En Sologne, un manoir du 19e s.
avec ses dépendances, son parc arboré et son plan d'eau
, LOIR-ET-CHER centre-val-de-loire FR

Situation

En région Centre-Val de Loire, au cœur du val de Loire et intégrée en Sologne viticole et forestière. Le bourg où se situe la propriété est connu pour la culture d’un « légume royal » très apprécié à la cour des Valois au 16e s. Bordant la forêt de Cheverny, les bois de Saint-Lomer et du val de la Bièvre, la demeure évolue dans une petite commune où il y fait bon vivre. Aux portes des plus grands sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, elle est pleinement intégrée à la « Sologne viticole » : ici, l’agriculture prend le relais des grands boisements, les paysages mis en valeur s’interpénétrant les uns aux autres et permettant beaux points de vue et horizons ouverts. À moins de 200 km de Paris à vol d’oiseau par l’A 10, les chemins mènent facilement vers Bordeaux ou Nantes au sud-ouest. L’autoroute A 85, non loin, permet de pousser au sud-est en direction de Lyon ou Châteauroux. Dans la ville, tous les commerces de bouche et les services de proximité sont immédiatement accessibles à pied. La commune, très dynamique, présente de nombreux restaurants, équipements sportifs, une école de musique et de nombreuses bibliothèques.

Description

Située en proximité du centre ville, la propriété se découvre derrière un long mur qu’un portail enserre gracieusement. Ce dernier est coiffé d’une imposte en fer forgé. Il est surmonté d’une couronne tandis que deux imposantes lanternes de goût italien sont retenues par de lourdes chaines. En vis-à-vis, deux bâtiments de dépendance encadrent l’entrée du petit domaine. Les sauts de loups délimitant l’entrée du parc donnent une première idée de l’esprit de la demeure. Face au portail de briques et de pierres sur enduit, la maison est placée à bonne distance. Le manoir est orienté sud-ouest-nord-est. Entre le portail et celui-ci, un bassin d’agrément. Les savants calculs des lignes de fuite des plans horizontaux - par les architectes du siècle dernier - ont permis de créer d’audacieuses perspectives. De facture classique, la propriété répond aux mêmes normes architecturales et aux mêmes canons esthétiques : ceux d’une maison de maître de style néo-Renaissance, voire Louis XIII par certains aspects. Elle fut bâtie en 1818, puis certainement modifiée à la fin du 19e s. Les deux bâtiments de dépendance - anciennes écuries aménagées en pavillons - sont construits dans le même esprit que le petit manoir.

Le manoir

La bâtisse est élevée pour un notable de la Restauration et ce, trois ans après le retour des royalistes exilés. Le roi Louis XVIII vient alors de rentrer fraîchement dans ses murs à Paris. C’est à cette époque que l’imposante villégiature est bâtie. Caractéristique des demeures du début du 19e s., un important travail est fait sur la façade. Les lignes horizontales s’y conjuguent avec brio aux élévations verticales. Par la suite, l’éclectisme triomphant de la fin du 19e s. permet de laisser libre cours aux imaginations les plus fécondes et les plus audacieuses. Ainsi, la façade de tuf et de briques multicolores est une reproduction de l’aile Louis XII du château royal de Blois. Alliant le gothique flamboyant aux éléments Renaissance, la façade s’intègre élégamment à l’ensemble du paysage architectural. La rationalité de son organisation s’inscrit dans les courants architecturaux qui précèdent la Première Guerre mondiale. À l’avant, la demeure s’élève sur trois niveaux. Juchée sur un podium accessible depuis un escalier de pierres élargi à sa base, la maison ouvre sur une double porte à deux vantaux. Encadrée par deux pilastres blancs, l’entrée est coiffée d’un balcon aux ouvertures ogivales. Au rez-de-chaussée comme au premier niveau, deux fenêtres à petits carreaux encadrent de chaque côté la façade, les tableaux « blanc craie » des fenêtres se détachant remarquablement sur la couleur rouge brique. Des bandeaux verticaux et horizontaux courent sur la façade. À l’arrière, celle-ci est plus simple puisque quatre baies encadrent une porte accessible depuis un escalier en pierre. Plus haut, une large baie « type Renaissance » et similaire à celle du balcon opposé. Au niveau du sous-sol, quatre soupiraux côté sud-ouest, deux côté nord-est. Encadrant majestueusement la façade, deux tours en pierre blanche construites en saillie et s’achevant par deux toits coniques que coiffent de chaque côté deux cheminées. D’influence médiévale, les ouvertures étroites et verticales sont habillées de vitraux. Elles laissent filtrer une douce lumière dans tous ces espaces de circulation. Au troisième niveau, sur le toit en saillie, quatre lucarnes jacobines et une centrale dans l’axe de l’entrée puis du balcon à l’étage inférieur. Sur le corps central, la toiture à quatre pans est en ardoises tout comme celle des deux tours.


Le rez-de-chaussée
Organisé autour du vestibule puis du couloir qui traverse le bâtiment d’ouest en est, surélevé, le niveau est composée d’un côté de deux salons. Les deux pièces communiquent entre elles et sont baignées de lumière. Le grand salon se distingue par ses poutraisons à la française, rehaussées d’un rouge cerise et d’un bleu roi, sur lesquelles courent des arabesques dorées dans un style inspiré du maniérisme français. Les rinceaux qui décorent les poutraisons simulant les corniches tranchent admirablement avec les cimaises et les portes de placard ouvragées aux imposants panneaux et linteaux de chêne doré. Au centre, une cheminée et son trumeau de pierre, au manteau galbé s’étirant jusqu’à hauteur de plafond. Au sol, un parquet du 19e s. en point de Hongrie. Face à la cheminée, la double porte ouvrant sur un autre salon à usage de salle de conférence. Celui-est doublement orienté. Il est plus modeste dans ses dimensions. La décoration, plus sobre, est pourtant tout autant raffinée. Les huisseries sont équipées de crémones à l’ancienne. La même organisation prévaut à droite du vestibule. Celle-ci témoigne du souci de rationalité que les architectes d’alors avaient et ce, afin de rendre la vie des maîtres de maison la plus commode qui soit. Cet ensemble est ainsi dévolu à la préparation et à la prise des repas : une imposante salle à manger à usage de restaurant, suivie d’une cuisine professionnelle. Des toilettes complètent le niveau face à la cage d’escalier. Au fond du palier, un ascenseur.
Le premier étage
Quatre chambres doubles. Elles sont équipées de leur propre salle de douche et bains. L’une s’accompagne d’une salle de douche seule. Les chambres, modernisées et confortables, sont décorées du « dernier chic ». Elles sont agrémentées de cheminées. Certaines sont datées de l’époque de construction de la demeure. Sur certaines d’entre elles, les rinceaux et les palmettes marquent l’influence de l’Empire et de l’égyptomanie ramenée dans les bagages de Champollion. Les plafonds et les trumeaux sont habillés de décors en stuc. Les salles de bains, sur lit de tomettes peintes « à l’ancienne », sont décorées de panneaux de boiseries moulurés, cérusés et peints. Les vitraux laissent filtrer une lumière diaphane qui tranche avec les tonalités plus contemporaines que revêtent les panneaux.
Le deuxième étage
Quatre autres chambres selon la même disposition qu’au niveau inférieur. Les tonalités, plus rustiques, sont empreintes d’élégance et de sobriété. La charpente apparente habille les murs et s’achèvent près des sols garnis de moquettes feutrées.

Ce que nous en pensons

Rationalité et élégance caractérisent cette villégiature du 19e s. Celle-ci, bien posée sur sa parcelle et confortablement nichée dans son écrin, veille sur un environnement boisé et paisible. Pourtant, la demeure n’est qu’à quelques encablures des grands sites touristiques qui ont fait la renommée de la région, véritable berceau de la monarchie des Valois à la Renaissance. Très accessible et proche des commerces, la propriété bénéfice d’atouts sans pareil pour y recevoir et pourquoi pas, y continuer l’activité d’hôtes qui y existe déjà. À l’inverse, ceux qui souhaiteront ne pas apparaitre « au grand jour », pourront savourer une vie sédentaire comme au temps de l’itinérance curiale des rois de France.

1 470 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 293054

Surface cadastrale 9112 m2
Surface du bâtiment principal 375 m2
Nombre de chambres 10
Surface des dépendances 137 m2
dont aménagées 123 m2

Nombre de lots 3

Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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Sologne : du sud de Blois à Romorantin

Vincent Courivaud +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.