Derrière une grille d'entrée, en fer forgé, se dévoile la propriété. À gauche, l'ancienne tour de guet, autrefois défensive, semble aujourd'hui assurer l'hospitalité. Face à elle, le manoir se dresse dans la perspective d'une vaste pelouse. À l'arrière, une terrasse pavée donne sur les anciennes douves en eau, cernées en partie par des remparts en pierre. Au nord-ouest, un appartement situé dans une grange mitoyenne étend l'espace habitable de la propriété. Deux passages permettent d'accéder au parc.
Si les premières traces de la demeure manoriale datent du 12e s., c'est par la suite et par l'union de plusieurs fiefs et seigneuries en 1787 que la construction prend ses traits les plus durables, ceux « d'une maison forte consistant en un corps de logis et de grands fossés d'eau ». L'édifice, entretenu et largement épargné par les dommages du temps, a conservé de nombreux éléments qui témoignent de son histoire lointaine.
Élevé de trois niveaux, le bâtiment se compose d'un corps principal flanqué d'une tour carrée à l'angle nord-ouest, qui était jadis vraisemblablement reliée à la tour de l'entrée par une muraille, formant ainsi un ensemble fortifié. Les éléments bâtis sont homogénéisés par des façades en pierre apparente jointoyée, percées de baies rectangulaires ou à arc en plein cintre garnies de fenêtres et de portes en bois. Les encadrements des percements sont en pierre taillée de la même couleur ocre que l'enduit. Les toits, à deux pans de tuiles plates, sont ajourés de lucarnes pendantes à fronton. Chaînages d'angle et de façade sont en pierre de taille blanche ou grise.

Le manoir

La façade principale, exposée à l'est, est longée par un escalier extérieur couvert à pans de bois qui mène au premier étage depuis l'intérieur. À l'arrière, de larges portes vitrées à deux battants permettent de rejoindre la terrasse pavée.
L'accès principal se fait par une baie à arc en plein cintre encadrée de pierres de taille, depuis une porte en bois renforcée de charnières en fer forgé à motif de feuillage, sous une lanterne. Une cloche permet aux invités de s'annoncer.

Le rez-de-chaussée
L'entrée découvre un hall au sol pavé de pierres et aux murs enduits. À droite, l'escalier principal, droit et en bois, accède à l'étage. À gauche, une porte en bois sculptée à motifs d'inspiration Renaissance s'ouvre sur une grande salle, au sol également en pierre, dont le plafond à clef de voûte est porté par huit colonnes. De chaque côté, les baies illuminent l'ensemble au fil de la course du soleil. Trois grandes portes-fenêtres à double battant surmontées d'impostes vitrées à arc en plein cintre donnent sur la terrasse pavée arrière. Deux imposantes cheminées en brique aux piédroits en pierre sculptée se font face aux extrémité de la pièce.
Une porte en bois sculpté en plis de serviette commande un couloir qui dessert à droite des toilettes et à gauche un salon voûté, éclairé par un œil-de-bœuf et agrémenté d'une cheminée en pierre. Le sol est couvert de tomettes octogonales. Une porte en bois ouvre sur l'extérieur et un escalier à pans de bois conduit à l'étage.
Le hall d'entrée accède par ailleurs à un second palier et celui-ci au jardin. Une porte commande une première cuisine, à aménager, au plafond à poutres apparentes, tandis qu'une autre mène à la seconde cuisine, entièrement équipée, éclairée par une baie vitrée ouvrant sur une terrasse pavée située à l'arrière. De là, une porte assure la communication avec la grande salle voûtée.

Le premier étage
Accessible depuis l'escalier à pans de bois, éclairé par des baies donnant vue sur le jardin, un palier mène à une première chambre à coucher au sol en parquet droit et à la charpente apparente. La pièce est agrémentée d'une cheminée en bois dont le linteau est sculpté d'un motif floral. Un escalier, également en bois, conduit à une mezzanine, actuellement aménagée en garde-robe, qui permet d'accéder aux combles. S'ensuivent une salle de bains avec une baie côté jardin et des toilettes, une deuxième chambre parquetée, une salle d'eau ainsi que des toilettes indépendantes. Une porte en bois s'ouvre sur une vaste salle dans laquelle se dévoile l'impressionnante charpente. Une rampe de pompier y a été installée et permet de glisser du dernier niveau au rez-de-chaussée, dans la salle voûtée. Non loin, se tient une troisième pièce à coucher, au plafond à poutres apparentes, puis un palier, au sol couvert de tomettes octogonales, distribue une quatrième chambre, aux murs à pans de bois, ainsi qu'une salle de bains et des toilettes.

Les combles
Accessibles depuis l'escalier en bois en colimaçon, ils débutent par une passerelle depuis laquelle se découvre l'impressionnante et dense charpente apparente. En leur centre, une trappe permet d'accéder à la rampe de pompier qui rappelle presque une maquette de Da Vinci. La passerelle mène à deux chambres, au sol recouvert de jonc de mer, qu'éclairent des fenêtres de toit. À son extrémité, un espace pourrait être fermé afin de créer une pièce à coucher supplémentaire. Une porte en bois conduit à la mezzanine de la première chambre et permet de regagner le premier étage.