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Le village de Cordes-sur-Ciel est en lui-même une vitrine dédiée au Moyen Âge, renfermant une rare collection de maisons patiemment restaurées par et pour des passionnés de patrimoine. En balcon sur les collines environnantes à perte de vue, la Maison Bakea en est le plus bel exemple. Si elle porte le doux nom de « paix » en basque, elle n’en est pas moins édifiée sur d’anciennes terres cathares où les conflits furent fréquents et souvent violents. Mais il n’est plus question aujourd’hui de rivalités, seule demeure une certitude : celle d’accéder à une œuvre unique. L’œuvre tout d’abord des premiers bâtisseurs qui l’ont voulue raffinée dans ses moindres détails, sculptés dans la pierre et dans le bois. Celle aussi des actuels propriétaires qui ont initié sa rénovation et celle des Compagnons qui l’ont réalisée à la manière d’un « chef-d’œuvre », témoignage précieux de savoir-faire ancestraux toujours vivants. Pour une nuit ou de plus longs séjours, on aimera assurément se laisser porter ici vers ces temps anciens qui, malgré leur rudesse, savaient célébrer la beauté.
Le hasard nous a menés à Cordes-sur-Ciel, et nous sommes immédiatement tombés amoureux de cette cité médiévale et de son architecture exceptionnelle et plus encore de cette demeure seigneuriale que nous avons acquise en trois jours. Comme le disait Albert Camus : « On voyage pendant des années sans trop savoir ce que l’on cherche, […] et l’on parvient soudain dans un de ces deux ou trois lieux qui attendent patiemment chacun de nous en ce monde. […] Le voyageur qui, de la terrasse de Cordes, regarde la nuit d’été sait ainsi qu’il n’a pas besoin d’aller plus loin et que, s’il veut, la beauté, ici, jour après jour, l’enlèvera à toute solitude. »
C'est une demeure rare, dans un haut lieu du patrimoine médiéval européen, avec une architecture du 15e siècle. Elle est bâtie sur trois niveaux articulés autour d’une cour intérieure, avec pierres apparentes à vue, sol en pisé, fenêtres à doubles ou triples meneaux avec des vitraux sertis au plomb affirment le caractère médiéval de l'édifice. Au fond de la cour, un imposant escalier en vis, marqué par les siècles, conduit au second niveau. De là, apparaissent deux coursives à colombage, parées de couleurs ocres, avec murs en brique et balustres en bois restaurés magistralement par les Compagnons du devoir. Un espace arboré et plan de 400 m2, avec vue imprenable sur la vallée qu'il surplombe, complète l'habitation : agrément très rare dans ce village du Moyen Âge.
Verrou militaire nord du comté de Toulouse située à 300 mètres d'altitude et entouré d’un système redoutable de fortifications, Cordes-sur-Ciel fut fondée en 1222 par Raymond VII comte de Toulouse. L'objectif était de rallier les populations éparses, chassées notamment de la forteresse de Saint-Marcel incendiée par les troupes de Simon de Montfort en 1215, lors de la première croisade des « Barons du Nord » contre les Albigeois. On ne parlait pas à l’époque d’hérésie « cathare » dans ce pays de langue d’oc. Joyau de l’art gothique, elle est l’une des premières bastides dont la floraison marqua le Sud-Ouest des 13e et 15e siècles. Cordes-sur-Ciel connut une grande prospérité due notamment au commerce des draps, des soies et des cuirs. Aux 14e et 15e siècles, les riches marchands firent bâtir les demeures luxueuses. Cette demeure seigneuriale est l'un des témoignages de cette histoire.
La demeure est située au cœur de la cité cathare sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui compte parmi les plus hauts lieux du patrimoine européen. La maison bénéficie d'une terrasse en façade qui donne à voir sans obstacle les vallons alentour, ainsi que d'un jardin, en face et en contrebas, avec une remarquable vue au lointain ; la rareté de ce dernier pour une demeure du 15e siècle en fait la préciosité. Elle est par ailleurs la seule maison d’hôtes de Cordes à offrir un ameublement Haute Époque et Renaissance dans une ambiance médiévale. Nous aurons à cœur de vous faire partager notre passion pour cette époque, et de vous faire passer des moments d’exception dans ce lieu.
Le circuit des bastides : Puycelsi, Bruniquel, Castelnau de Montmirail, Najac, Saint-Cirq-Lapopie, Saint-Antonin-Noble-Val. La cité épiscopale d’Albi inscrite au Patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco et sa cathédrale Sainte-Cécile, la plus grande cathédrale de briques au monde. Le vignoble gaillacois, où les âmes épicuriennes ressentiront dans cette « petite Toscane » tarnaise le charme des vacances où l’on se laisse porter par les sens. Un coucher de soleil sur le vignoble vallonné, un petit verre de vin de Gaillac... Pour les restaurants, à Puycelsi, « Le jardin des lys » domine la vallée et propose une cuisine française traditionnelle. À Albi, « L'Épicurien », presque gastronomique ; « L'Alchimie » avec une belle terrasse et une cuisine délicieuse ; « Le moulin de Varen », le long de la rivière... magnifique ! Enfin, Cordes se distingue par une belle concentration d’artistes et d’artisans d’art.
195 € - 225 € la nuit
Les cinq chambres d'hôtes se situent au second étage desservi par un escalier à vis. Trois d'entre-elles sont accessibles directement par la coursive. Toutes disposent de leur salle de bains privative. Le stationnement est face à la maison, au pied du centre historique.
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