Entre Tours et Châtellerault, à rénover,
une villa Art Nouveau, commanditée par le fondateur du cabaret le Chat noir
Châtellerault, VIENNE poitou-charentes 86100 FR

Situation

La villa est implantée dans le centre d'un petit village historique de la Vienne, au centre-ouest de la France, dans la partie septentrionale de la région Nouvelle-Aquitaine et du département de la Vienne. Située à 40 min en voiture de Tours et à 20 min de Châtellerault, elle est également proche du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Les commerces et services sont accessibles en 15 min en voiture et une gare TER, qui dessert Tours et Châtellerault, se trouve à 4 min.

Description

Un portail couvert marque l'entrée avec une porte cochère. De hauts murs protègent le jardin des regards extérieurs, de forme rectangulaire, qui s'étend le long de la rue et sur le côté de la villa. Un garage et une petite maison se tiennent à l'opposé de cette dernière.
Édifiée dans les années 1890, semble-t-il par Henri Deglane, l'un des architectes du Grand Palais à Paris, elle est emblématique du style Art Nouveau naissant. La commande aurait été formalisée par Rodolphe Salis pour sa maîtresse, Marie-Louise Boulanger. Dans son élévation, la demeure s'affranchit de la recherche d'équilibre que les siècles précédents avaient placée au centre des impératifs esthétiques de l'architecture noble. Elle est constituée de deux corps de bâtiment : l'un, à droite, à un étage sur rez-de-chaussée surélevé ; l'autre, à gauche, en saillie et de hauteur plus importante avec un niveau supplémentaire, qui prend les airs d'une tour.
La façade principale est percée de plusieurs baies droites ou cintrées de formats divers, protégées par des contrevents pliants peints en rouge. Les carreaux des menuiseries en bois sont pour partie des vitraux ou verres colorés aux motifs divers. Dernier élément de couleur qui se donne à remarquer sous la toiture à débord, en tuile mécanique : des listels en carreaux vernissés bleu et blanc qui courent sur toute la partie haute de la façade. La diversité des matériaux utilisés est caractéristique de l'époque : pierre et brique aux encadrements des baies, métal et verre pour l'oriel qui surmonte la porte d'entrée, à l'étage du corps de droite, et pour les auvents au rez-de-chaussée, bois pour les garde-corps des deux petits balcons et d'une montée d'escaliers extérieure. Enfin, un treillis anime la façade du corps en saillie ainsi qu'une corniche et des bandeaux d'étage.

La villa


Le rez-de-chaussée
Il y règne une atmosphère qui n'est pas sans évoquer la demeure de Pierre Loti. D'un côté du vestibule, un salon a été aménagé dans un esprit oriental, avec deux placards en moucharabieh et une cheminée en marbre gris clair sculpté caractéristique du 18e s. Les trois fenêtres présentent des vitraux et des verres peints aux couleurs bleutées ; le sol est en parquet de chêne à bâtons rompus. De l'autre côté du vestibule, s'étend une salle à manger de style Renaissance. Sur la tablette d'une imposante cheminée en pierre blanche et en tuileau, avec colonnes sculptées, un buste taillé dans la même pierre que le manteau représente Marie-Louise Boulanger ; sur le linteau, un cartouche est gravé à l'initiale de son nom de famille. Depuis la salle à manger, une baie ouvre sur le jardin, décorée de vitraux et de verres peints d'une grande finesse, où figurent notamment les portraits de Pantagruel et Gargantua réalisés en couleur, avec l'invite rabelaisienne « Tenez vous joyeux, beuvez le meilleur ».
Les sols du vestibule et de la salle à manger sont couverts de carreaux vernissés, aux motifs végétaux et monogrammes avec le M de « Marie ». Deux placards sont ornés de vitraux dans leur partie supérieure. La hauteur sous plafond est de près de 3,7 m. Une porte affleurante permet, depuis la salle à manger, de rejoindre la cuisine, carrelée et équipée de placards et d'étagères en bois. Enfin, dans le couloir qui y conduit, un escalier accède à une chambre, située au-dessus. Cette dernière ouvre à la fois sur le jardin et, par une porte, sur une petite cour. Les toilettes du niveau sont accessibles depuis la cuisine. Des carreaux vernissés couvrent le sol.

Le premier étage
Le palier commande deux chambres et une salle de bains qui ouvre sur une troisième pièce de nuit avec garde-robe. Les deux premières sont sobres dans leur décoration. La troisième est plus audacieuse : un vaste plafond peint dans un style « pompier » y représente des scènes galantes, avec des putti suspendus sur des nuages ; une cheminée en marbre gris clair et son trumeau avec miroir, moulures, dorures et peinture figurant également des anges dans le ciel évoquent le 18e s. Enfin, dans la garde-robe, un autre plafond illustre « La Naissance de Vénus » de Cabanel, probablement peinte aux traits de la première occupante des lieux. Le placard est également orné de motifs végétaux. Une moquette recouvre le sol parqueté, comme dans l'une des deux autres chambres, la dernière donnant à voir son parquet à lames en pin. La hauteur sous plafond est de 2,8 m environ. Enfin, aménagée dans l'oriel, la salle de bains est protégée des regards par un ensemble de vitraux et de verres peints aux motifs floraux ou animaliers, où figure un remarquable paon. Selon la mode de l'époque, le vitrail se devait de représenter ce qui se voyait dans le jardin. Ainsi y retrouve-t-on des iris et des pivoines visibles à l'extérieur.

Le deuxième étage
L'escalier, où des toilettes ont été aménagées, conduit à une pièce spacieuse et lumineuse, ouverte sur trois côtés. Deux baies regardent vers le village et trois autres permettent de tutoyer du regard la cime du cèdre qui domine le jardin. La hauteur sous plafond est de 3 m environ, les poutres et solives sont apparentes, un parquet à lames en pin couvre le sol.

Les caves
Depuis le vestibule, une porte sous l'escalier conduit à deux caves, l'une abritant la chaufferie avec chaudière et cuve à fuel, l'autre permettant la garde de vins.

Les dépendances

Une première, en retour de L et donc attenante à la maison mais non communicante, se compose d'un rez-de-chaussée avec deux pièces et de combles aménageables. La deuxième est un garage. Enfin, adossée à ce dernier, une petite maison à étage est accessible par un escalier extérieur.

Le jardin

Clos de murs en enherbé, il est dominé par un remarquable cèdre du Liban et planté d'ormes, de rosiers ainsi que d'essences végétales variées. Un bassin ancien en pierre a été installé au pied de la maison. Ce premier ensemble représente près de 1 470 m². Enfin, une parcelle de 1 200m², séparée du jardin principal par un chemin piétonnier, porte la surface cadastrale à plus de 2 500 m².

Ce que nous en pensons

Dans une atmosphère poétique et raffinée, aux prémices de l'Art Nouveau, une demeure d'époque formant une élégante villégiature, édifiée pour la muse d'un célèbre cabaretier de Montmartre. Le mouvement décoratif naissant s'exprime ici dans une profusion de motifs délicats et sensibles, inspirés par la nature environnante. Résidence principale ou maison de campagne, la bâtisse est composée de plusieurs espaces modulables, entourée d'un agréable jardin aux senteurs de glycines et de pivoines. Une rénovation au goût du jour rendra aisément son lustre d'antan à un ensemble empreint d'un certain romantisme, établi à moins d'1 h de Tours dans la campagne viennoise.

Vente en exclusivité

390 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 436099

Surface cadastrale 1413 m2
Surface du bâtiment principal 170 m2
Nombre de chambres 4

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Conseiller
Vienne

Jérôme Broun +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.