Au bout d’un chemin carrossable, apparaît la propriété, au pied d’une colline historique qui profite d'un panorama sur les vallées axonaises. Le village est en effet situé sur une butte au sommet de laquelle se dresse une église impressionnante de style Art déco, constituant un véritable point de repère dans le territoire. L’emplacement, du fait notamment de son altitude, était un lieu sacré au Moyen Âge. Ainsi, Jeanne d’Arc aussi bien que saint Louis y ont séjourné et s’y sont recueillis. Plus récemment, le lieu était un poste d’observation stratégique, convoité et occupé par l’armée allemande lors de la Première Guerre mondiale, qui s’installera à nouveau dans le village et au moulin sous l’Occupation.
Le vieux moulin à eau, construit en 1840 – une pierre gravée de la façade l’atteste –, a continué à moudre le grain jusqu’en 1958. La solide bâtisse en pierre de taille, qui surmonte un bief alimenté par la rivière, abritait à la fois le moulin et le meunier. Impressionnante, sa façade principale de près de 25 m de long est composée de huit travées de baies pleines de fenêtres à petits carreaux. Surmontées d’une toiture d'ardoise en demi-croupe, les façades ne présentent que peu de modénature à l’exception de trois bandeaux filants, marquant chaque séparation de niveaux ; mais l’élément qui rend l’ensemble original malgré son aspect massif est la travée de portes qui se superposent jusqu’au toit avec comme point culminant une haute lucarne jacobine pendante.
Depuis le portail d’entrée, le moulin campe au centre d’une perspective, avec de part et d’autre deux longs bâtiments de service comprenant une écurie, une remise et un garage. À l’arrière, la propriété s’étend sur le reste de la parcelle, avec la nature en majesté ; y voisinent ne pâture, un potager, un verger et de grands arbres courant le long de la rivière. Les eaux sont claires et le terrain de 4 ha est un régal pour les sens.

Le logis

Le rez-de-chaussée
Une porte en bois plein surmontée d’une imposte vitrée donne accès au vestibule où se trouve l’escalier principal. À gauche, se tient un salon, de près de 40 m², lumineux avec sa double orientation et chaleureux avec son parquet droit aux larges lattes, sa cheminée au manteau en bois, ses boiseries peintes en vert amande et son plafond en bois blanchi. De là, une terrasse en bois embrassant l’ensemble du paysage est accessible. Dans son prolongement, se trouve un petit salon-bibliothèque éclairé par deux fenêtres, dont trois des murs sont couverts de livres.
À droite du vestibule, l’espace de vie du quotidien profite d’une importante luminosité et dispose d’un double accès à l’extérieur vers la cour d’entrée ou vers la terrasse. La pièce, prolongée par un cellier, se divise en une cuisine ouverte et un espace de repas délimité par un comptoir central. L’ensemble des murs sont blancs, le sol est carrelé en gris perle, une ancienne pierre-évier témoigne de la permanence de l’emplacement de la cuisine.
Enfin, une chambre parquetée avec salle de bains attenante s’ajoute au niveau. Sur la façade latérale droite, une autre entrée accède à un second escalier indépendamment de l’habitation principale, qui dessert à l’étage deux chambres à coucher avec chacune leur salle de bains privative.

Le premier étage
Un palier central traversant dessert deux chambres à coucher avec leur salle de bains privative. La chambre principale, de 40 m², rayonne par sa luminosité et, plus encore, par ses deux murs en pierre blonde et un troisième peint en rouge, son parquet droit doré, son plafond de bois blanc, ses trois fenêtres à petits carreaux peintes en blanc, et une imposante poutre centrale, de 7 m de long. Elle est complétée par un bureau-atelier au plafond-cathédrale. La deuxième chambre présente quant à elle une ambiance plus monacale.

Le second étage
Il consiste en un impressionnant plateau, d’une surface de près de 200 m², percé par neuf baies et couronné par une imposante poutraison apparente, qui ouvre de nombreuses perspectives d’aménagement.

Les combles
Ils forment un vaste espace aménageable, éclairé par des fenêtres de toit, avec une très belle charpente cathédrale en bois d’époque.

Le sous-sol
Ici, battait autrefois le cœur du moulin avec son mécanisme de transformation de l’énergie hydraulique. S’y trouve encore le système d’engrenage qui faisait fonctionner le processus de production de la farine. Une cave à vin complète utilement le niveau.