L'immeuble, haut de trois niveaux sur caves, appartient à un tènement urbain du 19ᵉ s. qui jouit d’un emplacement remarquable, bordant la rue de l'Horloge et reliant la place du même nom, à l’est, à la Maison carrée, à l’ouest.
La façade, inscrite dans une rue pavée du centre historique, est enduite d'un jaune clair et bénéficie d’éléments architecturaux du 19ᵉ s. typiques de la Restauration. L'élévation s'organise dans une sobriété classique, couronnée d'une corniche à modillons et à rosettes, qui surplombe une autre corniche, seulement moulurée, un niveau plus bas, et un bandeau d'étage des plus simples, au niveau encore inférieur. Elle est ponctuée au premier étage de quatre baies hautes et élancées avec, mêlant époques et couleurs, des fenêtres à châssis métallique bleuté, grands carreaux et double vitrage, des impostes vitrées de mêmes matériaux, des encadrements en pierres de taille et des pilastres de refend. Les fenêtres de l’étage de service sont plus petites et leur encadrement des plus sobres. Enfin, la toiture, comme de coutume dans la région, est en tuiles canal.
Au rez-de-chaussée, la façade sur rue, orientée au nord, est centrée sur une porte d’entrée imposante encadrée de deux baies qui commandent un fleuriste de renom et un coiffeur. Les deux vantaux de la porte, en chêne massif patiné par le temps, sont marqués de panneaux moulurés et armés de heurtoirs en bronze. Ils s'inscrivent dans une arche en plein cintre encadrée d'un bossage de pierre calcaire, signature d'une architecture voulue à la fois simple et élégante. Surmontant la porte, une imposte vitrée et protégée d'une grille en fer forgé déploie son motif de soleil rayonnant ; un travail d'artisanat de belle facture et un ornement qui témoigne d'une époque où l'accès à la demeure se devait d'être à la fois sécurisant et cérémoniel.
Le cheminement vers l’étage noble, où se situe l’appartement, s’opère par un large escalier aux marches en pierres. Sa rampe en ferronnerie d'art présente des barreaux aux remarquables motifs néo-gothiques en arc brisé, dessin typique du 19ᵉ s., et une main courante en chêne patiné.

L'appartement

Établi au premier étage de l'immeuble et composé de huit pièces, le bien développe une surface d’environ 225 m² et s’organise autour d'une cour intérieure qui lui assure une bonne luminosité. Une terrasse ensoleillée de quelque 27 m² recouvre une partie du logement du rez-de-chaussée et surplombe la cour. Située au calme, elle forme un L bordé d'un garde-corps en fer forgé à barreaux et articule tout le niveau qu'occupe l’appartement.

Dans les divers espaces qu'il abrite, les éléments de décoration et les matériaux d'origine ont été conservés : les sols sont revêtus de dallages de bar, les cheminées en marbre des pièces de réception sont pour la plupart fonctionnelles et des gypseries s’étendent des trumeaux de cheminée jusqu’aux plafonds ; les portes sont moulurées comme les lambris d'appui qui ornent certains murs.

La porte d’entrée ouvre sur un vestibule spacieux et accueillant qui distribue avec fluidité d’un côté une chambre avoisinant les 17 m², associée à une salle d’eau et des toilettes, et de l’autre les espaces de réception : deux grands salons dont l’un approche les 35 m². Le cœur de la vie domestique bat dans une cuisine avec cheminée de quelque 33 m², entièrement équipée et ouverte sur la terrasse, ajoutant de la praticité au lieu de convivialité qu'elle constitue.

La suite de l’appartement s'organise autour d'un bureau et de trois chambres, suivant un plan idéal pour une famille mais aussi pour recevoir des invités. La chambre principale, de plus de 20 m², est complétée par des placards, une salle de bain et des toilettes tandis que deux autres pièces à coucher se partagent les commodités.

Enfin, un petit atelier-bureau surmonté d’une mezzanine (aménageable en chambre), une buanderie et une cave ajoutent à la fonctionnalité de l’appartement.