Trace précieuse de la mention de la maison noble : le manoir figure sur le cadastre de 1813. Différentes familles s’y sont succédé jusqu’à aujourd’hui. Elles se sont toutes attachées à conserver l’authenticité du lieu, que l’inspiration classique de son architecture très homogène singularise.
L’entrée s’effectue par un portail en bois blanc qui laisse apercevoir le corps principal du logis, lequel paraît en majesté au milieu de la pelouse centrale. La propriété est ceinte de végétation et le jardin s’organise de part et d’autre de la demeure ainsi que des bâtiments de dépendance situés à droite de la façade principale.
De plan rectangulaire et de style classique, le corps de logis, d’une superficie d’environ 250 m² hors sous-sol, s’élève sur deux niveaux. La toiture d'ardoises, à quatre pans avec son égout retroussé, est percée de trois lucarnes jacobines de chaque côté ainsi que de trois souches de cheminée en brique. Une certaine harmonie se dégage de la façade principale, sobre, lumineuse, recouverte d’un enduit blanc et rythmée par neuf baies disposées symétriquement avec fenêtres à petits carreaux et persiennes peintes également en blanc.

Le manoir

Le rez-de-chaussée
De nombreuses portes permettent de pénétrer dans la demeure, mais l'entrée principale s'effectue au milieu du logis initial par une double porte en bois blanc. Le corps central est composé de pièces à vivre en enfilade baignées de lumière, qui donnent au sud et au nord sur le jardin. La porte d’entrée à deux vantaux, surmontée d'une imposte vitrée, débouche sur un petit vestibule agrémenté d’un escalier en bois au style original par son garde-corps sculpté, aux formes souples assez irrégulières, partiellement peint en bleu, qui mène aux étages. Il constitue l’un des éléments architecturaux remarquables de la maison. En enfilade, se dévoile un confortable salon au parquet droit en chêne qu'illumine une double baie vitrée ouverte sur la véranda. Attenante, de style moderne, celle-ci permet la contemplation à 360° du jardin, tel un sas protecteur en hiver et un miroir lumineux en été. Une cheminée du 18e s. au manteau de marbre rouge veiné de blanc donne le ton. Toute proche, se trouve une cuisine équipée au sol carrelé avec double orientation et vue sur l’entrée puis la cour d'un côté, sur le jardin de l’autre. Une arrière-cuisine-lingerie adjacente participe au confort de la vie quotidienne.
Par ailleurs, dans le prolongement de la salle à manger parquetée, traversée par une large poutre en chêne, se découvre une chambre à coucher au sol similaire, accessible aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Sa fenêtre à petits carreaux ménage des vues sur le jardin et son appui profond permet d'y poser divers éléments décoratifs. L'espace, agrémenté d’un large foyer de cheminée décoré de carreaux en faïence bleu et blanc, typiques de la région de Dèvres, s’intègre parfaitement à l’architecture intérieure et réchauffe les lieux. Enfin, une salle de douche contemporaine jouxte cette partie du niveau, privative.

Le premier étage
Un palier dessert trois vastes chambres à coucher et un bureau que complètent deux salles de bain ou de douche carrelées et des toilettes. La décoration est sobre et soignée. Les chambres dégagent une discrète opulence avec leur parquet droit au sol et leurs larges armoires.

Les combles
L'accès au niveau sous toiture s'effectue depuis l’escalier principal. Les combles, à la charpente apparente, sont isolés au niveau du sol et éclairés par des fenêtres de toit. Les deux chambres à coucher mansardées qui s'y trouvent sont de petite taille, environ 10 m². Le reste de l'espace pourrait être aménagé de manière plus structurée et ainsi optimisé.

Le sous-sol
Accessible via l’escalier qui part du rez-de-chaussée, une cave voûtée permet d’entreposer du vin ainsi que diverses victuailles et autres objets.