À Saint Rémy-de-Provence, une ancienne fabrique de garance, son mas
de 520 m², à rénover en totalité, et sa piscine, dans un parc de 1 ha environ
Saint-Rémy-de-Provence, BOUCHES-DU-RHONE paca 13210 FR

Situation

Au pied des Alpilles, la petite ville de Saint-Rémy-de-Provence, construite sur les ruines de la cité romaine de Glanum, s'enorgueillit encore aujourd'hui de la présence de Vincent van Gogh, qui y peignit quelques œuvres majeures.
Au 20e s., en moins de vingt ans, des célébrités du monde des arts et de la mode ont presque transformé l'ancienne cité agricole en un Saint-Tropez de l'arrière-pays provençal. Elle, dont les cours plantés de platanes ne voyaient passer autrefois que des tracteurs et des moutons, regarde aujourd'hui défiler limousines et stars. Heureusement, les moutons traversent toujours le village lors de la célèbre transhumance annuelle et le marché hebdomadaire, très fréquenté, fait toujours recette.
À 20 min d'Avignon TGV, à 15 min d'Arles et à 50 min de l'aéroport Marseille-Provence.

Description

Érigée au début du 19e s., un peu à l'écart du centre de la commune, mais cependant à 5 min à vélo du centre-ville, l'imposant bâtiment en appareil cyclopéen de pierres est tout en longueur. Élevé de deux étages dont l'un à usage de fenière et d'entrepôt hors sol, il fut à la fois une fabrique et un lieu d'habitation, réunis en un même bâtiment, comme cela se pratiquait dans le monde rural où l'on avait coutume de vivre à proximité immédiate de – voire sur – son lieu de travail.
Aujourd'hui situé dans l'un des quartiers les plus recherchés de Saint-Rémy car des plus authentiques, cet ensemble rural est resté dans la même famille depuis son édification. Une famille qui tira sa prospérité du commerce de la garance, une plante herbacée à feuilles accrocheuses et fruits charnus, dont une variété, la "garance des teinturiers" (Rubia tinctorum), fournit une matière colorante. La couleur qui a emprunté son nom à la plante définit un rouge vif, visible de loin et "teignant les étoffes de façon fort seyante".
Très employé pour les pantalons des uniformes militaires, son usage cessa brusquement au 20e s., laissant bon nombre d'exploitants sur le carreau. C'est à cette époque précisément que des logis furent gagnés sur la partie "fabrique" sans que personne ne se préoccupe trop d'esthétique, l'urgence ayant principalement été, alors, de fournir un logement aux enfants qui arrivaient puis à leurs descendants. Ainsi c'est la diversité des occupants qui forgea, sans tapage ni effets, la silhouette intérieure de la maison.
L'extérieur, quant à lui, n'a pas beaucoup changé. Orienté au sud, ouvrant sur une large terrasse placée sous la protection d'une demi-douzaine de platanes en parfaite santé et sans doute plantés bien avant la construction de l'édifice. Diffusant leur ombrage tutélaire dès l'entrée de la propriété, ils cèdent, dans le parc, la place à des cyprès et des arbres d'autres d'essences locales.
Seules concessions à la modernité : une vaste piscine et une prairie à l'anglaise.

Le mas

Bâti en appareil cyclopéen de pierres jointées, sans enduit comme il se devait pour des granges et locaux de travail, le mas présente cependant une génoise ornementale en retour de toiture.
Le rez-de-chaussée se partage entre pièces d'habitation et anciens locaux de travail de la fabrique dont certains, identifiables à leurs grands porches voûtés, ont été aménagés en salons ou pièces à vivre et d'autres laissés à l'état de granges aménageables.
Le premier étage, noble par excellence, présente aussi une mixité fonctionnelle que marque la cohabitation entre d'anciennes baies fenières et les fenêtres du logis. À l'origine, les chambres devaient être en enfilade, réparties de part et d'autre de l'escalier.
Le second étage, aux percements moins hauts, est le niveau à la fois des granges et de la domesticité, laissé, pour partie, encore en l'état.
Une curiosité chapeaute l'édifice, dont le toit, suivant la tradition provençale, est à deux pans de tuiles canal : une vigie érigée pour scruter l'horizon, les reliefs des Alpilles, et s'y projeter ou y promener son regard.


Le rez-de-chaussée
Le premier niveau était autrefois la partie de la maison la plus vivante, offrant un passage permanent entre le mas et la fabrique. Ces hauts plafonds à la française, soutenus par des poutres mastodontes sculptées dans les mêmes mâts que les navires à voiles du port de Marseille, veillent sur des pièces aux vastes proportions munies de cheminées en pierre, pour certaines encore fonctionnelles.

Le premier étage
Le niveau traditionnellement dévolu aux chambres permettait ici de garder un œil constant sur la ressource qui a assuré l'essor de la famille, la garance, stockée souvent dans la pièce à côté de la chambre à coucher, comme pour mieux veiller sur elle ! Ici donc se mêlent, comme partout ailleurs dans ce mas-fabrique, les anciens espaces de travail et les parties d'habitation, que l'on dirait aujourd'hui "privées", un mot qui n'avait pas grand sens au moment de la construction du bâtiment.

Le deuxième étage
Suivant le même principe que l'étage du dessous, il se répartit en espaces d'habitation et en greniers, la majeure partie de la superficie étant ici occupée par ces derniers, non aménagés mais au sol planchéié.
La vigie
Étendue sur une vingtaine de mètres carrés, elle est dressée sur le toit et fermée par des fenêtres offrant une double exposition lumineuse au nord et au sud.

La piscine

La piscine, de 16 x 4 m, creusée dans la prairie qui jouxte le mas, le long d'une rangée de cyprès qui la protège efficacement du mistral, est accompagnée par un abri de piscine et par des vestiaires avec douche.
Suivant exactement le soleil dans sa course été comme hiver, elle jouit d'un ensoleillement maximum tout au long de l'année.

Ce que nous en pensons

Si l'expression "dans son jus" peut encore avoir de la consistance, c'est bien dans une telle demeure, fidèle à la tradition rurale, qui décline un style rustique, bourgeois et désuet, en décalage avec notre temps.
En pénétrant dans les lieux, il faut donc s'attendre à devoir mener d'importants travaux de rénovation, en préservant les éléments les plus remarquables de l'architecture. Mais le jeu en vaut d'autant plus la chandelle qu'il s'agit là de l'un des derniers mas authentiques restant à restaurer à Saint-Rémy-de-Provence.
Le quartier dans lequel il est situé et son environnement le disposent soit à la poursuite de sa destinée de maison de famille, soit à une activité hôtelière d'ampleur modérée, hors de l'agitation de la ville, fort animée.

2 835 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 881668

Surface cadastrale 9833 m2
Surface du bâtiment principal 520 m2
Nombre de chambres 8
Surface des dépendances 100 m2
dont aménagées 520 m2

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Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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