Au milieu des rizières de Camargue, à l'écart de toute nuisance,
un mas rural du 19e s. à restaurer en totalité, sa vue à 360° et ses 2 ha
Beaucaire, GARD languedoc-roussillon 30300 FR

Situation

Célèbre pour ses champs, vignes, oliveraies et vieilles fermes où les modes de culture traditionnelle sont jalousement préservés, la plaine de Beaucaire l'est aussi devenue plus récemment pour ses rizières qui dessinent, au nord d'Arles, de nouvelles frontières pour la Camargue. Autrefois fréquentée par les chevaux et les taureaux, elle doit sa préservation à sa situation de plaine alluvionnaire, qui la rend à la fois inconstructible et très fertile.
Cette zone agricole sauvage où triomphent aujourd'hui agriculture biologique ou raisonnée et élevage dans le respect de la tradition, se trouve à 15 min seulement de Nîmes TGV et de l'aéroport de Nîmes-Garons, 20 min d'Arles TGV, 40 min d'Avignon TGV et 1 h 15 des aéroports internationaux Marseille-Provence à l'est et Montpellier-Méditerranée à l'ouest.

Description

Mas rural du 19e s. en pierre calcaire, typique de la campagne camarguaise, bâti au beau milieu d'une immensité de rizières et de champs cultivés, il comprend une partie à usage d'habitation et une autre à usage d'entrepôt agricole. Toutes deux sont réunies dans un même corps de bâtiment et à peine signalées par une différence d'élévation. En retour d'équerre du corps de ferme, se tient en outre une ancienne chambre de garçon d'étable.
À distance du corps de logis et de granges closes, un hangar découvert à structure métallique des années 50 marque la limite de propriété en direction des rizières. Il sera possible de le conserver (à usage agricole exclusivement) comme de l'abattre. Enfin, un petit bâtiment qui sert de garage jouxte le corps principal.
Orienté nord-sud et cédé avec 2 ha environ de terres, le mas est accessible par une route soit par une desserte vicinale goudronnée passant devant la cour d'entrée de la ferme, soit par des chemins non carrossables à travers les rizières qui mènent à l'arrière du mas.
Les 2 ha environ de terres que compte la propriété sont bornés pour partie par des fossés en eau, connus ici sous le nom de "roubines", par la route vicinale côté cour de ferme et par une délimitation naturelle végétale pour le reste. Comme le veut la tradition camarguaise, aucune clôture n'existe sur ce domaine qui ne soit végétale et ne serve de coupe-vent.
Sa position parfaitement isolée assure au mas, qui porte le nom d'un saint martyr, d'être à l'écart de toute nuisance sensorielle et le gratifie d'une vue à 360° sur l'ensemble du relief provençal à 100 km à la ronde. Il jouit ainsi d'un panorama qui embrasse le massif des Alpilles ainsi que le mont Ventoux, à 150 km de là et pourtant très nettement observable à l'extrémité des rizières par temps de mistral.
Toutes choses qui donnent au lieu, baigné de silence et protégé des nombreux zéphirs provençaux par son ancestrale et judicieuse implantation, un aspect atemporel et qui en accentuent l'unicité.

Le mazet

N'étaient-ce son toit en tuiles canal, souligné par une génoise à deux rangs, qui met hors d'eau la structure et ses quelques volets protégeant de rares vestiges d'huisseries dans la partie qui servit d'habitation, il pourrait être considéré comme une ruine.
Occupé par des couples successifs de métayers depuis sa construction au milieu du 19e s. et jusqu'à il y a peu, le mazet, d'environ 252 m² habitables et attenant aux granges, est exemplaire de la rudesse des conditions de la vie rurale passée : sols en terre battue, parquets à larges lattes, aucune commodité hygiénique, abreuvoirs à bestiaux en guise d'évier, cheminées improvisées. Son architecture obéit toutefois à quelques constantes de l'habitat paysan avec ses plafonds à la française, sa solide charpente, son cadran solaire taillé dans la pierre de la façade sud ou encore ses œils-de-bœuf, distinguant le logis de l'étable.
Une pièce carrée en retour d'équerre coiffée d'un toit à quatre pans, ajoutée à l'arrière de la ferme, au sud-est, à la fin du 19e s., constitue la seule qui soit aujourd'hui habitable. Enfin, un bâtiment indépendant, clos et couvert, à usage de garage, forme un espace aménageable supplémentaire de quelque 56 m², au sud-ouest du corps principal.


Le rez-de-chaussée
Le premier niveau, aux sols recouverts d'une chape de béton en état d'usage avancé, aux murs chaulés et aux plafonds à la française, se divise en trois grandes pièces disposées de part et d'autre de l'entrée, qui inclut la volée menant à l'étage. La pièce de vie, doublement éclairée au nord et au sud, comporte un âtre très spartiate qui prend appui sur le mur des écuries. De l'autre côté de l'entrée, se trouvent les vestiges d'une petite cuisine au nord et d'une salle à manger s'ouvrant par une large baie au sud ainsi qu'une pièce à usage de toilettes, hors d'usage, sous l'escalier. Accessibles par l'extérieur, un cellier et un atelier complètent la partie anciennement habitable de même qu'une pièce construite en retour d'équerre de la bergerie.

L'étage
Groupées autour de l'escalier, quatre pièces à usage de chambres, sommaires, sont séparées par un rangement et un dégagement. Chacune est éclairée depuis l'extérieur par une baie, que protège un contrevent en bois. Une grande pièce aveugle, sans doute à usage antérieur de grenier, complète la partie affectée à l'habitation, à réhabiliter en totalité.

L'écurie et la bergerie

Les animaux et la ressource céréalière, les deux biens les plus précieux des propriétaires terriens, ont bénéficié dans toutes les cultures rurales d'architectures qui les ont toujours soigneusement abrités des intempéries. En Camargue, la pratique a donné corps à des granges et écuries plus vastes, plus hautes et plus aérées que partout ailleurs, dont il reste très peu d'exemples. Ce mas agricole en est un. Force est de constater que l'on a mis presque plus de soin à construire l'habitat des animaux que celui des hommes. Les bois et pierres employés sont de même qualité que dans le logis ; les ornements aussi, les écuries étant flanquées de baies en plein cintre, d'œils-de-bœuf, de chaînages d'angle ou de corniches en pierre.
L'emprise du corps de logis, de 360 m² environ, aujourd'hui encore affecté à l'usage agricole, autorise tous les projets et tous les rêves.


Le rez-de-jardin
Le premier niveau est composé d'une écurie et d'une bergerie, les deux s'épanouissant sous une imposante charpente de chêne et présentant un sol en terre battu, des murs en pierres calcaires taillées, enfin des baies en plein cintre et œils-de-bœuf.

L'étage
Le second niveau occupe d'une fenière les écuries uniquement, la bergerie ne comportant pas d'étage.

Les terres

La particularité de la propriété est d'être située au milieu d'une entité agricole plus vaste qui rappelle par sa taille les grands domaines d'autrefois, dont la plaine de Beaucaire peut aujourd'hui s'enorgueillir de posséder encore de beaux exemplaires. La gageure ici a été de ne pas céder aux sirènes de l'agriculture intensive et de préserver la qualité des productions. Ainsi l'appellation "riz de Camargue" bénéficie-t-elle d'un label IGP (indication géographique protégée), garante de sa qualité.
Les 2 ha de terrain cédés autour du mas, d'un seul tenant, peuvent cependant être employés pour d'autres cultures que celle du riz, et devenir un jardin privé d'agrément ou un parc, à constituer dans le respect des espèces naturelles locales.

Ce que nous en pensons

Envers et contre tout, la Camargue de Crin-Blanc reste une terre qui fait rêver. La propriété, qui se trouve à ses portes, en possède jalousement nombre de caractéristiques.
Le fait que, sur cette terre de tous les possibles, l'ensemble bâti soit entièrement à restaurer, des sols aux plafonds, huisseries comprises, amplifie son ouverture à des usages au nombre presque illimité : résidence secondaire au milieu de nulle part, havre de paix pour télétravailleur impénitent, halte de vacances, lieu de restauration en plein champ, entre autres options, aucun projet ne dénote ici. Seule la volonté de le réaliser importe – et les moyens de le mettre en œuvre, car tout est à faire. Tout, certes, mais à partir d'une base qui renferme déjà tant que l'ambitieuse entreprise peut devenir un véritable plaisir.

Vente en exclusivité

430 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 957300

Surface cadastrale 2 ha 6 a 14 ca
Surface du bâtiment principal 252 m2
Nombre de chambres 4
Surface des dépendances 363 m2

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Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.