Dans la campagne verdoyante, la propriété, entièrement close et vaste d’environ 1,7 ha, est entourée de prairies et de bois pour former un horizon circulaire. L’accès s’effectue par un portail et une grille en arc de cercle, soutenus par quatre pilastres de pierre, qui ouvrent sur une allée bordée de catalpas, chênes centenaires et platanes. Édifiée en forme de U, la chartreuse se dresse au centre d’un parc paysager aux essences variées, soigneusement entretenu. Le domaine compte également plusieurs bâtiments annexes formant un petit hameau. Les murs en pierre locale, tout en nuances de blanc, de jaune et de rose, structurent l’ensemble : ils segmentent les espaces, forment le soutènement de la grande terrasse, délimitent les accès et entourent les pièces d'eau.

La chartreuse

Un premier édifice, qui correspond à la partie ouest élevée sur caves, fut érigé sous le règne d’Henri IV. La chartreuse, dans sa configuration actuelle, remonte quant à elle à l’époque de Louis XV. Les portraits de ces deux souverains, peints sur des panneaux de bois et exposés dans le bureau, rappellent cette double filiation historique.
Entièrement bâtie en pierre apparente, la demeure adopte un plan en U, développé sur un seul niveau surmonté de combles aménagés lors de la restauration conduite par les avant-derniers propriétaires. Le corps principal, de plan rectangulaire (35 x 7 m), est surmonté d’une toiture à la Mansart, avec un terrasson en tuiles canal et un brisis en tuiles plates. Les deux ailes latérales, plus modestes, présentent des toits à forte pente également couverts de tuiles plates. Les façades du logis s’animent de larges lucarnes, disposées de part et d’autre et aux proportions généreuses. À l’intérieur, les pièces principales et les chambres bénéficient d’une double exposition.
Le rez-de-chaussée
L’entrée, située au centre de l’aile principale, révèle un escalier en pierre rampe sur rampe qui dissimule astucieusement une salle d’eau avec toilettes. L’escalier marque aussi la séparation entre un bureau-bibliothèque et une vaste salle de séjour. Les deux pièces ouvrent par de hautes baies sur l’extérieur. La structure impose la superposition de deux fenêtres en bois à petits carreaux avec double vitrage, l’une placée au-dessus de l’autre. La lumière pénètre largement. Les murs, animés de teintes chaleureuses, se parent d’ornements peints en filet, tandis que des bossages en trompe-l’œil confèrent du relief à la cheminée de pierre. Les poutres apparentes, décorées d’un motif floral inspiré du dessin d’origine, dialoguent avec les boiseries de chêne qui habillent murs et manteaux de cheminée.
Dans l’aile ouest, une cuisine, simple et authentique dans son architecture, évoque une ancienne épicerie par son décor intérieur. Elle ouvre sur une large terrasse et dessert une chambre de plain-pied, une salle d’eau avec toilettes, un cellier, un escalier de service ainsi que plusieurs caves.

Le second étage
Le palier de repos de l’escalier conserve dans une alcôve d’anciennes latrines identiques à celles que l'on trouve dans les châteaux de cette période de construction. L’aile centrale dessert deux vastes chambres lumineuses à la poutraison apparente, établies sur un plancher en bois massif récent en échelle. Plus loin, une salle de projection permet dans une ambiance feutrée, parfaitement isolée, de visionner films et documentaires dans de véritables fauteuils de cinéma. Les murs sont décorés d’appliques d’origine de l’hôtel Le Normandy à Deauville. Les combles de l’aile ouest sont aménagés en plusieurs espaces de rangement, lingerie et garde-robe.

Les caves
La cave d’origine se divise en deux pièces distinctes, l’une sert de buanderie, l’autre à la conservation du vin sur sol de gravier. Le plafond a été isolé par un doublage en laine de verre.

L'aile est
Accessible uniquement depuis l’extérieur, elle rassemble plusieurs dépendances : une chaufferie alimentée en bois déchiqueté et équipée d’un silo, un garage pour un véhicule fermé par un portail en bois à deux vantaux motorisés, une seconde chaufferie au fioul, ainsi qu’un logement indépendant. Ce dernier comprend une chambre de plain-pied avec sa salle d’eau et ses toilettes, une cheminée en pierre (copie d'une de celle du hameau) équipée d'un poêle à bois, une grande pièce faisant fonction aujourd'hui de salle de jeux, flipper, billard modulable, convertible en version française ou américaine.

Les dépendances

Le garage
En pierre apparente, à l'entrée du parc, il est équipé d'une grande porte automatique sur son pignon. Il est suffisamment imposant pour abriter quatre véhicules sous une mezzanine.

Le hangar
Son ouverture latérale par deux grandes portes coulissantes en métal permet un accès aisé pour stationner de sept à dix véhicules, stocker du matériel ou jouer au pickleball.

Le bâtiment de dépendances
Entre la chartreuse et le hameau, un long bâtiment forme une séparation visuelle et ferme une cour. Sur son pignon, un préau aménagé en cuisine et salle à manger d’été, conserve un ancien four à pain décoratif. Lors de sa restauration, une ferme charpentée en forme de coque de bateau a été ajoutée. Le préau est prolongé d’un abri de jardin et d’une serre.

L'ensemble de bâtiments
Il regroupe plusieurs bâtisses mitoyennes, inoccupées mais préservées des intempéries depuis la restauration menée par les avant-derniers propriétaires. Édifiées au 17e s., elles conservent leur architecture d’origine : cheminées monumentales en pierre et en bois, sols en pisé ou dallés de pierre, portes cintrées, meneaux ouvragés et enduits patinés par le temps. L’ensemble évoque un petit village figé dans le temps.

Le parc

Entièrement enherbé, il encercle l'ensemble des bâtiments et est ponctué d'une multitude d'essences d'arbres et arbustes. Divers dans ses formes et ses espaces, il intègre une allée de platanes, deux aires de stationnement dont une enherbée, plusieurs cours dans le hameau, deux terrasses, des massifs fleuris, deux citernes d'eau dont le trop-plein se déverse dans un bassin et une mare, des murets en pierre, des éclairages et des sculptures.