Situation
À mi-chemin de la Côte de granit rose et des plages du Goëlo, le manoir est situé entre les villes de Perros-Guirec et Paimpol. Constitué de terres arables et de prairies, le lieu fut choisi pour ses ressources en eau et la proximité des ports et mouillages de la côte proche. La propriété est à 1 km des premiers commerces de proximité de qualité, proposant notamment des produits locaux (boulangerie, épicerie, charcuterie-traiteur). Mais également à moins de dix minutes de toutes les autres commodités. Le manoir dispose d'un accès rapide à la RN12 pour rejoindre les différents pôles économiques et touristiques de la région. À vingt minutes de route, la gare LGV de Guingamp dessert Paris en 2h45.
Description
Le manoir
Erigé entre le 13ème et le 15ème siècle, puis réaménagé vers 1660, le logis est de plan rectangulaire allongé, à étages, coiffé d'un toit à deux pans flanqué de deux souches de cheminées octogonales accolées. La façade alterne moellons de granit et pierres de taille aux encadrements. Plusieurs éléments d'architecture extérieure ont un caractère aussi bien défensif qu'ornemental et donnent du relief à l'ensemble. Ainsi la grande tour à escalier, positionnée au deux tiers de la façade ouest, ou encore les deux échauguettes en encorbellement à chaque extrémité reposant sur de hauts contreforts plats, contrebalancées par des trompes intérieures. L'une d'elles était équipée d'une étuve chauffée par un four. La porte d'entrée principale, de style Gothique flamboyant, est remarquable. Chaque pièce du manoir bénéficie d'une cheminée d'époque, du gothique primitif, ornementées de blasons ou de symboles figuratifs et du gothique flamboyant pour celle de la salle d'apparat exécutée postérieurement au 15ème siècle, dans le but d'embellissement par un maître maçon tailleur de pierres italien. L'édifice compte 14 cheminées dont plusieurs sont en état de fonctionnement. La façade postérieure, exposée est, est flanquée de deux tours carrées en diagonales et d'une petite tour escalier à proximité de laquelle sont encore visibles quatre corbeaux, autrefois supports d'un hourd. En contrebas, l'ancien étang seigneurial, aujourd'hui zone humide et son précieux écosystème.
Le rez-de-chaussée
Il compte trois vastes salles auxquelles s'ajoutent à chaque extrémité deux pièces correspondant au premier niveau des deux tours carrées, et à l'ancienne boulangerie en extension à l'est. La porte principale ouvre directement dans la salle basse du manoir, utilisée pour les besoins domestique du domaine, aussi bien par les propriétaires que leur domesticité dans l'époque féodale. Modeste dans son ornementation elle affiche cependant de nombreux et remarquables éléments d'origine : tomettes, poutres de bois monumentales et pierres apparentes, murs à la chaux au sable de Radenac, porte en arc-plein-cintre. Une cheminée de granit abrite un poêle à bois au décor italien “la Castellamonte”, en faïence de couleur vive qui contraste avec les murs ocre. Sur un côté, un double passe-plat d'envergure sépare cette grande salle des trois pièces dédiées à la cuisine. De l'autre côté, la chambre seigneuriale donne un accès direct à l'ancien oratoire. Le départ d'un ancien petit escalier à vis est visible et servait autrefois à desservir les quatre niveaux, de la cave à la galerie en passant par les chambres.
Le premier étage
La disposition est identique à celle du rez-de-chaussée avec trois grande salles et deux plus petites. Un escalier de granit introduit dans la salle haute spacieuse et de belle dimension. Quatre grandes baies apportent la lumière du jour et mettent en relief le bleu des murs. La cheminée monumentale de granit, sculptée, reflète la splendeur passée de la maison. À l'origine, cette pièce bénéficiait d'un plafond cathédrale et d'une galerie chauffée par une petite cheminée, avec accès aux galeries d'agrément donnant sur les jardins ainsi qu'à l'étuve, installée dans l'échauguette sud. Ces installations réservées aux nobles permettaient de voir sans être vu. Des chauffe-plats ou potager sont encore visible dans l'allège de l'une des baies ouvrant sur l'ouest. Vers 1660, un plafond fut inséré supprimant l'effet cathédrale. De part et d'autre, deux chambres et leurs « salles de bains » privatives, équipées de latrines et coussièges d'époque. L'une des chambres, aux murs de chaux couleur ocre du Roussillon, est assortie d'une cheminée sur laquelle figure des armoiries. L'autre chambre est fermée par une porte de bois massif d'origine, fortifiée et dotée d'un judas. Une cheminée est placée sur l'un des murs. L'ensemble est couvert d'un parquet en bois.
Les combles
Il est composé de trois espaces, qui ouvrent sur les étages supérieurs des deux tours carrées. La charpente est visible et remarquable dans ce qui est aujourd'hui un vaste grenier, qui permet d'accéder aux échauguettes de part et d'autre. C'est dans l'une d'elles qu'est installée une particularité d'inspiration orientale : une étuve. Le dispositif, très élaboré pour l'époque, permettait au seigneur de pouvoir prendre un bain de vapeur en toute intimité. Rapportée de terre sainte, cette technologie était probablement unique dans toute la région. Dans les cavités, des pots à feu en terre cuite sont encore visibles.
La longère
Elle fait face au logis. L'ensemble est restauré et habitable.
Le rez-de-chaussée
L'ensemble est scindé en deux parties, dont l'une fait office de chambre d'hôtes au château, avec son petit salon brocante. Le second espace, véritable lieu d'habitation, offre une pièce de vie avec cuisine et poêle à bois en céramique, deux chambres avec chacune leur salle d'eau. Le tout est équipé d'un chauffage centrale au fuel récent et performant. Un retour d'équerre présente un autre espace bâti, actuellement utilisé comme lieu de stockage.
Les combles
À l'étage, un grenier avec de belles hauteurs sous entrées pourrait être aménagé.
L'ancienne grange à lin
De plan rectangulaire, coiffé d'un toit à deux pans, le bâtiment est construit en moellons de granit. Vaste, tout en longueur, il est accessible depuis un porche. Sa fonction première de stockage est conservée aujourd'hui. Dans sa continuité, un préau tourne le dos au manoir.
L'ancienne chapelle
Situé à l'entrée de l'enceinte, l'édifice date du 17ème siècle.
Le parc
Le manoir a été préservé au milieu de ses plus de 22 hectares de terres libres. Un mélange subtil de vergers, bois, terres agricoles exempts de tout produit chimique, prairies. A noter une hêtraie séculaire parmi les dernière d'Europe de par son âge. Mais également un plan d'eau poissonneux (carpes et gougeons) où viennent se repaitre de nombreuses espèces de volatils, dont le héron cendré ou le cormoran; abri également et lieu de reproduction de quantités de batraciens, de libellules, papillons, etc, formant un écosystème dans l'écosystème .
L'ancienne étendue d'eau à l'arrière du manoir est aujourd'hui une zone humide totalement préservée. En plus d'épurer l'eau qui chute de quelques mètres derrière le pont, cette zone humide héberge une biodiversité unique.
Le verger de 5 hectares de pommiers, planté en 2011, est depuis sa création exploité en BIO. Chaque arbre y est ancré avec un respect rigoureux de distances suffisantes entre chacun, pour permettre un développement naturel, sain et une récolte abondante.
Les différents points d'eau et la richesse de la terre ici présente, permettent d'envisager des cultures généreuses et saines, si tel était le projet des futurs occupants.
Ce que nous en pensons
La lumière se fraye délicatement un chemin à travers la canopée et le couvert végétal pour venir illuminer l'élégante façade du manoir en son domaine, dans un tableau contemplatif et poétique. Pas un bruit ne vient troubler l'atmosphère paisible et mystique des lieux, hormis le clapotis de l'eau qui se disperse sur les roches, la faune qui s'ébat, la brise qui froisse les feuillages. À l'intérieur, d'illustres personnages ont laissé leur noble empreinte sur le logis, dans un mariage de couleurs et d'idées avant-gardistes teintées d'Orient. La bâtisse conserve aussi une allure monumentale, dont la vocation défensive lui confère une grande valeur historique. La naturalité omniprésente permet le titre de refuge tant pour les espèces animales et végétales que pour l'homme. Un lieu magique et envoûtant, qui convoque la légende des siècles passés et s'est mis en quête d'un nouveau seigneur et maître.
3 300 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 660150
Surface cadastrale | 22 ha 88 a 2 ca |
Surface du bâtiment principal | 440 m2 |
Nombre de chambres | 6 |
Surface des dépendances | 300 m2 |
dont aménagées | 170 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.