ouvre directement sur la rue par une imposante porte en chêne à deux vantaux surmontée d'une imposte vitrée avec un oculus en plein cintre.

Le rez-de-chaussée
Le hall, central et traversant, s'ouvre sur un perron abrité par une marquise en fer forgé et tourné vers le jardin. De vastes dimensions, il distribue à droite un bureau ouvert sur la rue. Il possède des boiseries d'appui, une corniche moulurée et une cheminée en marbre rouge bordée d'un parquet de chêne en points-de-Hongrie. Il précède un vestiaire avec des toilettes. Un élégant escalier en chêne, dont le départ de rampe est richement orné d'un buste de jeune homme avec feuilles d'acanthe, mène aux étages et lui fait suite. Enfin, la cuisine est particulièrement lumineuse avec ses deux baies qui l'ouvrent sur le jardin. Elle conserve le caractère des vieilles maisons de famille avec ses faïences ivoires à cabochons bleus, ses carreaux de ciment, son buffet intégré et un vieux fourneau en fonte de marque Briffault.
Toute la partie gauche de la demeure est occupée par une pièce de réception richement décorée dans le style Art nouveau, au plafond peint de scènes mythologiques avec des colonnes corinthiennes en faux marbre. S'y trouvent une cheminée en marbre blanc surmontée d'un miroir avec guirlandes superposées en stuc aux motifs floraux de style Louis XVI, des vitraux monogrammés P et B, une cheminée en marbre gris à colonnes et un parquet en points-de-Hongrie.

Le premier étage
La cage d'escalier est éclairée par un jour astral à motifs de roses et débouche sur un palier. Ce dernier est aménagé en salle de billard, très à la mode dans les demeures bourgeoises de cette époque. Il distribue quatre chambres dont une avec un balcon en fer forgé qui domine le jardin, un cabinet de toilette, deux salles de bains avec fenêtres à vitraux et des toilettes. Les parquets en chêne sont en points-de-Hongrie et les chambres possèdent des boiseries d'appui ainsi que des cheminées en marbre surmontées chacune d'un trumeau intégrant une glace.
Le second étage
Autrefois réservé aux domestiques, ce niveau nécessite un rafraîchissement complet. Il comprend un palier qui distribue quatre chambres, une petite pièce, un grenier et des toilettes hors d'usage.
Les caves
Elles sont divisées en six pièces : une cave à vin, une chaufferie avec une chaudière à gaz, une lingerie, un garde-manger, un fruitier et un local technique avec adoucisseur d'eau.