Dans une impasse située à proximité d'un bourg, au-delà d'un portail monumental, un chemin de terre bordé par un ruisseau mène aux différents bâtiments, regroupés de part et d'autre d'une vaste cour rectangulaire. Un terre-plein d’environ 1 ha domine les terres, constituées de prés et de bois, qui s'étendent vers l'est et le sud jusqu'à un étang. La vue n’est composée que des arbres et de leur cime, qui se dessine dans le ciel. La cour intérieure est fermée par un haut mur en pierre à l'ouest et ouverte par deux accès : l'entrée principale, à l'est, est marquée par une grille en fer forgé et par un portail encadré de deux piliers en pierre sculptée ; l'entrée secondaire est quant à elle localisée au nord, entre la maison d'amis et le bâtiment industriel. Enfin, la chartreuse et ses extensions, construites en léger décrochement, ferment la cour au sud et se prolongent au-delà par un imposant pigeonnier carré entièrement reconstruit à l'identique.
La chartreuse actuelle a vraisemblablement été construite sur les fondations d'une ancienne place forte entourée de douves en eau, détruite au 16e s. par les troupes protestantes. Elle est composée d'un corps central de plain-pied, coiffé d'un toit à deux pans de tuiles canal, et encadrée par deux pavillons plus hauts d'un étage, chapeautés de toitures de tuiles plates en croupe. À chaque extrémité, s'ajoute une aile couverte d'une toiture brisée, percée de lucarnes bombées. Si l'ensemble des façades sont en moellons, et en pierres de taille aux encadrements des baies ainsi qu'aux chaînages d'angle, le premier étage du pavillon ouest se caractérise quant à lui par un appareil à pans de bois rempli de briques plates et de liant.

La chartreuse

Le rez-de-chaussée
Très lumineux grâce à ses nombreuses baies en bois, dont neuf accèdent directement à l’extérieur, le premier niveau est composé de pièces traversantes, chauffées par le sol et organisées pour la plupart en enfilade. Le confort est omniprésent et le chantier qui en a assuré l'amélioration est au stade des finitions. Le pavillon oriental et son extension abritent l’entrée principale, au sol pavé, magnifiée par un escalier en pierre hélicoïdal à noyau creux. Elle jouxte des pièces de service ainsi qu'une cuisine équipée, entièrement neuve, ouverte sur une salle à manger et une terrasse couverte. Le corps central est composé d'une unique et longue pièce de plan rectangulaire au plafond à la française, d'environ 105 m², qui peut servir de salle de séjour autant que de bal, de réception ou de restaurant. Elle est accessible directement depuis la cour par une porte protégée sous un porche au fronton à l'antique, soutenu par des colonnes. Les murs sont isolés de l'intérieur excepté au sud, où l'appareil en pierre a été laissé apparent. À chaque extrémité, se trouve une cheminée en pierre décorée d'un trumeau sculpté. Les portes en métal et en verre apportent une touche contemporaine à l'espace. Enfin, un salon avec cheminée de style Louis XIV, une chambre à coucher et sa salle de douche avec toilettes, tous carrelés de terre cuite, occupent le pavillon occidental.

L'étage
Dans le pavillon ouest, il est entièrement réservé à l'ensemble de nuit principal. L’aménagement récent a consisté à créer une mezzanine, une garde-robe semi-indépendante ainsi qu'à installer un système de chauffage par le sol et à isoler les murs, tout en laissant visible la charpente existante, la cheminée et les pans de bois des murs internes. La salle de bains, mitoyenne, est équipée d’une baignoire, d’une douche, de deux lavabos indépendants et de toilettes séparées, sous une charpente neuve et apparente.
Desservi par l’escalier hélicoïdal de l’entrée, le second niveau du pavillon est distribue un palier en mezzanine, une chambre à la charpente apparente ainsi qu'une deuxième pièce à coucher, accompagnée de sa salle de douche, à achever, de ses toilettes séparées et d'une pièce haute. Les sols sont en parquet droit, isolés phoniquement et chauffés.

Le pigeonnier
Édifié suivant un plan carré, avec une toiture de tuiles plates en croupe, le bâtiment est percé par des plateformes d'envol et de nombreuses baies. Il a été rebâti à l’identique, d’après des sources historiques, à son emplacement d’origine, à l’extérieur de la cour et en surplomb du parc. L’intérieur, encore brut, permet de l’aménager à sa guise. Il est aisé d'y imaginer un petit logement indépendant sur deux niveaux, un atelier, un espace de bien-être ou encore des écuries.

Les dépendances fermant la cour

La maison d'amis
Véritable maison traditionnelle, située entre le parc et la cour, elle est agrémentée d’une terrasse fleurie et d’un jardin indépendant. Sa toiture atypique, à trois pans de tuiles canal, lui permet de couvrir une grande surface habitable, d'environ 190 m², de plain-pied. Les pièces de vie – salon, salle à manger, cuisine –, les trois chambres à coucher et les deux salles de bains s’organisent autour de couloirs et de dégagements centraux fournis en placards et rangements. Les huisseries cintrées, en bois, les carreaux de terre cuite, les solives apparentes, les grands volumes de réception et la majestueuse cheminée du salon apportent à la maison annexe un caractère indémodable.

Le bâtiment de dépendances
D’une surface d'environ 390 m² au sol, la seconde dépendance, un bâtiment industriel datant du 20e s., est aujourd'hui divisée en deux parties mais sa structure métallique de style Eiffel permettrait aisément de reformer un espace unique. Sa chape de béton permet d'y stocker du matériel ou d'y garer des véhicules dans un environnement sec et sain. La construction peut également être réhabilitée, au besoin.