En Haute-Bourgogne, aux marches de la Champagne,
une ancienne abbaye inscrite MH, nichée au cœur du parc national de forêts
Châtillon-sur-Seine, COTE-D'OR bourgogne 21400 FR

Situation

Situé au nord de la Côte-d'Or, l'ancien prieuré du Val des Choues, Chef d'Ordre, est fondé en 1193 sous le règne d'Eudes III, duc de Bourgogne. Ce nouvel ordre monastique est reconnu par une bulle du pape Innocent III en date du 11 février 1205. La Révolution marque un tournant après six siècles d'histoire. Après la suppression des ordres religieux, les biens de l'abbaye - comme tous les biens ecclésiastiques - sont mis à la disposition de la Nation et aussitôt transformés en biens nationaux. Si cette histoire est commune à de nombreuses abbayes, elle est plus sévère pour celle du Val des Choues qui se verra convertie, comme Cluny, en carrière de pierre, effaçant ainsi les bâtiments conventuels tels la salle capitulaire, les dortoirs, le réfectoire et le cloître.

Description

De nos jours, subsistent l'hostellerie et sa ferme entourant la maison des hôtes, nobles protecteurs de l'Ordre. Ainsi, Louis de Bourbon, duc de Penthièvre, petit-fils de Louis XIV et de madame de Montespan, venaient fréquemment séjourner à l'abbaye pour prier Dieu ou chasser dans l'immense forêt qui l'entoure. À distance, le moulin à eau marque la limite entre l'abbaye, son parc et ses jardins. Dans cet espace où des jardins à la française ont été dessinés, deux sources d'eaux potables sont captées donnant naissance à l'important vivier piscicole des moines (44 m x 62 m) et sa cascade.
L'ensemble, d'une superficie d'environ 7 ha, est totalement clos d'un imposant mur d'enceinte élevé sur 7 m de hauteur et couvert d'un fait de pierres plates calcaires. Les prairies attenantes, d'une superficie d'environ 14 ha, sont traversées par le ru du Val des Choues qui alimente l'étang de l'abbaye, sur presque 1 ha. D'élégantes orchidées, des sabots de vénus, poussent en lisière de la forêt domaniale qui enclave totalement le domaine.
Cette forêt d’État et les forêts communales qui s'y ajoutent, constituent un massif forestier compact et sauvage vaste de 12 000 ha. Cet écrin de nature entoure totalement l'abbaye qui ne souffre ainsi d'aucune nuisance.
Le nouveau parc national de forêts, dédié à la protection des forêts feuillues de plaine, né en 2019, s'étend aujourd'hui sur toute la région. À cheval entre la Bourgogne et la Champagne, il est le plus récent des onze parcs nationaux français, le premier situé dans la moitié nord de la France et le plus proche de Paris. L'abbaye du Val des Choues et le massif forestier qui l'enclave sont classés en zone "cœur" c'est-à-dire reconnue pour leur valeur patrimoniale naturelle exceptionnelle.

La maison des princes

Dédié à la piété et à la pauvreté, l'ordre monacal n'est pas sous l'autorité d'un abbé mais d'un prieur. La maison des hôtes du prieuré se substitue donc au palais abbatial des Cisterciens et se nomme "maison des princes". C'est la raison pour laquelle ce bâtiment était accolé à l'église abbatiale et permettait, grâce à une tribune du premier étage, d'assister à l'office. Sa toiture couverte d'ardoises, selon l'inspiration de l'architecte Mansard, est à pans coupés aménagés de mansardes. L'escalier d'honneur en pierre de Bourgogne, suspendu, s'élève sur 3 niveaux. Ses balustres de chêne massif sont un modèle d'élégance.
Du côté gauche de la montée d'escalier, tant au rez-de-chaussée qu'au premier étage, toutes les pièces sont voûtées de tuf, matériaux léger et isolant. Ces concrétions calcaires typiques de la région sont extraits des marais tufeux qui sont fréquents en fond de vallée. Du côté droit, les salles présentent des plafonds à moulures à environ 4.20 m de hauteur. Toutes les pièces sont agrémentées de cheminées en pierre.
Ce confort, très éloigné de l'humilité monacale, témoigne du soin apporté à l'accueil des nobles protecteurs de l'ordre.


Le rez-de-chaussée
Le hall d'entrée principale est dallé et s'ouvre sur l'imposante montée de l'escalier suspendu. Totalement taillé de pierre de Bourgogne à veines rosées, sa balustrade en chêne massif est le reflet du règne de Louis XIV. Les volées d'escalier séparées par demi-paliers sont taillées d'un seul bloc. Les demi-paliers sont en monobloc de pierre. Comme pour toute grande maison, des toilettes indépendantes se situent sous l'escalier. À droite, s'ouvre le salon d'été et ses larges fenêtres cintrées donnant sur les jardins à l'Anglaise, avec hauteur sous plafond d'environ 2.40 m. À gauche, la salle à manger voûtée avec cheminée conduit à une entrée de service dallée et voûtée, un débotté voûté, puis la cuisine, elle aussi voûtée, en enfilade. Cette dernière pièce présente une cheminée centrale au foyer surélevé. La cuisine dessert deux entrées de service dallée, une buanderie, une chaufferie, un grand bureau dallé, voûté avec cheminée, une première chambre d'amis dallée, voûtée avec cheminée ainsi que sa salle de douche avec toilettes indépendantes. Une seconde suite de chambre d'amis est composée d'une entrée, d'une chambre d'enfant, d'une chambre parentale avec salle de bains et toilettes. Ces chambres d'amis, de plain-pied, s'ouvrent sur les jardins et la cour d'honneur.
Le premier étage
Le large escalier en pierre permet d'accéder au premier étage. Dallé de pierres de Bourgogne, le palier s'ouvre à gauche sur le salon d'hiver. Parquet de chêne, cheminée d'époque, traversant d'est en ouest, la hauteur sous plafond à corniche est de 4.20 m. À droite, le palier s'ouvre sur une enfilade : chambre des maîtres, voutée, parquets à panneaux Versailles, avec cheminée d'époque en pierre de Bourgogne, puis petit bureau avec parquet à panneaux Versailles, salle de bains et de douche, voutée, avec toilettes. Une vaste garde-robe sous charpente apparente clôt l'enfilade sous nœud de charpente.
Le deuxième étage
L'escalier suspendu poursuit sa montée vers un premier palier, avec toilettes indépendantes, qui dessert un appartement composé d'un salon, d'une chambre et d'une salle de douche. Un second palier s'ouvre sur un couloir qui distribue en sous-pente une suite de trois chambres d'enfants et d'une salle de bains.

L'hôtellerie des moines

Elle reste aujourd'hui en activité puisque l'abbaye est ouverte à la visite publique. Au tintement de la cloche, la grande porte cochère et sa porte secondaire s'ouvrent sur la façade et accueillent tant les visiteurs que les clients des gîtes et chambres d'hôtes. Les bâtiments nord et ouest renferment : le logement du gardien, le hall d'accueil et les sanitaires (normes EP), une salle de restaurant d'une capacité de 40 personnes et sa cuisine, un salon de thé, deux gîtes de 9 chambres et 8 salles de bains/douche, une buanderie, une salle traiteur, une salle de réception de mariage d'une capacité de 250 personnes assises, une chaufferie avec chaudière au fioul pour chauffage central à air pulsé.


Le rez-de-chaussée
Le logement du gardien est composé d'un couloir d'entrée, d'une réserve, d'une vaste cuisine avec cheminée, d'un office, de deux chambres et d'une salle de douche avec toilettes. Le hall d'accueil voûté dessert les installations des sanitaires, une salle de repas voûtée avec dallage et cheminée, une cuisine voutée avec dallage et cheminée, un salon de thé voûté et dallée, une salle traiteur voutée et équipée, une suite de trois salles de mariage dallées et, enfin une chaufferie pour chauffage central à air pulsé.

Le musée

Directement accessible depuis l'entrée principale, le musée privé a été rénové en 2018 grâce à l'intervention de l’État et de la Fondation de France. Dédié à la vénerie, il occupe une partie du rez-de-chaussée et du premier étage des bâtiments nord et est à travers 8 salles. Les travaux de réhabilitation ont concerné tant le gros œuvre que le second œuvre : charpente, couverture, zinguerie, enduit façade, chauffage central, réseau de téléphonie, d'Internet, de surveillance et d'électricité. Tout y est lumineux et aux normes ERP (Établissement Recevant du Public). Les détections de présence, de sécurité et d'incendie sont optimales et compatibles avec le statut de monument historique.

Les écuries

À distance de l'abbaye, dans une cour dédiée, elles sont composées d'un bâtiment à ossature bois d'une contenance de 15 boxes intérieurs avec abreuvoirs à niveau constant, d'une sellerie et d'une douche pour chevaux avec eau chaude et froide. Sous charpente, le fenil abrite foin et paille distribués par des trappes. Grâce à une extension exposée au sud, 5 boxes extérieurs et une douche pour chevaux complètent l'installation. Un manège électrique d'entrainement (inverseur et réglage des allures) d'une capacité de 4 chevaux achève l'installation.

Le moulin à eau

Il s'agit d'un élément essentiel dans la constitution d'un monastère. Par sa force motrice, les moines peuvent ainsi produire farine et huile. Grâce au réseau hydraulique souterrain, le moulin capte les eaux du grand vivier piscicole pour les rejeter en aval et servir aux usages domestiques.
Édifié sur deux niveaux, le bâtiment n'a plus ni roue ni meule et donc plus d'usage de moulin.

Le parc et les jardins

L'abbaye et son clos de 7 ha sont enchâssés dans un vallon de l'immense forêt de Châtillon. Ses parcs et jardins, par leurs couleurs et leur clarté, s'opposent à la sombre forêt qui les entoure. C'est ici que les moines ont capté l'importante source qui alimente, par sa cascade, le grand vivier piscicole. Un réseau hydraulique souterrain permet, tout au long de son parcours, l'utilisation de l'eau pour alimenter fontaines, bassins et pièces d'eau.
Aux proches abords de la maison des princes, les jardins à l'anglaise préservent l'intimité des propriétaires. Les jardins à la française, dessinés selon un modèle simple, sont un peu plus loin, une fois le moulin des moines franchi. Des fontaines, chargées de légendes, ponctuent ça et là les allées. Le grand vivier surmonte les jardins. Construit en pierre de Bourgogne, ses dimensions rares (62 m x 44 m) en font le point d'orgue de ces lieux singuliers. Enfin, un vaste parc en coteau ceint les jardins jusqu'aux imposants murs d'enceinte, hauts de 7 m.
Sur un de ces coteaux, au détour d'un bouquet de frênes, se découvre un petit logis souterrain, dallé, vouté, percé d'une seule porte et d'une fenêtre haute. La légende prétend qu'il s'agit là du premier abri de l'ermite fondateur de l'ordre. Il est dit même qu'au jour de son départ pour l'abbaye enfin construite, un miracle fit jaillir une source, rendant à jamais impossible l'occupation des lieux. Au regard de la qualité de cette eau, les habitants de la contrée lui attribuent une vertu thérapeutique, presque miraculeuse, qui guérirait certaines affections oculaires.
Enfin, même si la forêt qui encercle l'abbaye est peuplée de grands gibiers, un parc contenant des cerfs et des biches permet leur observation depuis les fenêtres de la maison des princes.

Ce que nous en pensons

Autrefois répertoriés par les Celtes, puis investis par les moines bâtisseurs, ces lieux ont longtemps été placés sous la protection de la croix. Désormais placés en cœur du parc national de forêts, les voilà sous protection de l’État au titre de son exceptionnelle contribution culturelle et patrimoniale à une nature préservée.
Aucune nuisance ne saurait perturber le silence qui entoure les lieux. Aucune pollution lumineuse nocturne ne viendra troubler l'observation des astres ou l'adoration de Dieu.
Grâce à l'inscription MH de la totalité des bâtiments, les travaux nécessaires à un confort parfait pourront être menés.
L'exploitation commerciale qui organise réception de mariages, location de gîtes ruraux ou chambres d'hôtes et visite publique pourra s'y perpétuer si l'acquéreur le souhaite.

3 500 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 218970

Surface cadastrale 20 ha 98 a 30 ca
Surface du bâtiment principal 641 m2
Nombre de chambres 20


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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Nord Côte d'Or

Michel Monot +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.