Situation
Situé dans le Pays d'Auge Ornais, le prieuré domine une vallée entrecoupée de bois, de champs et de prairies. Il est à 180 km de Paris, desservi par les gares d'Argentan et de Lisieux en 1 h 40. L'entrée de l'autoroute A28 est à 25 min. À 5 min, Vimoutiers compte de nombreux commerces, écoles et services publics. Cabourg est à 1 h de voiture.
Description
Les façades des divers bâtiments, percées de baies droites ou cintrées, sont en grès ferrugineux ou à colombages, et les toitures, à deux ou quatre pans, en tuile plate ou en ardoise.
L'ensemble prieural
Fondé au 10e s. par les moines de l'abbaye de Jumièges, le prieuré contribua à la mise en valeur d'une région de forêts de chêne. À partir du 13e s., la chapelle, la grange dimière et le mur d'enceinte sont construits. À la Révolution, le domaine est mis en vente comme bien national et la propriété restera dans la même famille jusqu'en 1980. Du 13e au 19e s., les murs et les soubassements des bâtiments sont construits en grès ferrugineux, dit "pierre de Roussier". Les couvertures sont en tuile plate de terre cuite, celle du logis prieural est en ardoise.
Le logis prieural du 18e s.
Édifié en 1771 suivant un plan rectangulaire, avec un avant-corps central dont les baies s'alignent verticalement sur les deux niveaux, il est couvert d'une toiture à quatre pans.
Le rez-de-chaussée
Une double porte en chêne ouvre sur un large hall d'entrée au sol dallé de pierre blanche et au bas de murs lambrissés. Un escalier trois quarts tournant, à rampe en fer forgé, mène à l'étage. L'entrée dessert un salon largement éclairé avec triple exposition, puis une salle à manger et une cuisine. Les murs de ces pièces sont revêtus de lambris, leurs plafonds moulurés et leurs sols couverts de marbre gris et blanc ou encore dallés de la même pierre blanche. Le sol de la cuisine est en tomette ancienne hexagonale et la poutraison apparente.
Le premier étage
Un palier central suivi d'un long couloir dessert trois chambres avec chacune leur salle de bains ou salle d'eau avec toilettes. Toutes sont baignées de lumière via les baies qui donnent sur le jardin.
Le deuxième étage
Légèrement mansardé, cet étage est accessible par un escalier large et dérobé qui mène vers un long dégagement. Il comporte trois chambres, une lingerie et une salle de bains avec toilettes. Le sol est en parquet de bois franc.
La chapelle du 13e s. inscrite MH
L'ensemble est coiffé d'une charpente ancienne sous une toiture à deux pans. Cinq marches cintrées en pierre de granit permettent d'accéder à l'entrée de la chapelle. La pièce aux murs chaulés, d'une surface de 42 m² environ, est illuminée par une baie gothique. La voûte est en merrain et le sol recouvert de terre cuite. L'ensemble de l'édifice a été restauré. Un clocheton en essentes de châtaignier, postérieur à la construction, surmonte le faîtage. Enfin, une cave semi-enterrée inattendue est accessible de l'extérieur.
L'ancienne boulangerie du 18e s.
Elle a été transformée et partagée en habitation et pièces de service, d'une surface d'environ 50 m². L'ensemble est composé d'une buanderie, d'une laverie, d'une office et de toilettes privées. Un grenier aménageable de 35 m² environ est accessible par un large escalier de meunier.
Le rez-de-chaussée
Une entrée dessert une salle de séjour et une cuisine en enfilade, un escalier, enfin une chambre avec salle d'eau et toilettes. Une grande cheminée adossée au mur de la pièce de séjour sépare celle-ci de la cuisine. Colombes, poutres et solives sont apparentes. Le carrelage au sol est contemporain.
L'étage
Le palier dessert deux chambres et une salle d'eau avec toilettes. Comme au rez-de-chaussée, les colombes et les poutres sont apparentes.
L'ancienne laiterie du 18e s.
Le rez-de-chaussée
Il est divisé en deux parties autonomes : une chambre avec salle d'eau qui ouvre directement sur l'extérieur ; un logement d'amis avec une salle de séjour, une cuisine, une salle d'eau et des toilettes.
L'étage
Le niveau est mansardé. L'escalier débouche sur un palier qui dessert deux chambres. La porte vers l'extérieur de la chambre exposée à l'ouest est de plain-pied.
Le pressoir du 15e s. et les cellules monastiques du 14e s., inscrits MH
La construction a traversé les siècles grâce à une architecture massive de pierre et de bois de charpente aux dimensions hors normes. Les colombages au remplissage à la chaux, sous une toiture à deux pans en tuile plate de terre cuite, donnent au bâtiment son style typiquement normand. Il est adossé à un cellier de pierre sur deux niveaux, qui abritaient un grenier au-dessus de cellules monastiques transformées en chambres.
Le bâtiment de réception
Le pressoir abrite une salle de réception autour du tour à piler. Sous une charpente apparente, le volume de la pièce est impressionnant. Les détails architecturaux du pressoir ont été mis en valeur. La pièce est éclairée grâce à des vitrages qui ont remplacé le torchis entre les colombages.
Le rez-de-chaussée
Deux chambres ont été aménagées dans les anciennes cellules monastiques. Chacune jouxte une salle de douche avec toilettes. Les sols anciens sont recouverts de tomettes carrées ou dallés de pierres, les murs sont en pierre apparente. Les poutres maîtresses et les solives ont été laissées apparentes. Une cheminée monumentale en pierre, d'origine, est adossée contre un mur. Une porte d'entrée en chêne rappelle le passé monacal des pièces.
L'étage
Situé au-dessus des chambres d'hôtes, il est accessible par un large escalier extérieur en bois avec palier protégé par un auvent. Une porte s'ouvre sur une salle de réception, de 95 m² environ, avec plafond cathédrale et sol recouvert de tomettes carrées anciennes. Une partie en mezzanine est accessible par un petit escalier.
La grange aux dîmes du 13e s. classée MH
Elle est constituée d'une seule pièce, d'une surface d'environ 360 m². Ses murs gouttereaux sont flanqués de contreforts. Une imposante charpente apparente en chêne repose sur des piliers posés sur des socles en grès. Les deux entrées charretières ont été murées au 19e s., ce qui a reporté les accès sur des portes piétonnes. Des baies géminées en haut des pignons apportent un éclairage naturel. Une extension à usage de garage, construite au 19e s., prolonge le bâti.
Les anciennes écuries des 18e et 19e s.
Elles ont été transformées en pièces de réception et chambres d'hôtes.
Le rez-de-chaussée
Au centre de l'édifice, une entrée distribue deux salles de réception et une cuisine. Un escalier à deux volées en bois daté du 15e s. mène à l'étage. Des tomettes carrées anciennes recouvrent le sol. Les murs sont habillés de lambris en chêne et une cheminée en marbre blanc occupe un côté de l'une des pièces.
L'étage
Semi-mansardé, il comprend un large palier central qui dessert deux vastes chambres avec salles de bains et toilettes séparées, chacune de 50 m² environ. Leur décoration est identique : les plafonds sont laqués et les murs recouverts de tapisseries.
Le parc et le jardin de simples
Plusieurs ambiances se révèlent au fil du cheminement en son sein. La cour carrée est plantée d'arbres bicentenaires autour d'un plan d'eau circulaire alimenté par une source qui déborde d'un bassin placé juste au-dessus. Un jardin d'agrément a été aménagé à l'arrière du manoir. La vue dégagée sur le vallon laisse deviner le village à l'horizon. En contrebas, un bassin à l'anglaise au pourtour de briques et alimenté par une source est décoré de nénuphars. Une plateforme en bois permet de prendre de la hauteur. Au-delà de la cour, de part et d'autre d'une allée de platanes, le promeneur déambule parmi un jardin de simples de tradition médiévale, entre deux pièces d'eau en cascade, agencé à l'anglaise et traversé par un petit pont. Une roseraie s'épanouit à l'intérieur du verger ou encore au sein d'un théâtre de verdure composé de charmilles.
Ce que nous en pensons
« Ora et labora », pour « Prie et travaille », dit la règle bénédictine. Des hommes de Dieu ont œuvré ici pendant près de dix siècles, dans la foi et le labeur quotidien, pour édifier pierre après pierre un ensemble remarquable, dédié au culte et à la vie monacale. Entretenus avec patience et rénovés au fil du temps, les bâtiments se distinguent tant par leur harmonie que par leur allure immuable et robuste. La conservation des éléments anciens a été supervisée par les monuments historiques. Devenu propriété familiale, le domaine n'a rien perdu de son potentiel d'accueil et demeure idéal pour l'hébergement ou les réceptions, dans un paysage typiquement normand.
1 390 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 132859
Surface cadastrale | 2 ha 22 a 17 ca |
Surface du bâtiment principal | 450 m2 |
Nombre de chambres | 13 |
Surface des dépendances | 1100 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.