À 2 h de Paris, dans une région naturelle du Nivernais au petit air de Bretagne, un manoir
authentique entouré de plus de 6 ha de bois et ses cabanes singulières
Cosne-Cours-sur-Loire, NIEVRE bourgogne 58200 FR

Situation

La propriété se trouve dans la bordure occidentale de la région Bourgogne-Franche-Comté, la partie septentrionale du département de la Nièvre et le sud de la Puisaye nivernaise. Elle est par ailleurs proche d'un village qui présente un ensemble rare de vestiges de fortifications d'une cité féodale du 12e s., comprenant l'un des plus vieux donjons de France. La cité est classée monument historique depuis 1906.
À 15 min du domaine, une gare ferroviaire dessert Paris-Bercy en 2 h. Les commerces de la vie quotidienne se trouvent à quelques encablures du manoir.

Description

De grandes plaines vallonnées, fermées par des coteaux boisés, sont parcourues de prés où paissent des bovins de race charolaise nivernaise, reconnaissables par leur robe claire, rousse et blanche. Elles participent de la remarquable composition du paysage environnant dont bénéficie la propriété, desservie par un petit chemin bordé d'une forêt. Un chemin de ronde permet d'embrasser du regard tout le domaine et de stationner à proximité du manoir.
Ce dernier se dresse, imposant, au centre du domaine face à un grand parterre de pelouse et à une forêt de chênes parsemée de cabanes, qui se fondent dans le paysage. Remanié par Jean-Louis-César Deschamps de Bisseret, comte et officier de dragons sous Napoléon Ier qui appréciait la symétrie, il présente beaucoup d'éléments architecturaux qui laissent à penser que le manoir a été construit au 17e s., bien que la date de 1808 soit inscrite sur sa façade. Il semble que la demeure manoriale n'ait subi aucune transformation notoire depuis lors. Élevée de trois niveaux, elle comporte deux façades principales qui diffèrent quelque peu l'une de l'autre : coiffé d'une toiture à deux pans de tuiles plates percée de lucarnes capucine, le manoir présente des baies droites et régulières organisées en trois travées au nord contre cinq au sud. Elles sont rehaussées de chaînages d'angle et d'encadrements de baie en pierre de taille. De chaque côté du bâtiment principal, deux extensions plus basses sont animées par des portes vitrées en bois et surmontées de toits de tuiles plates de Bourgogne.
Enfin, une seconde entrée située à l'arrière de la maison est encadrée par deux vieux piliers en pierre placés de part et d'autre d'un portail en métal. Une mare s'étend discrètement à proximité.

Le manoir

D'une surface totale d'environ 425 m², le bâtiment principal est accessible par des doubles portes en bois surmontées d'une imposte en verre, similaires au nord et au sud.


Le rez-de-chaussée
L'entrée, traversante, est commandée par deux portes à double vantail en bois avec imposte en verre, dont les serrures sont uniques avec leur espagnolette en métal. La pièce, au sol couvert de tomettes et ornée de moulures, dessert un salon avec parquet en chêne à points de Hongrie, agrémenté d'une cheminée en marbre aux piédroits angulaires très stylisés à base en patte de lion. Deux portes de placard à double vantail, panneautées et moulurées, situées de part et d'autre de l'âtre, font face à deux autres, dont la porte d'entrée de la pièce. Des lambris d'appui recouvrent le bas des murs.
S'ensuivent les pièces de l'extension ouest. Une première, vaste et illuminée par de grandes baies et couverte au sol de tomettes octogonales, donne sur le parc. Elle s'ouvre sur un dégagement qui dessert des toilettes et un local technique. Dans son prolongement, une autre pièce, moins grande, est équipée d'un poêle à proximité d'une baie vitrée. Un passage avec baies encadrées de briquettes laisse place à un lavabo. Du travertin recouvre les sols. Une porte coulissante laisse apparaître un sauna et une douche à l'italienne.
De retour dans le vestibule, de l'autre côté, se tient une salle à manger à l'ornementation remarquable, avec plusieurs bas-reliefs de style Empire, des boiseries d'origine qui dissimulent un grand nombre de rangements ainsi qu'une niche décorée de palmettes. Les deux teintes de bleu dont sont peintes les menuiseries mettent leurs moulures en relief. Elle bénéficie de la vue sur le parc côté sud et communique avec la cuisine, dans l'extension est, mise au goût du jour et aménagée avec tiroirs, placards et îlot central. La pièce est chauffée par une cheminée en pierre, ancienne et massive, équipée d'un poêle en fonte. Elle présente en outre des éléments anciens comme un authentique chauffe-plat à deux feux en fonte surmonté d'un œil-de-bœuf. Deux pièces la jouxtent, dont l'une fait office de cellier et la seconde de vestiaire. Depuis ce dernier, un escalier en bois conduit à un grand palier puis à une chambre aux murs blancs peints à la chaux, aux poutres apparentes et au sol de tomettes anciennes, qui dévoile une vue sur la nature environnante. De retour dans le vestibule, côté nord, se trouvent des toilettes et une salle de bains lumineuse, dont la baignoire en fonte repose sur un carrelage en terre cuite. Enfin, un large escalier en bois avec rampe en fer et départ orné d'une boule en métal mène aux étages.

Le premier étage
Un premier palier dessert une salle d'eau minimaliste, équipée d'une douche à l'italienne et d'une vasque qui repose sur un plan en pierre. La pièce, qui était jadis une chambre à coucher, est agrémentée d'une cheminée en marbre et de tomettes. S'ensuit un passage éclairé par une baie à petits carreaux et aménagé d'un double placard mouluré ainsi que de plusieurs portes à crémone ancienne. L'une d'elles commande une grande pièce aménagée aujourd'hui en bureau, mais parfaitement utilisable en chambre à coucher. Un pan de mur de couleur taupe met en évidence les moulures blanches de la corniche ou de l'encadrement de porte, ainsi que l'âtre en marbre noir adossé en son centre, ou les lambris d'appui et les tomettes octogonales d'origine. En face, se situe une vaste chambre à coucher éclairée par deux grandes baies qui donnent sur le parc, où chaque élément architectural est mis en relief par une peinture de couleur. Une porte moulurée s'ouvre sur une garde-robe et des boiseries dissimulent des placards qui occupent tout un pan de mur tandis qu'une bibliothèque en bois en couvre un autre. Une cheminée en marbre surmontée d'un miroir trumeau d'origine abrite aujourd'hui un poêle ancien en fonte. Enfin, au nord, une salle de bains en excellent état avec tomettes, solives et poutres apparentes encastrées, jouxte la chambre à coucher.

Le deuxième étage
Le dernier niveau est baigné de lumière grâce aux nombreuses fenêtres à double vitrage que l'occupant actuel y a installé. Un palier dessert quatre chambres à coucher avec tomettes anciennes et poutres traversantes apparentes. Les pièces ont gardé pour la plupart leur foyer d'origine en marbre et sont associées à deux salles de bains.

Les dépendances

Un abri coiffé par deux pans de tuiles de Bourgogne protège une cuisine d'été et une salle à manger séparées par des pans de bois, sur une surface d'environ 55 m². Un bûcher et un puits se trouvent à proximité.
Un autre bâtiment, à restaurer, chapeauté d'un toit identique et incluant un grenier, pourrait abriter un gîte d'environ 90 m². Les tomettes d'origine y ont été conservées ainsi qu'une cheminée monumentale.

Les communs

Un long bâtiment daté de 1832, perpendiculaire au manoir et chapeauté d'une toiture à deux pans de tuiles plates de Bourgogne, présente des murs dont l'enduit ocre fait ressortir les diverses baies pleines de menuiseries en bois peintes en blanc. Une partie servait à loger les animaux : les anciennes écuries, d'une surface d'environ 40 m², une remise d'à peu près 30 m² et un troisième espace, surmonté d'un grenier, de 30 m², que dessert un escalier ; enfin, le bâtiment abrite une étable d'environ 25 m² et une grange de quelque 40 m².
Dans son prolongement, deux arches en pierre cassent la régularité architecturale du bâtiment. Elles devaient servir autrefois à abriter des calèches. L'une d'elles a été aménagée en un salon d'été à solives apparentes, d'une quarantaine de mètres carrés. Elle accède à des salles d'eau, réservées aux locataires des cabanes : une porte s'ouvre sur un grand dégagement de 30 m² environ, qui conduit à quatre douches de 3 m² chacune, entièrement refaites, ainsi qu'à deux toilettes avec lavabos. Enfin, une seconde arche conduit à un appartement à restaurer, composé d'une pièce principale d'environ 50 m² avec sa cheminée monumentale en pierre, ses tomettes anciennes et un escalier droit, qui dessert une pièce de quelque 20 m² puis un grenier.

Les cabanes et le parc

Face au manoir, s'étendent 6 ha de bois peuplés essentiellement de chênes multiséculaires. Une cabane pour enfant se tient à proximité de quelques sculptures réalisées par l'actuel occupant du domaine. Dans la forêt, très éloignées les unes des autres, ont été construites quatre autres cabanes en bois, dans des arbres plantés à l'époque de Napoléon Ier. De forme singulière, elles sont perchées à quelque 6,5 m de hauteur et peintes à l'ocre de Puisaye. Une première cabane, demi-hémisphérique, est solidement arrimée à son chêne tricentenaire. Une deuxième imbrique deux cabines fixées à quatre chênes à quelques encablures du sol, prolongées par une terrasse qui surplombe une mare plantée de joncs de bambous. Une troisième, construite dans un autre chêne à environ 6 m du sol, mêle le bois et le verre. Enfin, la dernière dévoile une vue sur la campagne environnante, notamment sur un pré où paissent quelques ânes. Toutes sont équipées de toilettes sèches tandis que des douches leur sont réservées dans les communs du manoir. Chacune a sa terrasse, qui surplombe un paysage bucolique et luxuriant.

Ce que nous en pensons

Un manoir unique et ses singulières dépendances, au milieu d'un environnement foisonnant et insolite où l'arbre est roi. Ici, l'amateur de vieilles pierres trouvera dans le parc qui entoure la demeure et ses annexes une satisfaction parallèle d'envergure. Celle d'une nature particulièrement généreuse, à la fois sauvage, domestiquée et discrètement aménagée en ses hauteurs arborées. Celle d'un paysage empreint de la justesse et de la subtilité avec lesquelles Rosa Bonheur a peint son célèbre « Labourage nivernais », y dépeignant l'atmosphère et la lumière si particulières de la région.
Les cabanes suspendues, remarquablement fondues dans le paysage, constituent des hébergements appréciés dont la location est profitable, à côté des services de détente proposés au sein du parc, grâce à des aménagements et équipements ad hoc. Le domaine à la richesse tant architecturale que naturelle offre ainsi des perspectives économiques importantes, qu'il s'agisse de prolonger l'activité en cours ou de prendre une autre direction.

Vente en exclusivité

950 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 853027

Surface cadastrale 8 ha 72 a 56 ca
Surface du bâtiment principal 425 m2
Nombre de chambres 6
Surface des dépendances 600 m2

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Conseiller
Autour de Saint-Fargeau

Isabelle Ponelle +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.