un élégant manoir du 19e s., ses dépendances, son parc, ses bois et son île bordés par une rivière
Situation
En "Rupificaldie", à 20 min au nord d'Angoulême, dans une région vallonnée composée de champs et de forêts qui comptèrent jadis parmi les lieux de chasse de François Ier, à proximité de La Rochefoucauld, bourg d'environ 3 000 habitants surnommé la perle de l'Angoumois et disposant de nombreux commerces et services. La propriété est proche de l'axe reliant Angoulême à Limoges dont l'aéroport est à moins d'1 h de route. Elle se trouve à 10 min de la N10 reliant Paris à Bordeaux et son aéroport à 1 h 40 et à 4 h 30 de Paris par la route. Quant au train, le TGV relie Paris-Montparnasse en 1 h 50 très précisément.
Description
Le manoir
Construit en 1853 selon un plan rectangulaire sur deux niveaux avec cave et combles, il est coiffé d'un toit à croupe pentu en ardoise avec épis de faitage en zinc. Le crépis fait apparaître les encadrements de pierre blanche des baies et portes en arcade côté parc au sud-ouest et rectangulaire au nord-est. Les volets sont bleus charentais et les carreaux des fenêtres sont en épis. L'édifice est rythmé par huit travées côté sud-ouest et sept côté grille d'entrée.
Le rez-de-chaussée
L'entrée ouvre sur un hall d'où s'élève un escalier en orme deux quarts tournant dont l'élégante rampe se termine dans l'encadrement de la trémie. Un couloir fermé par une porte vitrée en arcade s'étend après l'escalier. Il dessert un dégagement donnant sur le parc ainsi que la cuisine au sol carrelé gratifiée de deux grands placards à hautes portes en bois. Les autres pièces sont parquetées. Jouxtant la cuisine, côté parc, se trouve la salle à manger aux murs peints en bleu sous plafond blanc à corniche avec rosace. En face, un premier salon aux murs jaune pastel, avec cheminée en marbre sous plafond du 19e s., est enrichi d'une niche contenant un buste en terre cuite de Marie-Antoinette. Suivent un petit salon rouge avec une porte joignant le couloir vers l'entrée, puis un salon aux murs blancs orné d'une cheminée en pierre à corniche sculptée représentant un gentilhomme en chemise. Le plafond bleu lavande à la française de cette pièce dispose d'une poutre maîtresse à la face inférieure convexe, décorée de petits cadres rectangulaires avec des peintures représentant des végétaux et des paysages. De l'autre côté des salons, le couloir distribue successivement un boudoir, une pièce dont les murs sont tapissés de bois, des sanitaires et une chambre avec vue sur l'archange saint Michel. Il se termine par une salle de bain aux murs ocres avec mobilier ancien éclairé par une lampe tulipe, et des toilettes.
L'étage
Il s'ouvre sur un palier au sol en parquet patiné par le temps. Un couloir traversant sépare deux grandes chambres à coucher, chacune éclairée par trois fenêtres et accueillant une cheminée d'angle en marbre. La première donnant côté archange saint Michel, la deuxième côté esplanade. Une troisième pièce de nuit jouxte un bureau disposant d'une cloison avec une baie permettant de voir à l'extérieur par une fenêtre du couloir de dégagement menant à une grande salle de jeux au plafond de bois peint. De cette dernière, les combles sont accessibles par un petit escalier fermé dans un angle sous lequel sont aménagés des sanitaires. Autour de ce vaste espace, les portes s'ouvrent sur deux chambres supplémentaires et trois salles de bain avec toilettes. Les baignoires sont installées dans des encadrements à corniche et les murs de l'une des pièces d'eau sont décorés de peintures représentant des scènes fluviales avec des bateaux du 16e s.
Les dépendances
À proximité du logis principal, au nord, un bâtiment à usage d'ateliers et de garage se déploie derrière de grands arbres. Un bassin rond de 5 m de diamètre, carrelé de mosaïque bleu et blanc, est coiffé d'un toit conique. Plus au nord, un autre bâtiment abritant trois boxes en bois borde une prairie.
Le parc
Au nord-est de l'entrée à la demeure, trône un bassin-vasque avec en son centre une statue de l'archange saint Michel terrassant un dragon, symbole de Satan. De part et d'autre, l'espace est bordé de grands arbres dont des magnolias. De l'autre côté du logis, l'esplanade qui s'étend sur une longueur de 200 m est longée au sud par la rivière frangée notamment de cyprès chauves, d'un cèdre de l'Himalaya dit "Céodar" planté il y a plus de 150 ans s'élevant au-delà des 40 m de haut, ainsi que de nombreuses autres essences rapportées d'Orient par le bâtisseur de l'époque. Une passerelle relie le parc à une île. Au nord de l'esplanade, un chêne multiséculaire signale un espace boisé organisé autour d'allées en étoile. De l'autre côté, au-delà du verger, des arbres remarquables tel un châtaignier à gros fruits, des ifs et une allée de charmilles empanachent le lieu.
Ce que nous en pensons
Une propriété de choix qui se contemple telle la jeune fille à la perle : la demeure puis la perspective du parc et la perle, ici la rivière. Avec cette différence que Vermeer est ici remplacé par le créateur du lieu, l'étonnant commerçant éclairé dit "le grêlé des Indes ", colporteur d'Angoulême au 19e s. qui, fortune faite aux Indes, revint sur ses terres d'origine pour y terminer sa vie, au calme de la nature bercée par les eaux de la rivière. En son souvenir, une allée de l'espace boisé porte ainsi le nom de Ferney Voltaire. Aurait-il imaginé que 150 ans plus tard, son cèdre de l'Himalaya atteindrait près 50 m de hauteur ! Outre son aspect historique, le domaine vaut aussi pour son potentiel lié aux loisirs, tels la pêche puisque la rivière est classée en catégorie 2 et les promenades en canoë-kayak depuis la berge, sans oublier les possibilités équestres de la propriété ayant conservé son atmosphère d'antan si particulière mais avec tout le confort moderne, ce qui est plutôt singulier.
1 650 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 349531
Surface cadastrale | 8 ha 44 a 93 ca |
Surface du bâtiment principal | 480 m2 |
Nombre de chambres | 9 |
Surface des dépendances | 200 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.