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À ceux qui ne rêvent de la Bretagne qu’à travers son bord de mer, disons simplement que ce manoir a toutes les chances de changer leur regard. Sur ces terres à peine éloignées de la côte souffle un air plus doux légèrement parfumé d’embruns et le temps s’étire au rythme d’une eau tranquille et sinueuse. Ici, la pierre est chaude et la nature s’épanouit à l’abri des tourments de la mer. Derrière ces murs qui ont vu défiler quatre siècles, la chaux douce et colorée, les cheminées aux larges foyers, l’ambiance feutrée qui se dégage de chaque pièce confèrent à ce manoir un charme certain. Enfin, si l’appel du large se fait sentir, il suffit de remonter la vallée de la Rance, en passant par Dinan, pour déboucher sur la cité malouine et s’enivrer de ses beautés marines.
Il s’agit d’une maison que j’ai reçue en héritage. Mon père, d’origine bulgare, arrivé en France enfant, a étudié la sculpture aux Beaux-Arts de Paris où il a connu son ami Georges Delahaie, qui lui fit découvrir la Bretagne Nord. Séduit par la beauté du bâti, il fait l’acquisition de La Motte en 1962 et la sauve ainsi des mains d’un brocanteur prêt à l’acheter pour la revendre en « pierres détachées ».
La maison principale a été construite aux 16e et 17e siècles et la dépendance un siècle plus tard. Toutes deux sont en calcaire coquillier, une roche de couleur sable, issue des sédiments laissés, il y a quinze millions d’années, par la mer des faluns qui séparait le continent de l’île d’Armorique. Plus tendre, donc plus facile à sculpter que le granit – utilisé toutefois pour les encadrements de portes et de fenêtres –, ses gisements se trouvent au sud de Dinan, dans le pays des faluns regroupant les communes de Tréfumel, Le Quiou, Saint-Juvat et Plouasne. Ce calcaire est utilisé soit à l’état naturel, appelé « sablon », et sert à la fabrication du mortier de chaux, soit en « pierre de jauge » taillée, puis éventuellement sculptée, pour la construction.
Les méandres de la Rance forment une boucle qui enserre une ancienne motte castrale, comme le rappellent l’appellation et la topographie du lieu. Cet ensemble architectural est révélateur de l’influence du modèle des riches maisons rurales, notamment des marchands de toiles issues de la culture régionale du chanvre et du lin, sur les logis construits par la petite noblesse. Le cadastre de 1833 indique plusieurs autres habitations au nord, aujourd’hui disparues, qui correspondaient probablement à l’ancienne métairie du manoir. De cet ancien hameau subsistent un puits, un four et un peu plus loin, sur la Rance, un moulin.
Un séjour dans une maison familiale qui allie tradition et modernité. Entourée de champs et orientée plein sud, La Motte voit couler devant ses fenêtres le lit de la Rance où deux îlots plantés de beaux arbres abritent notamment chevreuils, canards et hérons. Sans eau ni électricité jusqu’en 2004, elle a été entièrement restaurée et offre aujourd’hui toutes les commodités attendues pour passer d’agréables vacances : une grande cuisine, une arrière-cuisine-buanderie, de belles pièces où se retrouver en famille ou entre amis autour d’une grande table ou d’un feu de cheminée. Elle peut accueillir jusqu’à quatorze personnes.
Il y a d’abord les villages tout proches de Saint-Juvat et Tréfumel. Puis, à une dizaine de kilomètres, Léhon, une petite cité édifiée sur les bords de la Rance assortie de la très ancienne abbaye Saint-Magloire. Et enfin, à peine plus loin, la cité médiévale de Dinan, fortifiée par Vauban, et son ravissant port d’où l’on peut remonter la Rance jusqu’à Saint-Malo et découvrir les riches malouinières et leurs parcs ou profiter d’une thalasso ou bien d’une excursion à Jersey ou Guernesey… ou encore visiter les rochers sculptés de Rothéneuf, le Fort la latte et Cap Fréhel. Les amoureux de bords de mer seront charmés par les stations balnéaires de Saint-Lunaire, Saint-Jacut ou encore Saint-Cast. Lorsque je passe par la Normandie, et donc par la baie du Mont Saint-Michel, immanquablement je m’arrête acheter des fruits de mer à « La perle des grèves » à Saint-Benoît-des-Ondes. Si j’ai le temps, je fais une halte à « La Table du Marais », une très bonne table de La Fresnais qui propose une cuisine de saison uniquement composée de produits locaux. Plus proche de la maison, « La Vieille Auberge », à Tréfumel : simple, copieux, très raisonnable. Les routiers et artisans s’y retrouvent volontiers pour y déjeuner. Au magasin de la ferme, à Plumaudan, Bertrand Valéry propose volailles, boucherie, charcuterie locales, de qualité, à des prix producteurs. Coulombel Volailles, à Saint-Maden, vend sur commande aux particuliers. Enfin, à Saint-Pern, village de la maison mère des Petites Sœurs des Pauvres, « La Ferme du Pressoir » propose les mercredis, jeudis et samedis le meilleur boudin que je connaisse, des charcuteries biologiques ainsi que bien d’autres produits fermiers.
2300 € - 6300 € la semaine
La maison comprend, au rez-de-chaussée, une entrée, une vaste salle à manger avec une table pour dix à douze personnes, un coin salon devant une grande cheminée, un autre salon avec cheminée également, une grande cuisine avec une autre table, une arrière-cuisine-buanderie et des toilettes. Au premier étage, une grande chambre avec un lit double et deux lits simples et une salle de bains et douche avec toilettes attenantes. Une autre chambre avec un lit double disposant également d’une salle de bain avec toilettes. Au deuxième étage, deux chambres avec lits doubles dont une avec cabinet de toilette, et une chambre avec un lit double et un lit simple. La salle de bains est commune aux trois chambres ainsi que les toilettes indépendantes. Pour les fêtes de fin d'année possibilité de louer trois nuits minimum.
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