L'appartement

Au débouché de la porte d'entrée en bois du 18e s., un couloir filant traverse l'appartement dans la longueur. Il dessert, sur la gauche, un salon de réception décagonal, orné de boiseries aux tons orangés. Des œils-de-bœuf vitrés surlignent chaque double porte à l'opposé des fenêtres, et permettent aux nombreux espaces de rangement de recevoir la lumière naturelle. Le plafond est gratifié d'un décaissement de forme octogonale. Une porte dissimulée commande une tourelle qui fait office de chaufferie où une chaudière gaz à haute performance a été récemment installée. De cette pièce, une double porte donne accès à un corridor puis un bureau. Plus sobre que le salon, celui-ci est décoré de quatre doubles portes en bois et de moulures au plafond, l'ensemble dans des tons grisés. Un parquet à bâton rompu et une cheminée en marbre soulignent cette pièce.
Sur la droite du couloir central, une porte donne accès à la salle à manger, décorée de deux trumeaux, possiblement peints par Etienne Allegrain, dont le passage dans la région coïncide avec l'époque de modernisation de l'appartement. La pièce est ornée de boiseries peintes dans un ton clair. Les fenêtres à crémones ont conservé leur vitrage d'époque, ainsi que leurs volets intérieurs pliables. Le sol est parqueté, la cheminée est en marbre de Sampans. La vue porte au loin sur les toits de la ville et plus près sur la cour intérieur. Attenante, la cuisine a été aménagée récemment dans des tons adaptés. Le sol est en petit carreau de ciment rouge, les boiseries sont peintes intégralement. De la salle à manger, une porte débouche sur un vestibule de rangement, puis sur une chambre à coucher dont l'alcôve mime la chambre de Marguerite d'Autriche, avec ses initiales et ses armoiries. Le parquet est constitué de panneaux de bois. Un petit escalier dérobé rejoint un œil-de-bœuf vitré qui permet d'espionner la pièce. Une chambre supplémentaire, une salle de bain modernisée et des sanitaires, complètent l'appartement.