Situation
Dans le sud de l'Aquitaine, au cœur du Lot-et-Garonne, la propriété est à 1 km d'un bourg rural tous commerces qui s'épanouit sur les bords de la rivière Lot, dans une riche plaine agricole, appréciée pour ses pruniers et ses cultures de légumes. La bourgade prend place à une trentaine de kilomètres de la ville d'Agen et de sa gare TGV, à environ 1 h de route en voiture de Bergerac et de son aéroport, et à 1 h 15 de Bordeaux, d'où rejoindre aisément Paris en train ou en avion. Village de caractère et dynamique dans un cadre qui associe patrimoine, verdure et reliefs collinaires, il attire aussi les visiteurs par sa proximité géographique avec certaines des plus belles villes de la région.
Description
Le parc paysager s'étend quant à lui à l'avant de la propriété tandis que la prairie et le jardin d'agrément sont établis sur le côté. Quelques fruitiers et des arbres d'agrément parsèment les espaces. Le jardin en terrasse, d'influence italienne, occupe une large partie du terrain à l'avant du manoir. À l'arrière, un pech boisé apporte une protection naturelle bienvenue. Enfin, la piscine a été installée sur la première terrasse du jardin, dissimulée en partie par des bosquets d'arbustes.
La demeure
Datée des années 1830 et bâtie suivant un plan rectangulaire d'environ 30 m de long sur 16 m de large, elle est élevée de trois niveaux, soit d'un étage sur rez-de-chaussée et sous combles. La couverture en tuiles romanes est neuve. Sa façade a bénéficié d’une conception originelle élaborée, respectueuse des proportions classiques, ainsi que d'une recherche de symétrie et d'une sobre ornementation. Elle est percée de baies rectangulaires aux deux premiers niveaux. Au premier étage, un balcon en pierre, bordé d’un garde-corps en fer forgé, surplombe la porte d’entrée. Au deuxième étage, le corps principal de la demeure est surélevé d'un niveau à chaque extrémité et percé de deux baies, l’arc en plein cintre de chacune d'elles étant soutenu par deux colonnes engagées en façade. La corniche qui souligne chacun des deux frontons triangulaires à leur sommet apporte finesse à l’ensemble. Un troisième fronton leur fait écho, au centre, orné en son tympan d’un grand oculus sécurisé d'un garde-corps en anse de panier tandis que quatre œils-de-bœuf de taille plus réduite ponctuent la corniche de part et d'autre.
Une première rénovation avec modernisation des lieux fut faite vers 1920 par l'occupant d'alors, ambassadeur colombien, aidé de l'architecte Louis Basalo. De nouveaux travaux de confort et de mise aux normes de tous les bâtiments ont été réalisés très récemment, les lieux, de quelque 600 m², recouvrant ainsi leur prestance du début du 20e s.
Toutes les pièces sont spacieuses et lumineuses ; pièces de réception et de service au rez-de-chaussée, douze chambres, réparties entre les deux étages, avec chacune son point sanitaire privatif.
Le rez-de-chaussée
Une porte à double battant en bois peint du 19e s. ouvre sur l'entrée. C’est une large galerie aux murs blancs peints et au sol de carreaux ciment ceint d’une frise en son bord, comme presque tous ceux du niveau. L’escalier de bois en vis suspendu qui accède à l’étage se rejoint, au fond, au débouché de deux marches en pierre. Depuis l’entrée, l’accès à presque toutes les pièces du rez-de chaussée est possible : salon de lecture et bureau d’un côté, salle à manger puis bureau de l’autre, cuisine desservie par un couloir et second salon au fond.
Le salon de lecture renferme une cheminée du 19e s. au manteau de bois surmontée d’un trumeau au décor d’anges en gypse. La pièce communique avec le second salon par un large passage ouvert et cintré. Une bibliothèque prend place sur un mur et une porte en bois placée sur un côté permet l’accès au bureau qui fait suite. Là, des boiseries qui couvrent les deux tiers des murs, ornées de curieuses pyrogravures narrant la conquête de Carthagène et signées, constituent le décor du lieu.
La pièce qui prolonge le salon de lecture est propice à la causerie. Son plafond bas couvert de papier peint aux motifs floraux et à poutres apparentes, ses murs peints d’un vert lierre foncé, son parquet de bois à point-de-Hongrie, la lumière feutrée apportée par ses fenêtres, orientées nord, donnent à ce salon son atmosphère propre. Une porte en bois permet de rejoindre l’entrée, au pied de l’escalier, et fait face au couloir qui distribue sur un côté des toilettes, puis une buanderie donnant sur une possible salle de douche, et, au fond, par une porte en bois ouvragée, la cuisine. Ici, une vaste cheminée au manteau de bois fonctionne en saison. Le sol est couvert d'un damier de carreaux ciment. La pièce est aménagée d'éléments de cuisine en partie basse uniquement, surmontés d’un plan de travail en pierre de taille locale. Elle donne sur le jardin à l’arrière de la demeure par une porte en bois ancienne.
L’accès à la salle à manger se fait par une porte dérobée, enchâssée dans les boiseries qui ornent la totalité d’un mur de la pièce. Ici, comme dans certains autres espaces, lorsque cela a été possible sans nuire à l’esthétique d’ensemble, les plafonds ont été abaissés. Une large cheminée rénovée, à décors de gypse, fait face à la porte double en bois qui rejoint l’entrée. Lorsque cette dernière est ouverte, le regard se porte jusqu’à la cheminée du salon de lecture par une autre porte double en bois, l'une et l'autre créant une perspective et une fluidité visuelle entre les trois pièces.
En suite de la salle à manger, la dernière pièce du rez-de-chaussée est actuellement à usage de bureau. Elle cache un minuscule lavabo dans la partie basse d’une encoignure du 18e. s, à un angle de murs. Les fenêtres en bois sont partout récentes, sauf quelques-unes côté nord, qui restent à changer.
Le premier étage
L’escalier dessert un couloir traversant, bordé en chacune de ses extrémités d’une porte-fenêtre en bois que surmonte une imposte à éventail en plein cintre. Le plafond en suit la voussure. Des portes en bois donnent accès aux différentes pièces. Un parquet large couvre le sol dans toutes les pièces du niveau. Face à l’escalier, une pièce à usage de bureau jouit de l’accès au grand balcon de l’étage par la porte-fenêtre. Deux portes de communication placées de chaque côté desservent chacune un ensemble comprenant chambre, salle d’eau et toilettes. Celui de droite a conservé des panneaux de papier peint du 19e s. signés William Morris, un parquet de bois large et une cheminée en marbre. La chambre, aménagée de deux penderies, est contigüe à une petite chambre et à une salle de douche. L'ensemble de gauche est de composition similaire.
De l’autre côté du couloir et de chaque côté de l’escalier se trouvent quatre chambres. Elles sont de forme rectangulaire et de surface sensiblement identique, les solives des plafonds et les planchers sont peints, les murs couverts d'une peinture monochrome et des toilettes y sont associées. L’une d’entre elles est aménagée de placards muraux, équipée d’une douche et d’une cheminée en angle. Des toilettes ont été installées près de la dernière pièce de l’étage et, une lingerie, avec rangements, placards anciens et lavabo, lui fait suite.
Le second étage
Dans l'entresol et sur un côté de l'escalier se trouve ce qui était la chambre du chauffeur au 20e s., qui est à réaménager. Face à l’escalier, une autre pièce à coucher, logée sous les toits, bénéficie d’une vue époustouflante sur la vallée du Lot par l’oculus central de l’étage. Un étroit couloir dessert ensuite les deux autres chambres du niveau, aux extrémités, et leur salle de douche. La lumière y est diffusée par deux baies dont une avec porte-fenêtre cintrée donnant sur un balcon. Des volets en bois préservent des chaleurs en été. Côté sud, alternant avec les pièces aménagées, deux espaces fermés chacun par une porte en bois accèdent directement au grenier.
Le logement de gardien
Édifié sur un côté de la demeure dont il est séparé par une bande de gravier, le bâtiment abrite, sous un auvent, un grand lavoir et une pièce à usage d’atelier ou de stockage. L’entrée dans le logement se fait en contournant le bâtiment et en traversant l'espace sous un second auvent, côté ouest. S'y trouve un salon chauffé par un poêle à bois. Une petite cuisine prend place dans une ancienne véranda et reçoit une abondante lumière. Une porte conduit ensuite à une grande chambre et à une salle d’eau. L’ensemble a conservé son sol de terre cuite ancienne. Le reste des pièces est à aménager : une buanderie, un réduit et une grange où sont encore présentes les crèches des vaches qui y vécurent auparavant. À l’arrière, une bande de terrain plate pourrait devenir une terrasse.
Le bâtiment de dépendance
Relié à la demeure par un passage ouvert bâti, il comprend un garage et un chai. Un portail de bois forme l’accès principal au garage côté sud, qui permet le stationnement de deux véhicules. Le chai est resté "dans son jus" et les murs enduits de chaux laissent apparaitre une brique plate rouge ancienne par endroits. Les deux pièces, séparées d’un mur en parpaing, pourraient être réunies pour créer un espace de stationnement plus grand ou un vaste espace de réception. Enfin, un pigeonnier est accolé au chai sur un côté et s’accroche à la roche à l’arrière.
La cour, le jardin d'agrément, les pâtures et les bois
La vaste cour ouverte et couverte de petits cailloux est sécurisée par une rangée de balustres anciens en pierre. Elle s’interrompt et se prolonge côté est par l'allée de tilleuls centenaires qui conduit à la gloriette en bois. Le point de vue sur les environs y est remarquable, incitant au repos et à la rêverie.
Face à la porte d’entrée de la demeure, au bout de la cour, une balustrade, agrémentée de quelques poteries en terre cuite du 20e s. provenant de la Côte d'Azur, laisse place à un large escalier de pierre, qui permet de rejoindre le jardin d’agrément en contrebas. C’est un jardin régulier, en terrasses, chacune rythmée d'escaliers au centre et aux extrémités par lesquels rejoindre le niveau inférieur. Faisant écho à l’architecture de la façade, il illustre la recherche de symétrie, d’ordre et de perspective qui domine les lieux. Il s’intègre parfaitement dans le paysage vallonné qui l’entoure. L’ensemble prend des allures de jardin italien par son agencement et ses ornements.
Une piscine a été bâtie sur la seconde terrasse, cachée de quelques bosquets d'arbustes. Dans la large bande de pelouse de la deuxième terrasse, deux bassins de pierre avec fontaine agrémentent la vue tandis que, au fond, ceinte de plusieurs banquettes de lauriers et de cyprès de Toscane, une statue en pierre leur fait face. L'ensemble forme un lieu de promenade qui permet de profiter d’un panorama à l'horizon lointain et d'une vue sur toute la vallée.
Plus bas, quelques arbres fruitiers ont pris place sur une partie de terrain qui dévale ensuite vers le chemin d’accès à la propriété. Le reste du terrain est planté d’arbres et forme prairies. Deux sources et un puits permettent d’arroser les plantations.
L’arrière de la demeure, enfin, est protégée par un terrain abrupt d’environ 1 ha, où des bois se sont établis naturellement, offrant ainsi refuge aux biches et aux lièvres.
Ce que nous en pensons
Age quod agis : "fais (bien) ce que tu fais". Nul doute que l'antique devise a ici été portée à son sommet par les occupants actuels. Les rénovations menées, respectueuses des lieux et d’une extrême qualité, ont permis de magnifier l’ensemble du domaine. La transition entre les espaces extérieurs et intérieurs y est harmonieuse, l'ensemble est élégant et sans emphase. La propriété a d'ailleurs été distinguée par le label de la Fondation du patrimoine. Manoir aux airs de villa italienne ou demeure du centre de l'Europe, l'édifice au vert environnement a de quoi conquérir qui le découvrira. Point de travaux ici, tout a été accompli. Il s'agit uniquement, à présent, de profiter des espaces, des vues, de la nature, bref de l'aménité du domaine pour son seul privilège, ou en le partageant en bonté avec ses hôtes.
1 390 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 260022
Surface cadastrale | 4 ha 74 a 74 ca |
Surface du bâtiment principal | 676 m2 |
Nombre de chambres | 10 |
Surface des dépendances | 390 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.