Entre Lamballe et Dinan, un manoir breton du 15e s., rénové,
ses dépendances, son parc et son jardin médiéval
, COTES-D'ARMOR bretagne FR

Situation

Dans la partie septentrionale de la Bretagne et la bordure orientale des Côtes-d'Armor, le long de l'axe Rennes - Saint-Brieuc, entre Dinan et Lamballe, la propriété se trouve proche de la cité de caractère de Jugon-les-Lacs, connue pour ses activités de loisirs en pleine nature. À environ 15 min en voiture, Lamballe, fameuse pour son haras national et son musée Mathurin-Méheut, est aussi une ville dynamique, avec l'ensemble des commerces et services nécessaires au quotidien.
Sa gare TGV dessert Rennes en 40 min et Paris en 2 h 30. De plus petites gares, non loin, permettent de combiner vélo et train pour ses déplacements de proximité. Enfin, par la route, Saint-Brieuc est à 20 min, Rennes à 45 min et les plages de Pléneuf-Val-André, Erquy et Saint-Jacut-de-la-Mer à 30 min.

Description

Proche d'un groupe de bâtiments voisins du bourg auquel ils sont rattachés, la propriété est desservie par de petites routes qui serpentent au milieu de la campagne, entre hameaux, bois et prés. Le manoir apparaît au détour d'un virage et sa haute stature domine les alentours. L'accès au domaine, d'environ 2 ha d'un seul tenant, se fait par un petit chemin bordé d'arbustes, débouchant dans une cour que délimitent le manoir et deux dépendances : l'une, dite "maison du chapelain", est une ancienne habitation en L, bâtie au 17e s. ; l'autre, un peu plus ancienne, servait à l'origine de grange.
Mentionné dans des archives dès le 15e s. puis remanié au 17e s., l'édifice a été rénové pendant plusieurs années par ses occupants, guidés par leur passion des vieilles pierres comme de l'histoire et soucieux d'authenticité, de qualité tant que de durabilité. Leur objectif était de transformer le manoir en maison de famille confortable et chaleureuse. L'isolant des soupentes dans les combles est en ouate de cellulose, l'isolation et la régulation thermique interne sont assurées par un mélange de chanvre et de terre.
D'une surface d'environ 180 m², le logis principal a été édifié en moellon de granit et de schiste selon une architecture de plan allongé, à trois pièces par niveau. S'y ajoute, émergeant de la partie occidentale de la façade, une tour d'escalier demi-hors-œuvre enduite de chaux, à l'ancienne. La toiture à longs pans du manoir est en ardoise. Le toit de la tour, en croupe ronde, alterne surfaces d'ardoises droites et frises d'ardoises en écaille. Chaque lucarne de toit ainsi que la tour sont agrémentées d'un épi de faitage en terre cuite. La façade principale est percée de deux baies de porte, dont une en plein cintre, et de baies de différentes tailles, certaines garnies de vitraux. Deux fenêtres ogivales de type œil de bœuf éclairent la tour d'escalier. Poutres apparentes, cheminée monumentale, sols en tomette et murs enduits à la chaux complètent le décor.

Le manoir


Le rez-de-chaussée
La porte principale, en plein cintre, ouvre sur un vaste espace dit "salle basse", typiquement médiéval. Une cheminée monumentale abrite une cuisinière Godin à gaz, électricité et bois. La partie alimentée au bois est raccordée au réseau de chauffage central et permet de chauffer l’intégralité de la maison, en remplacement ou en complément de la chaudière au fioul qui, elle, produit l’eau chaude. De style gothique, lumineuse, la salle à manger aux vastes volumes, avec ses 5,5 m sous plafond, constituait également une salle de justice. Un judas dans une chambre à l'étage permettait d'écouter discrètement les conversations qui s'y tenaient. Une dalle chauffante recouverte de tomettes améliore l'inertie thermique de l'ensemble. Les poutres et solives sont peintes. Les murs, les entourages de portes et le vaisselier mural sont enduits à la chaux ou en granit mais revêtent des peintures s'inspirant des décors et coloris du 16e s. De part et d'autre de la pièce, des baies, dont certaines sont pleines de vitraux et protégées de volets en bois, donnent vue sur la cour et le jardin médiéval.
Deux ouvertures voûtées et quelques marches permettent de descendre dans le salon voisin, vaste pièce aux tons pastels, au sol recouvert de tomettes et au plafond bas, qui associe des lambris en berceau à des poutres en bois peint. Deux fenêtres à vitraux, l'une à meneaux et haute, l'autre petite, sont complétées de volets en bois peint, en partie ajourés.
De l'autre côté de la grande salle, une autre baie voûtée mène à une cuisine carrelée et enduite à la chaux, agrémentée d'une cheminée en granit et d'un accès direct à la terrasse extérieure via une porte vitrée à petits carreaux.
Sur le côté, enfin, un appentis accessible uniquement par l'extérieur abrite une chaufferie et une remise.

Le premier étage
Après l'escalier en vis en chêne massif, copie conforme de l’escalier du 17e s. d’origine, un palier dessert une chambre exposée au sud via une baie cintrée, flanquée de deux coussièges. Le revêtement du sol est en tissu, les poutres et solives sont apparentes et les murs blanchis à la chaux. Le palier dessert également une mezzanine ouverte sur une trémie, qui donne sur la salle basse. Parquets et garde-corps sont en bois, poutres, solives et plafond peints. Les murs sont enduits à la chaux et des vitraux, qui laissent passer une douce lumière, accentuent l'aspect historique du lieu. La mezzanine, utilisable comme salon ou bureau, conduit à une chambre avec salle d'eau. Chambre du seigneur à l'origine, elle dispose d'un judas qui servait à écouter les conversations de la salle basse. Entièrement couverte au sol d'un parquet en bois, elle est surmontée de poutres ainsi que de solives peintes et décorées, avec une hauteur sous plafond de plus de 3,3 m. La lumière pénètre par trois baies avec vitraux au sud, qui accentuent la clarté de l'enduit à la chaux de couleur claire. Une cheminée est adossée contre un mur et la pièce jouxte un point d'eau avec baignoire. La plus grande baie est à coussiège avec banc en pierre et des carreaux anciens sont peints au sol.

Le deuxième étage
Également accessible par l'escalier en vis, il est desservi par un couloir dont le sol est parqueté, comme dans le reste du niveau. D'un côté, une chambre mansardée a été aménagée comme une cabine de marin avec un espace de vie et une mezzanine accessible par un escalier à limon central. L'esprit maritime se retrouve dans les lambris avec plafonniers en laiton intégrés, dans les placards en bois peint et les couchettes. De l'autre côté, le couloir dessert deux chambres jumelles, mansardées et aménagées dans le même style, avec chacune un espace de vie en partie basse et un espace de couchage en mezzanine. Enfin, se tiennent une salle de douche et une quatrième chambre, plus classique, recouverte au sol d'un parquet droit.

La maison dite « du chapelain »

Comme son nom le laisse entendre, elle logeait un prêtre au 18e s. Elle comprend cinq pièces où subsistent de beaux éléments d'origine. Sa surface, d'environ 180 m², est sensiblement identique à celle du manoir et son plan en L résulte de l’adjonction au 17e s. de cuisines manoriales, adossées à un petit logis médiéval. Ceci explique que les deux bâtiments ne communiquent pas entre eux à ce jour, hormis au niveau des combles. Au rez-de-chaussée de la partie qui abrite d'anciennes cuisines, se trouvent deux fours à bois toujours fonctionnels : un très grand, à pain, d'environ 2 m ; un second plus petit, à viande, d'environ 1,3 m. Une grande cheminée armoriée est adossée contre un mur. L'édifice, qui n’a pas fait l’objet d'une restauration mais où des gîtes ont été aménagés et utilisés jusqu’en 2000, est à rénover entièrement.

La longère

Abritant un logis et une grange en vis-à-vis du manoir, elle a été principalement reconstituée il y a 5 ans environ. Après le 17e s., elle a perdu sa fonction de porterie et a été transformée en dépendance agricole. Seuls subsistaient un chasse-roue et un démarrage du cintre de la porte cochère sur le mur gouttereau au sud ainsi que le chemin charretier d’accès au manoir, taillé dans la roche à cet emplacement. Sur cette base et à partir de bardeaux de châtaignier des 16e et 17e s. découverts dans les combles, une restitution en a été faite avec sa couverture en ardoise de bois, ses épis de lucarnes gothiques en forme de dragon et sa charpente « armoricaine » cintrée, typique des 14e et 16e s.
La longère est constituée d'une grange ouverte, d'une surface de 40 m² au sol environ, et, en partie surplombante, en partie attenante, d'un logement à deux niveaux à rénover. Ce dernier comprend un rez-de-chaussée de 40 m² environ ainsi qu'un étage plus étendu et occupe une superficie totale d'environ 160 m².

Le parc

L'environnement a été travaillé en profondeur avec, outre la création dans la cour d'un jardin médiéval, la constitution, au nord et à l'ouest du manoir, sur une surface de plus de 1 ha, de différents espaces tant d'agrément que d'utilité. L'ensemble comprend des pâturages, des bois, mais aussi des talus et des chemins creux. Potagers et vergers donnent aujourd'hui au domaine une quasi-autonomie sur le plan alimentaire. Ces derniers sont plantés de cerisiers, de poiriers, de pommiers, de différents pruniers, d'un figuier, d'un pêcher, d'un brugnonier, d'un plaqueminier et d'un encore plus rare akebia quinata. Des néfliers, framboisiers, cassissiers, groseilliers, myrtilliers, amélanchiers parsèment également les espaces de culture. Par ailleurs, le terrain inclut des prés clos, où étaient élevés poules et moutons, ainsi qu'une source d’eau potable.
Au cours des vingt dernières années, plus de 2 000 arbres ont été plantés, dont des chênes, merisiers, frênes, hêtres, ormes, qui apportent combustible et bois d’œuvre. Les tilleuls, châtaigniers, érables sycomores et saules sont quant à eux propices à l’installation de ruches. Dans la même période, aucun produit phytosanitaire n’a été employé autre que ceux autorisés en agriculture biologique, comme la bouillie bordelaise.

Le jardin médiéval

D'inspiration médiévale, il a été aménagé dans la cour du manoir et se compose de plusieurs espaces avec des arbustes en espaliers. Le jardin médicinal, dit "de simples", est planté de massifs de mélisse, lavande, romarin, thym et fenouil. Une autre partie plus ornementale, formant un "jardin de Marie" bordé par des haies de buis, est agrémentée d'iris, de lys, d'œillets et de roses. Une dernière partie, enfin, est dévolue aux plantes dites "industrielles", servant à la fabrication d'alcools, de textiles ou de teintures. L'ensemble est intégré à l'installation d’assainissement par phytoépuration.

Ce que nous en pensons

Un authentique manoir breton dans une propriété d'envergure, rénovée avec passion, érudition et authenticité. Le domaine constitue aujourd'hui, avec les diverses pièces de ses logis, sa tourelle emblématique, son jardin médiéval et son parc boisé, un témoignage précieux de la vie au Moyen Âge. La richesse de l'environnement se conjugue à la qualité des volumes, à la préservation de divers ornements, structures et matériaux d'origine, enfin au potentiel des dépendances. L'ensemble permet de vivre en quasi-autarcie comme jadis. Les futurs maîtres des lieux y trouveront une grande maison de famille entourée de vastes espaces verdoyants aux mille merveilles et, si un projet touristique y est envisagé, moyennant quelques travaux, le site idéal pour un gîte, en prise avec les préoccupations environnementales de notre temps.

Vente en exclusivité

554 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 633761

Surface cadastrale 1 ha 96 a 75 ca
Surface du bâtiment principal 180 m2
Nombre de chambres 6
Surface des dépendances 280 m2



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Côtes d'Emeraude et de Penthièvre

Emmanuel Orjebin +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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